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43
97.
Paul ÉLUARD
. L.A.S., [vers 1936], à
sa
fille
C
écile
; 1 page in-12 (encadrée avec 3 poèmes dactylographiés).
200/300
« Ma belle Cécile, il y a quelque temps que j’ai oublié de te remettre les poèmes (de Lise) ci-joints pour
Soutes
. Donne-les à
Decaunes. S’il les publie, ça me fera plaisir. Je les aime beaucoup. Tendresses »... Les trois poèmes dactylographiés de Lise
D
eharme
sont joints :
La saison du bonheur
,
La fausse veuve
et « La douleur m’a rendu plus chère »…
98.
Claude FARRÈRE
(1876-1957).
M
anuscrit
autographe signé,
Chevaleresque Espagne
, janvier 1949 ; 54 pages
in-4, reliure demi-basane fauve.
400/500
B
eau
texte
sur
l
’E
spagne
. Le manuscrit, rédigé à l’encre bleue, est signé et daté en fin ; il présente des ratures et corrections,
certaines à l’encre rouge. Farrère y livre ses impressions de ses voyages en Espagne, entre la découverte qu’il en fit au printemps
1908 et sa dernière visite en l’hiver 1936 : « La plupart des Européens sont, à propos d’elle, plus ignorants encore que je ne suis.
Ce qui s’explique : l’Espagne est en effet plus proche de l’Afrique que de l’Europe. [...] De surcroît, je suis marin. Avantage qui m’a
permis de courir l’Atlantique, le Pacifique et la mer des Indes largement assez pour pouvoir évaluer la place prodigieuse qu’a tenue
l’Espagne sur toute la terre ronde, et qu’elle continue d’y tenir »... Il évoque ses voyages dans les différentes régions d’Espagne, des
figures célèbres du pays – personnages historiques, littéraires, se référant entre autres longuement au
Cid
de Corneille –, son climat,
ses corridas, sa culture, son histoire et son évolution... Sans doute, l’Espagne n’est plus le centre du monde et de la civilisation, et
le monde a changé : « Mais le courage reste le courage, et les hommes qui savent mépriser la mort et regarder avec dédain le sang
ruisseler sont toujours des hommes qui gardent leur place au soleil. Les Espagnols sont de ces hommes-là. [...] L’Espagne mérite
que ses fils et ses filles lui sacrifient ainsi leurs sentiments et leurs ardeurs. Elle est la terre du courage chevaleresque »...
99. [
Marthe de FELS
(1893-1988) femme de lettres].
A
lbum
de souvenirs,
U.S.A. 1948
; fort volume grand in-4
(152 p.), cartonnage de l’époque bleu sombre (étiquette de la papeterie Fortin, charnières usées).
800/1 000
V
oyage
aux
U.S.A
. Album réalisé à l’occasion de la tournée de conférences que la femme de lettres et brillante conférencière fit
aux États-Unis du 8 février au 1
er
mai 1948, de l’Ohio (Cincinnati) à New York, en passant par l’Alabama (Marion, Montgomery et
Huntington College), le Kentucky (Covington), Washington (Seattle), la Louisiane (New Orleans), le Texas (Dallas), la Californie
(San Francisco, Pasadena, Santa Rosa, Beverly Hills, Los Angeles, Hollywood), l’Arizona (Phoenix, Tucson), l’Utah (Salt Lake
City), l’Illinois (Chicago). Le retour à Paris se fit par les Bahamas (Nassau) et les Açores.
Cet imposant volume constitue non seulement un récit de voyage, mais également un véritable tableau de l’Amérique de cette
époque. Il réunit, soigneusement classées, contrecollées et légendées à l’encre noire, plus de 300 pièces collectées au cours de son
voyage : ses contrats de conférencière, des guides de musées, monuments et villes, plaquettes de présentation des institutions
culturelles qui la reçurent, des lettres et coupures de presse, des programmes, des invitations et cartes de clubs, des publicités,
de nombreuses illustrations, cartes postales et photographies, des souvenirs de ses déplacements (itinéraires, notes d’hôtels et de
restaurants, billets d’avion…), etc.
La comtesse Marthe de
F
els
tenait un célèbre salon littéraire à Paris ; elle fut la maîtresse et l’égérie de Saint-John Perse, et
l’auteur de plusieurs ouvrages, dont trois furent couronnés par l’Académie française. Elle avait publié en 1937, dans la collection
« Carnets de voyage » chez Gallimard, un volume consacré aux
U.S.A
.
98
99