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33

L

ittérature

65.

Antonin ARTAUD

(1896-1948). L.A.S. et

tapuscrit

, [vers 1922, à Paul

D

ermée

] ; 1 page obl. in-8 (trace d’épingle)

et 4 pages in-4 dactylographiées.

500/700

« Peut-on caser quelques poèmes dans

L’Esprit nouveau 

? Consentiriez-vous à publier une série de quatre ou cinq petits poèmes

de moi. En tout 70 à 80 vers. J’ai quelques nouvelles productions à vous proposer. Une réponse me serait bien agréable au Vieux

Colombier où je joue avec

P

itoëff

jusqu’au 13 juin »... – Tapuscrit de 4 poèmes :

Sur le dos du ciel...

,

Poète noir

,

Silence

et

Arbre

.

66.

AUTOMOBILE

. 10 L.A.S. ou

manuscrits

autographes signés.

400/500

R

éponses

à

une

enquête

. Chaque contribution est écrite sur une seule page, en vue de reproduction en fac-similé. Tristan

B

ernard

, René

B

oylesve

, Paul

F

ort

(petit poème :

Ballade française sur l’Auto en vitesse

dédiée à Henri Vandeputte),

F

ranc

-

N

ohain

(poème sur calque :

La Marseillaise de l’Auto

), Raymond

P

oincaré

,

R

achilde

, J.H

R

osny

aîné,

S

aint

-G

eorges de

B

ouhélier

(poème de 5 quatrains :

Automobile

), Pierre

V

éber

,

W

illy

.

O

n

joint

une P.A.S. d’Alexandre

M

illerand

sur l’Italie et la France ; et 4 signatures découpées : F. Arago, G. Boulanger,

A. Dodds, E. La Jeunesse.

67.

Henri BARBUSSE

(1873-1935). 2 L.A.S., 1915, à Mme Jeanne

C

harrot

, à Paris ; 1 page in-12 chaque avec adresse.

150/200

L

ettres

du

front

à

sa

marraine

de

guerre

.

19 mars

. Le tabac et le papier à cigarettes sont venus à point, mais « halte, mon

enfant, halte. Si vous avez vraiment en réserve du lait condensé et du potted ham, envoyez-m’en – mais je vous en supplie, n’en

achetez pas exprès pour moi, hé ? De même pour la lampe électrique, car je puis vous le dire, l’autre, nonobstant des réparations

successives, n’a jamais marché. Sa mauvaise volonté était telle que j’ai dû, à mon grand regret, me séparer d’elle ». Il a eu un mot

aimable de Rachel

B

oyer

...

17 mai

. Il est touché de son insistance à s’informer de ses besoins. « Depuis, vous avez reçu sans doute

mes mots réclamant chemise, chaussettes, rouleaux de pellicules Kodak 4½/6 et carré toile émeri fine. Je ne vois rien d’autre, et

m’excuse, chère enfant, d’être si peu exigeant !!! J’ai eu la coca qui m’a rendu service et que je tiens précieusement en réserve. La

noix de jambon, la kola carnée etc. m’ont été plus qu’utiles. Peut-être bien après tout, un paquet de tabac Maryland »...

O

n

joint

2 L.A.S. par Laurent

T

ailhade

(à sa mère, 1886) et Charles

V

ildrac

(1938)

, et une L.S. d’Henri

L

anglois

(1964).

68.

Julien BENDA

(1867-1956).

M

anuscrit

autographe,

Lettre III

, [vers 1925] ; 7 pages in-fol. (une in-4) montées sur

onglets et reliées en un vol. in-fol., cartonnage gris.

200/250

B

rouillon

d

une

des

L

ettres

à

M

élisande

pour

son

éducation

philosophique

(Paris, Le Livre, 1925).

Le manuscrit, rédigé en grande partie à l’encre rouge, est composé de plusieurs petits fragments montés sur de grands feuillets,

et présente de nombreuses ratures, corrections et annotations. Ce brouillon de premier jet comporte d’importantes variantes avec

la version publiée. On a relié à la suite 2 ff. dactylographiés et très corrigés ; plus une l.s. du libraire Camille

B

loch

relative à la

vente de ce manuscrit (2 mars 1925).

69.

René BENJAMIN

(1885-1948).

M

anuscrit

autographe signé,

Courrier de guerre.

Un soir, à Rome

...

, [Rome

31 octobre 1939] ; 12 pages in-4, montées sur onglets et reliées en un volume demi-chagrin vert (dos passé).

300/400

S

ur

M

ussolini

.

Le manuscrit, rédigé à l’encre noire, présente de nombreuses ratures et corrections ; il a servi pour l’impression

de l’article dans

Candide

, sous forme de lettre ouverte à Anatole de

M

onzie

, ministre des Travaux Publics. Benjamin revient sur

les principes nobles qui ont, selon lui, guidé

M

ussolini

,

un « homme extraordinaire […] L’idéal, l’esprit, voilà donc ce que soutint

d’abord Mussolini, pour le peuple, par le peuple, selon la formule qu’il vient de reprendre. Il fut, après la guerre, le premier grand

révolutionnaire, le premier et le plus audacieux. Il comprit sur l’heure ce que d’autres mirent quinze ans à consentir, que la société

d’avant-guerre n’était plus viable. [...] La guerre avait confronté les classes. Devait-il en résulter un esprit de lutte ? Au contraire,

la fraternité s’imposait entre toutes les valeurs, opposées à toutes les déficiences. [...]

Il n’y avait aucune raison

pour que la France

prît ombrage de cette politique de courage »... Il poursuit à propos des sanctions prises à Genève contre l’Italie en 1935 : « L’Italie

entière se serra autour de son chef meurtri, mais dont la volonté restait intacte en face de cinquante-deux nations menaçantes.

[...]

Il n’y avait aucune raison

pour que la France, dans ses traditions de liberté et de fierté généreuse, ne frémît pas devant cette

situation tragique. Mais elle avait signé à Genève des contrats de platitude »... Il termine en évoquant l’Exposition universelle de

1942, « l’Olympiade des civilisations », que Rome, malgré une Europe en guerre, envisage d’accueillir ; l’occasion selon lui pour la

France « d’envoyer à l’Italie et au génie de son Chef un salut d’admiration ».

70.

Pierre BENOIT

(1886-1962).

M

anuscrit

autographe signé,

Souvenirs d’Égypte. Deux aspects d’Alexandrie

,

[1924] ; 2 pages in-fol.

200/300

Évocation d’un séjour à Alexandrie, des heures passées dans un petit café musulman, non loin des villas somptueuses, à lire le

traité de Ph. E.

L

egrand

[

La Poésie alexandrine

(Payot, 1924)] qui explique les raisons pour lesquelles Alexandrie devint la capitale

littéraire du monde antique. « Dans la ville des Lagides, les poètes, les intellectuels n’appartenaient pas à une patrie unique. […]

… / …