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« En ce moment tu m’aimes plus je le sens et j’en suis heureuse [...]. j’ai toujours beaucoup de succès dans
le Roi
mais je m’en fous
maintenant du Roi et des auteurs et de tout. Je n’aime que toi mon Georges ». Elle signe : « Ta petite femme Eve »...
[9 mai 1911]
.
Elle a été malade : « toute cette nourriture d’hôtel m’a fichu une telle inflammation d’intestin que je viens d’avoir une crise ». Elle
part demain pour Évian faire « un régime qui je l’espère va me retaper complètement ». Elle se réjouit de savoir que « ton Empereur
a été gentil avec toi », l’assure de son amour infini, etc.
[26 juin 1911]
. Elle le félicite pour sa nomination : « Je ne peux pas te dire
à quel point je suis content ! Ils y ont mis le temps à te nommer ! [...] ta petite femme est fière de toi. Un Conseiller !! qui donne
des conseils, c’est épatant ! » Elle va s’installer à Versailles et prie Geo de lui envoyer de l’argent pour ses frais, etc.
O
n
joint
le livre de Lucie
D
elarue
-M
ardrus
,
Ève Lavallière
(Albin Michel, 1935, coll.
Les Grandes Repenties
, in-12 broché), avec
envoi a.s. de l’auteur au baron von Lucius (les lettres ci-dessus y sont citées) ; et une belle photographie dédicacée par Lavallière à
Jeanne
F
usier
(22 x 16 cm sur carte du photographe Félix).
49.
Jules MASSENET
(1842-1912).
Théâtre lyrique municipal de la Gaîté. Répétition Générale de Don Quichotte
(Devambez graveur, décembre 1910) ; in-8, cartonnage d’éditeur illustré en relief (sous chemise et étui).
100/120
P
rogramme
de
luxe
gravé par
D
evambez
sur papier vélin fort, illustré de photographies et de gravures d’après Coypel, Gustave
Doré et De Losques.
O
n
joint
une L.A.S. de Massenet,
Palais de Monaco
17 février 1912 : « Quels regrets de me trouver loin de Paris... et quels
remerciements pour la si intéressante invitation ! »....
50.
MUSIQUE
. 12 L.A.S., XIX
e
-XX
e
siècle.
150/200
Henri
B
erton
(1811)
, Ernest
B
oulanger
(2, une sur ses « émotions » et la réussite de « la petite Baron »), Alfred
B
runeau
(1898, à
propos d’une partition de Borodine), Francis
C
asadesus
(1940, au sujet de ses
London Sketches
), Gustave
C
harpentier
(plus carton
pour ses funérailles), Édouard
C
olonne
(plus un programme), Camille
E
rlanger
(1897), Félix
L
e
C
ouppey
(pour une audition de
jeunes élèves), Giuseppe
P
oniatowski
(à Emilia qui va chanter son
Jirittommo
), Henri
S
auguet
, Jacques
T
hibaud
.
51.
MUSIQUE
. 4 L.A.S.
120/150
Fromental
H
alévy
(1836, en faveur du musicien Paradol, 4 portraits joints), Firmin
M
aillard
(1881)
, Gabriel
P
ierné
(il apprend
par Jean Lorrain que la Roulotte va mettre en scène deux « chansons-poëmes » dont il a composé la musique), et Enrico
T
amberlick
.
52.
MUSIQUE ET SPECTACLE
. 9 lettres, la plupart L.A.S., 1920-1938, adressées à Edmée
C
azalis
, comtesse
R
oederer
puis Mme
D
arquet
(compositrice, fille du médecin et poète Henri Cazalis) ; 18 pages in-4 ou in-8, qqs enveloppes.
100/150
Joseph
C
anteloube
(3), Jeanne
C
atulle
-M
endès
, Francis
D
elaisi
(2, dont une avec poème), Henri
M
ondor
, Gaston
P
oulet
(2,
au sujet d’un violon qu’elle lui a confié).
O
n
joint
un fragment de manuscrit musical retrouvé par A.
G
uillois
dans les décombres de l’Opéra Comique après l’incendie
du 25 mai 1887, avec note explicative.
53.
Élisabeth Félix, dite RACHEL
(1821-1858) la grande tragédienne. 3 L.A.S., 1840-1841, au journaliste Alfred
P
ourchel
du National ; 4 pages et demie in-8, 2 à son chiffre, une adresse et une enveloppe.
700/800
[Paris 24 mai 1840]
. Elle lui demande une grâce : le peintre Auguste
C
harpentier
« vient d’arriver à la maison. Ma sœur est
malade moi-même je suis un peu indisposée et j’ai osé retenir Charpentier. Voulez-vous nous le laisser sans vous fâcher contre
moi »... Elle se plaint de moins voir Pourchel : « J’espère que votre amitié pour moi n’a pas diminué. Venez donc ce soir pour
prouver le contraire »...
Lyon 12 juillet 1840
. Elle a écrit une longue lettre à sa sœur Sarah, « où je l’engage fort à profiter de ses
jeunes années pour travailler et faire oublier par là le passé. […] Je vous prie de ne pas tant rabaisser vos vers que je trouve vraiment
bien ; quant à mes succès ils sont immenses »... Elle ajoute qu’elle a grondé sa sœur Sarah, « ou plutôt je lui fais voir comme je
l’ai dit si souvent qu’il n’y avait point d’amis sur cette terre.
Oui Monsieur Roca revient et j’en suis fort aise
, je suis désespérée
pourtant que cela vous soit désagréable. Que voulez-vous que je fasse. Quant aux reproches que vous m’adressez à propos de
Monsieur
D
ennery
, c’est vrai j’ai eu tort, mais on vous a trompé je n’ai point de correspondance avec lui. D’ailleurs je vois avec
peine qu’il me faut changer de langage tout le monde se permet de me faire des reproches que je ne mérite pas et d’autres paraissent
blessés de l’amitié que je puis porter à quelques personnes. Je crois que nul encore n’a le droit de me faire des remontrances ».
[Paris 5 novembre 1841]
. Elle espère que Pourchel accompagnera Charpentier dimanche soir. « Après trois ans d’absence je te revois
Arbate. (Dirais-je avec le même abit et la même cravatte) ».
Reproduction page 26
54.
Élisabeth Félix, dite RACHEL
. 2 L.A.S., [vers 1840], au peintre Auguste
C
harpentier
; 1 page et demie in-8, une
à son chiffre, une adresse.
250/300
Elle est désespérée de ne pouvoir lui envoyer quelque chose de mieux, « mais il faut ne pas m’en vouloir et dire tout bas si elle
m’envoie aussi mauvaise place c’est qu’il lui a été impossible de faire autrement »... – Elle le remercie d’avoir pensé à elle « pour
cette scéance qui peut en effet être utile à mon art. Dimanche me conviendrait parfaitement et six onze heures n’est point trop
tard pour vous et le magnétiseur j’en serai fort aise. Une répétition me réclamera au théâtre à midi »...