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Première édition de cette traduction
In-12 (128 x 88mm). Marque typographique sur la page de titre
COLLATION : A-C
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RELIURE SIGNÉE DE BAUZONNET-TRAUTZ. Maroquin bleu, filets à froid en encadrement, dos à nerfs, tranches dorées
RARETÉ : un seul exemplaire référencé dans les bibliothèques publiques, à la BnF (RES P-R-162)
PROVENANCE : Nicolas Yemeniz, Paris, 1867, n° 473 : “in-16 de 12 ff., mar. vert, fil., tr. dor. (Bauzonnet)” — Ambroise Firmin-
Didot (ex-libris ; Paris, 1879, n° 198)
Étienne Dolet publia l’
Axiochus
dans certaines des éditions du
Second Enfer
, toutes parues avec des variations
en 1544. Cette traduction anonyme de l’
Axiochus
diffère de celle d’Étienne Dolet et fut publiée un an après la
sienne : “on peut la dater de 1545, année où mourut Janot, car elle ne figure pas au catalogue de ses livres que
l’imprimeur publia vers 1544” (Longeon, introduction au
Second Enfer
). Le catalogue Yemeniz se trompe quand
il affirme que “ce petit ouvrage d’Estienne Dolet est la seconde édition de l’opuscule qui a servi de prétexte à
sa condamnation”. Selon les rédacteurs du catalogue de la BnF, elle est due à l’un des “platoniciens qui
entouraient la reine de Navarre”. On peut penser que ce court dialogue – parce qu’il valut à Dolet d’être
condamné – connut un regain de publications dont celle-ci.
Avant Lucrèce, Platon avait formulé ce raisonnement d’une manière irréprochable : Ou tu es vivant, ou tu es
mort. Si tu es vivant, rien à craindre de la mort, puisque, par définition même, tu possèdes la vie. Si, au contraire,
tu es mort, tu ne seras plus là pour déplorer chose quelconque. On ne déplore que si l’on existe. Ce qui est privé
d’existence ne peut se regretter, ni craindre, ni espérer. On sait que cette logique rigoureuse a coûté la vie au
malheureux Étienne Dolet, notamment à cause de cette réplique de Socrate : “après la mort, tu ne seras plus
rien
du tout
”. Encore que Dolet ne fût que traducteur, on lui fit un crime capital d’avoir nié l’immortalité de l’âme.
Dans cette traduction postérieure à celle de Dolet, la formule a été adoucie en “ tu ne seras
plus
après la mort”.
RÉFÉRENCES : USTC 73519 — Brunet IV, 703 qui n’a vu aucun exemplaire — Étienne Dolet,
Le Second Enfer
, texte établi, introduit
et commenté par Claude Longeon, Genève, 1978, p. 29 — S. P. J. Rawles,
Denis Janot, Parisian printer & bookseller
, 1976, III, n° 324
3 000 - 5 000 €