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Baudelaire est très intrigué aussi par un sonnet de lui que vient de publier
La Vie parisienne
, sans son accord. Très surpris
de cette parution, il affirme :
Je ne peux pas comprendre l’affaire du Sonnet ; je ne vous ai jamais envoyé de vers.
J’ignorais que des vers pussent vous faire plaisir...
Plus loin, il décrit ainsi ce sonnet :
J’ai fait un mauvais sonnet (que j’ai
détruit), à propos de la Boschetti — et que je n’ai montré qu’à deux personnes. Peut-être en aura-t-on pris copie ou gardé
mémoire...? Je n’y comprends rien.
Il s’agissait du sonnet
Sur les débuts d’Amina Boschetti
(qui sera recueilli dans
Les Épaves
en 1866), à propos d’une danseuse que Baudelaire avait admirée à Bruxelles. Ce poème assez “bouffon” venait
en effet de paraître, sans nom d’auteur, dans une chronique de Jules Claretie publiée dans
La Vie parisienne
du 1
er
octobre.
Baudelaire fait preuve dans cette lettre d’une curieuse duplicité, car nous savons à présent que c’est lui-même qui en avait
confié le texte à Claretie, en demandant que son nom ne fût pas cité.
Correspondance
, éd. Cl. Pichois, Pléiade, 1973, t. II, p. 406-407.
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