34. BAuDELAIRE (Charles). R
ICHARD
W
AGNER ET
T
AHNHAuSER
À P
ARIS
.
Paris, E. Dentu, 1861
. Plaquette
in-12, bradel cartonnage papier tourniquet, dos lisse, pièce de titre noire en long, non rogné, couverture
(
Reliure de la fin du XIX
e
siècle
).
4 000 / 5 000 €
Édition originale.
E
XEMPLAIRE DE
F
ÉLIX
B
RACquEMOND
(1821-1867),
AVEC CET ENVOI AuTOGRAPHE
au crayon sur le faux-titre :
à M. Bracquemond,
Témoignage d’Amitié
C.B.
Félix Bracquemond, qui travaillait notamment pour Poulet-Malassis, exécuta à l’eau-forte le portrait de Baudelaire pour la
seconde édition des
Fleurs du Mal
(1861).
Comme l’écrivain, il fréquentait à Paris le salon de Madame Paul Meurice, musicienne accomplie et wagnérienne, qui
jouait souvent du piano à ses invités. Dans une lettre adressée à Baudelaire vers 1865, celle-ci nous renseigne sur les goûts
musicaux de ses amis, notamment de Bracquemond :
En musique, chacun, ici, a son adoration ; dame ! je fais ce que je
peux : à Manet, il faut Haydn ; Beethoven à Bracquemond ; Haendel à Champfleury ; Fantin lui-même a son Dieu :
Schumann. Venez, et je joue Wagner
(citée par Eugène Crépet dans son étude sur
Charles Baudelaire
, 1906, p. 410).
Provenance intéressante. On peut penser que Baudelaire a offert cet exemplaire à Bracquemond, non pour le remercier de
son portrait gravé pour
Les Fleurs du Mal
, paru trois mois avant cet ouvrage sur Wagner, mais pour combler le mélomane.
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