Previous Page  31 / 290 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 31 / 290 Next Page
Page Background

29

l’article sur Théophile Gautier, qu’il a envoyé à

L’Artiste

et qui ne paraît pas (il sera publié le 13 mars). Il n’a pas reçu

d’épreuves,

et enfin personne n’a pensé à m’envoyer le prix de mon article ; (100 francs pour 25 colonnes à peu près !).

Le monde est bien méchant..

.

La dernière page est entièrement occupée par un long post-scriptum, où, après avoir évoqué Théophile Gautier (alors en

voyage en Russie), il revient sur l’affaire Babou, qui semble l’obséder :

Vous ne pouvez pas vous faire une idée de ce que

c’est que la lettre de Sainte-Beuve. Il paraît que depuis douze ans il notait tous les signes de malveillance de Babou.

Décidément, voilà un vieillard passionné avec qui il ne fait pas bon se brouiller. Ce qu’il y avait de dangereux là-dedans,

c’est que Babou avait l’air de me défendre contre quelqu’un qui m’a rendu une foule de services...

Finalement, Baudelaire

écrira le même jour une troisième lettre à Sainte-Beuve, pour se justifier à nouveau de cette affaire.

Vente Jules Claretie (Drouot, 21 janvier 1918, n° 27).

Correspondance

, éd. Cl. Pichois, Pléiade, 1973, t. I, p. 560-561. Il est précisé que l’autographe n’a pas reparu depuis 1918.

— Voir

Lettres à Baudelaire

, éd. Cl. Pichois, p. 336-337 pour la lettre

épouvantable

de Sainte-Beuve à Baudelaire.

28