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Les été à Juan-les-Pins avec Jean Paulhan et Florence Gould

 :

« J’y ai séjourné au moins un

mois tous les ans, au printemps, en automne, en hiver, avec J.P. d’abord, puis hélas seule, dans les

dernières années de la vie de Florence. J’ai vu changer le bord de mer, disparaitre les plages privées,

arriver le béton dans les allées du parc en bord de mer et monter les grands buildings. Florence

emmenait ses amis dans sa fuite au large sur son grand chriss-craft qui battait pavillon anglais,

la liberté des mers, disait-elle. Etranges souvenirs un peu absurdes, qu’est-ce que je faisais là ? »

(8.10.89)

Souvenir d’un voyage à Rome avec Jean Paulhan et Giuseppe Ungaretti

 :

« Cette Rome

romantique me plaît bien, et les remous du Tibre. Je l’ai traversée une seule fois, en revenant du

Sud, avec J. P. et des amis mécènes qui nous avaient emmenés à Capri en plein mois d’août. J’y ai

vu aussi le célèbre escalier, et le Forum, et le terrible cirque, sous l’égide d’Ungaretti, qui parlait

français aussi bien que vous, et appelait J. P. son frère. Que c’est loin – et proche. »

(17.5.90)

Vente d’un tableau de Jean Fautrier

 :

« Mon pauvre beau F. est dans un coffre, attendant

ce que j’en pourrais espérer. Je trouve cet espoir à la fois miraculeux et désolant, mais c’est pourtant

un espoir (et une nécessité, à quoi J. P. toute sa vie s’est résolu, ce qui me console un peu, je veux dire

son exemple). »

(25.10.89)