Indubitablement, l'exemplaire de
Madame Bovary
le plus précieux que l'on puisse posséder.
Il a été cité par tous les bibliographes de la période, Carteret, Auguste Lambiotte ou Fernand
Vanderem. De la dédicace, ce dernier disait : “Dans l'histoire littéraire de tous les temps, on n'en
citerait ni de pareille, ni d'équivalente.
Au Maître
, sans le nommer, jamais écrivain ne connut
semblable hommage.”
Les deux écrivains s'étaient rencontrés en 1843 dans l'atelier de James Pradier. Flaubert devint plus
critique avec le temps, mais il fut sa vie durant fidèle à un auteur qui l'avait profondément marqué
dans sa jeunesse. Il fut, notamment, l'un des intermédiaires de la correspondance de Victor Hugo
avec la France lorsque ce dernier fut exilé. Les Goncourt notent dans leur journal, le 14 février 1863 :
“Flaubert dit que c'est [Hugo] l'homme dans la peau duquel il aimerait le mieux être.”
Dans une lettre à Louise Colet (25 septembre 1852), Flaubert déclare : “
Hugo, en ce siècle, enfoncera tout
le monde, quoiqu'il soit plein de mauvaises choses. Mais quel souffle ! quel souffle !
”
Exemplaire parfait en maroquin décoré de Chambolle-Duru.
Provenance :
Georges Victor-Hugo
(avec l'ex-libris
Ego Hugo
que celui-ci avait fait réaliser d'après un
dessin de son grand-père).-
Raymond Claude-Lafontaine
(1923, n° 301).-
Paul Voûte
(1938, n° 292,
qui a joint les autographes).-
J.V. Pellerin
(1969, n° 85).- Vente anonyme du 21 février 1986, n° 114.
L'exemplaire porte les ex-libris des quatre premières bibliothèques.