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MOREAU DE SAINT-MÉRY (Louis-Élie).

De la danse.

Parme : Bodoni, 1801. —

In-18, 124 x 85 : (4 ff.), 52 pp. Cartonnage

de papier de l’époque.

Sabin, 50569.

Première édition donnée par Bodoni de ce rare ouvrage de Moreau de

Saint-Méry, dédié aux créoles.

Il s’agit de la réimpression d’un article extrait de l’ouvrage de l’auteur

intitulé

Répertoire des notions coloniales

publié en 1796. Il fait l’éloge

de la musique et de la danse que l’on pratiquait alors dans les Antilles

françaises et montre l’analogie qui existe entre les danses coloniales,

et celle des africains et surtout des grecs.

L’impression de cet opuscule, réalisée par le maître-imprimeur

Giambattista Bodoni (1740-1813), est remarquable. Il en donna une

autre édition en 1803, moins rare que celle-ci.

Rousseurs et mouillures. Mors fendu, petit manque au dos.

Provenance : Gaétane Ricci Saint-Paul, née Ricardi, avec ex-libris et

signature autographe.

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MORENAS (Joseph)

Pétition contre la traite des noirs, qui se fait au Sénégal, présentée à la

chambre des députés le 14 juin 1820.

Paris : Corréard, 1820.

[Suivi de] : GIUDICELLY. Observations sur la traite des noirs, en

réponse au rapport de M. Courvoisier sur la pétition de Morenas…

Paris : chez les marchands de nouveautés, 1820.

[Et de] : MORENAS. Seconde pétition contre la traite des noirs,

présentée à la chambre des députés le 19 mars 1821...

Paris : M

me

Jeunehomme-Crémière, 1821. —

3 brochures en un volume

in-8, 206 x 123 : 14 pp. (1 f. blanc) ; 27 pp. ; (1 f.), 62 pp. Demi-

basane fauve, dos lisse, tranches mouchetées (

reliure moderne

).

Recueil d’un grand intérêt, réunissant 3 textes sur la Traite des noirs :

Deux ont été écrits par Joseph Morenas, membre de la commission

d’exploration du Sénégal. Il s’insurge et dénonce les abus qui entravent

la marche des lois : « à mon arrivée dans le pays [le Sénégal], en juillet

1818, j’y ai vu tous les auteurs de ce commerce illégitime jouissant de

la plus grande impunité. »

Ces deux pétitions valurent à l’auteur de sévères sanctions

professionnelles mais devinrent des textes de références pour ceux qui

dénoncèrent la traite illégale.

L’autre texte est de l’abbé Giudicelly, préfet apostolique du Sénégal et

de Gorée. Accusé « d’extravagance et d’imposture » pour avoir certifié

que la pétition de M. Morenas ne contenait que la vérité, il répond au

rapport de Courvoisier qui l’attaque : « Si le rapport sur la pétition

de M. Morenas eût été confié aux marchands de chair humaine du

Sénégal, ils y eussent apporté plus de franchise et de pudeur ; car

aucun d’eux n’a jamais fait mystère de cet infâme commerce, dont

vous ne craignez pas de nier l’existence à la face de l’Europe indignée.

Serait-il nécessaire de vous citer le nom de quelques-uns de ces tigres,

à face humaine, qui jouissent, en paix et peut-être avec

honneur

, du

produit de leur industrie sanguinaire ? » (page 6).

Dos et bord supérieur du premier plat passés. Restauration de papier

page 49 (troisième texte).

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MORENAS (Joseph)

Précis historique de la Traite des Noirs et de l’esclavage colonial.

Paris : chez l’auteur, Firmin Didot, 1828. —

In-8, 207 x 131 :

frontispice, (2 ff.), VIII, 423 pp., 3 portraits, couverture imprimée.

Demi-maroquin vert, dos lisse orné, tranches mouchetées, premier

plat de couverture conservé (

Ateliers Laurenchet

).

Édition originale rare dédiée au général Boyer.

Morenas y étudie « l’origine de la Traite, ses progrès, son état actuel »

et donne « un exposé des horreurs produites par le despotisme des

colons. » Il montre également que malgré l’interdiction de la traite,

« on a exporté d’Afrique, depuis 1814 […] plus de 700 000 esclaves,

dont un grand nombre sous pavillon français. »

L’édition est illustrée de 4 lithographies hors texte dont un frontispice

et 3 portraits de Bissette, Fabien et Volny, « condamnés, par la cour

royale de la Martinique, aux galères à perpétuité, en vertu d’une loi du

XVI

e

siècle, pour avoir lu une brochure prétendue séditieuse. »

Bel exemplaire, enrichi d’un envoi autographe de l’auteur au verso du

faux titre.

Rousseurs.

400 / 500

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