Previous Page  85 / 106 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 85 / 106 Next Page
Page Background

84

146

PLUCHONNEAU (aîné) - MAILLARD (Hippolyte).

Physiologie des nègres dans leur pays précédée d’un Aperçu de l’état

des Noirs en esclavage dans les Colonies ; d’un exposé de la Traite et

de considérations sur l’Affranchissement.

Paris : chez tous les principaux libraires, 1842. —

In-32, 132 x 90 :

(2 ff.), 124 pp., 8 planches. Demi-chagrin vert à la bradel, plats

sur lesquels ont été collés les plats de la couverture d’origine, tête

mouchetée, non rogné (

atelier Laurenchet

).

Lhéritier,

Les Physiologies

, n°113.

Très rare physiologie dédiée « aux deux Chambres, aux Délégués des

Colonies, aux Créoles ou Colons planteurs, et à tous les Philantropes

du monde. »

Ce type d’ouvrage était très à la mode à l’époque ; celui-ci, composé

par Pluchonneau et Maillard, est un pamphlet contre l’émancipation :

« La liberté appartient à tous les hommes de quelques pays qu’ils soient

; nous l’encensons comme une idole chérie, nous avons combattu pour

elle, nous prions dans son temple, à genoux sur les marches de l’autel ;

nous la voudrions plus grande s’il est possible, nous souhaitons qu’elle

devienne une réalité constante, que tous les peuples la comprennent et

la respectent. Mais malgré nos convictions à cet égard, nous en avons

une autre : la liberté spontanée, proclamée dans les colonies françaises,

tuera l’esclave moralement, et ce coup mortel ira frapper, comme

nous l’avons dit, 45,000 de nos frères. Est-ce là de la philanthropie,

Messieurs ? » (

Conclusion

).

L’édition est ornée de plusieurs vignettes gravées sur bois dans le

texte et de 8 lithographies en noir hors texte, non signées, avec leur

serpente, représentant des esclaves noirs dans différentes situations

(danse, scènes de la vie courante, etc).

Bon exemplaire en reliure moderne sur laquelle ont été rapportées

les deux plats de la couverture d’origine. Cette couverture est très

importante car elle est ornée d’une lithographie montrant des noirs

dansant devant un colon blanc, qui ne figure pas dans l’ouvrage.

Piqûres aux gravures. Restaurations de papier en marge des pages 15,

57, 59, 61et 63.

300 / 400

147

POISSONNIER (Alfred).

Les Esclaves tsiganes dans les principautés danubiennes.

Paris : Ferdinand Sartorius, 1855. —

In-8, 225 x 136 : 64 pp,

couverture imprimée. Broché.

Édition originale très rare de ce texte fort important pour l’histoire

du peuple Tsigane, composé par Alfred Poissonnier, professeur de

littérature française à Bucarest. Il débute par une introduction de

Philarète Chasles.

« Voici un document curieux, relatif à l’une des plus douloureuses

épaves de l’histoire, à ce fragment détaché de la souche hindoustanique,

à ces vieux Parias de l’Inde brahmanique, qui, fuyant le glaive de

Timour, se sont répandus sur la face de l’Europe, en ont effrayé,

séduit ou amusé les populations, et, sous le nom de Tsiganes, Zingari,

Bohémiens, Égyptiens, Gypsie, ont subi les persécutions les plus

cruelles, sans jamais abdiquer leurs coutumes, leur idiome et leurs

traditions. M. Poissonnier les a observés dans la région de l’Europe

où leurs errantes tribus se sont multipliées avec le plus de fécondité

et de liberté ; avant lui Grellmann et l’Anglais Borrow avaient étudié

ce curieux phénomène sous les divers aspects de l’érudition et de la

philologie. M. Poissonnier apporte des détails précieux et inconnus

sur leurs migrations, leurs souvenirs, leurs mœurs présentes, le degré

de civilisation qu’ils ont atteint ou qu’ils peuvent atteindre, et la

législation singulière qui les régit » (p. 8).

On joint une lettre de l’éditeur Sartorius, d’une page in-8, avec son

enveloppe, adressée à Charles Roux et datée du 25 novembre 1855 :

« Vous avez fait un feuilleton très spirituel sur l’esclavage en Amérique

pourquoi ne pas parler des malheureux esclaves dans les Principautés

Danubiennes ? (…) Je viens de publier une brochure que je me permets

de vous adresser et qui vous donnera tous les renseignements sur ces

malheureux. Les Principautés Danubiennes doivent être réorganisées,

c’est le moment ou jamais d’y abolir l’esclavage. »

Déchirures et manques au dos. Mouillure importante dans la partie

supérieure de l’ouvrage. Rousseurs éparses.

200 / 300

148