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MALENFANT (colonel).

Des colonies, et particulièrement de celle de Saint-Domingue ;

Mémoire historique et politique.

Paris : Audibert, Cabinet de lecture,

août 1814.

[Suivi de] : CLAUSSON (L.-J.).

Précis historique de la révolution de

Saint-Domingue. Réfutation de certains ouvrages publiés sur les causes

de cette révolution. De l’état actuel de cette colonie, et de la nécessité d’en

recouvrer la possession.

Paris : Pillet Ainé, 1819. —

2 ouvrages en un volume in-8, 191 x 123 :

(2 ff.), xij, 334 pp., (2 ff.) ; (2 ff.), xij, 155 pp., (2 ff.). Demi-maroquin

bleu à coins, dos lisse orné, tranches mouchetées (

Devauchelle

).

Ensemble de deux textes composés par deux colons de Saint-

Domingue.

- Édition originale de l’ouvrage du colonel Malenfant. Ce dernier y

propose un « Exposé impartial des causes et un Précis historique des

guerres civiles qui ont rendu cette dernière colonie indépendante »

ainsi que « des Considérations sur les moyens de la rattacher à la

métropole, d’y ramener une paix durable, d’en rétablir et accroître la

prospérité. » Contrairement à ce que proposent plusieurs colons pour

reconquérir l’île, il est contre l’idée « d’envoyer une armée formidable,

et d’exterminer tous les mulâtres et les nègres. » Il propose un

Code ou

Règlement de culture

, reproduit entre les pages 305 et 334, selon lequel

le travailleur noir jouit d’une certaine autonomie.

Exemplaire comprenant bien le cachet rouge de l’auteur en regard du

titre, destiné à prévenir des contrefaçons.

- Édition originale du

Précis historique

du colon et ancien magistrat

à Port-au-Prince L.-J. Clausson. Ce dernier, qui a connu l’avant et

l’après révolution, a composé cet ouvrage afin de faire connaître la

source et la cause de tous les événements qui ont précédé la révolte des

esclaves et de réfuter certains écrits, notamment ceux en défaveurs des

colonies. Il se justifie en ces termes : « J’étais à Saint-Domingue six

ans avant les premiers troubles qui ont éclaté dans cette colonie : je l’ai

vue dans toute sa splendeur, j’ai suivi les événemens qui ont entraîné

sa décadence et sa ruine, j’en ai tracé les causes, d’ailleurs indiquées

dans des pièces authentiques et irrécusables. C’est par de tels moyens

qui j’ai réfuté les pamphlets de certains hommes qui se font remarquer

par leur acharnement contre les colons, afin de légitimer leur conduite

en faisant prévaloir de funestes doctrines. »

Très bel exemplaire, lavé, en reliure pastiche de Devauchelle.

600 / 800

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MALO (Charles).

Histoire de l’île de Saint-Domingue, depuis sa découverte jusqu’à ce

jour ; suivie de pièces justificatives.

Paris : Louis Janet, Delaunay, 1819. —

In-8, 191 x 123 : (2 ff.), ji pp.,

(1 f.), 388 pp. Demi-maroquin bleu à coins, dos lisse orné (

reliure

moderne

).

Sabin, 44140.

Seconde édition parue la même année que la première.

Cette dernière, tirée à 700 exemplaires, avait été rapidement épuisée car

« l’impartialité dont son auteur fait profession, en pesant dans une juste

balance, d’une part les excès où se portèrent les blancs ; de l’autre, les

atrocités commises par les nègres, lui a valu la bienveillance des lecteurs. »

L’auteur de cette histoire est le polygraphe, chansonnier et directeur

de revues Charles Malo (1790-1871). Il propose une histoire complète

de l’île de Saint-Domingue depuis sa découverte par Christophe

Colomb jusqu’en 1817.

L’ouvrage se termine par quelques pièces justificatives dont une lettre

de Toussaint-Louverture à Bonaparte, la Constitution du royaume

d’Haïti, le Manifeste du roi Christophe, etc.

Bel exemplaire lavé, très bien relié.

200 / 300

118

MALOUET (Pierre-Victor).

Mémoire sur l’esclavage des nègres. Dans lequel on discute les motifs

proposés pour leur Affranchissement, ceux qui s’y opposent, & les

moyens praticables pour améliorer leur sort.

Neufchatel, 1788. —

In-8, 189 x 124 : 155 pp. Demi-maroquin rouge,

dos lisse orné (

Devauchelle

).

Édition originale de cet ouvrage de Pierre-Victor Malouet (1740-1814),

intendant de la marine et des colonies, lié aux planteurs de

Saint-Domingue et aux négociants.

Il s’agit d’un mémoire publié en réponse aux

Réflexions sur l’esclavage

du pasteur Schwartz, pseudonyme de Condorcet. Malouet, qui était

l’un des principaux idéologues de la cause coloniale, se positionne

contre l’affranchissement, estimant que les esclaves ne sont pas plus

malheureux que les indigents de la métropole. Il précise effectivement,

dans sa

Note Préliminaire

, que l’abolition de la servitude est impossible

dans nos colonies : « Les causes qui la rendent nécessaire, remontent

d’époques en époques, & de causes en effets, à la découverte

de l’Amérique, à l’état civil, moral & politique de la France, de

l’Angleterre, & de plusieurs autres Nations de l’Europe. Consentez-

vous à abandonner ce projet chimérique d’Affranchissement, pour

vous arrêter à celui, plus facile, de l’abolition de la Traite à la côte de

Guinée ? C’est à peu près la même chose. Il est indispensable d’avoir

des Esclaves pour nos cultures coloniales » (p. 9).

Exemplaire dans lequel l’un des premiers possesseurs du livre a corrigé

à l’encre les fautes mentionnées dans l’errata. Il parut la même année

une autre édition sans le nom de l’auteur, postérieure à celle-ci, avec

les fautes corrigées.

Bel exemplaire en reliure de Devauchelle à l’imitation.

400 / 500

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