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MAUROY (P.).
Du commerce des peuples de l’Afrique septentrionale dans l’antiquité,
le Moyen-âge et les temps modernes comparé au commerce des arabes
de nos jours.
Paris : Au comptoir des imprimeurs-Unis, 1
er
Déc. 1845. —
In-8, 244
x 156 : XI, 199 pp., couverture imprimée. Demi-maroquin vert, dos
lisse orné, non rogné, couverture conservée (
Devauchelle
).
Édition originale de ce fort intéressant ouvrage de P. Mauroy, faisant
suite à son précédent livre intitulé
Question d’Alger en 1844
.
Étant donné que la domination française ne cessait de s’agrandir en
Afrique, l’auteur proposa de : « rechercher quel a pu être le commerce
africain dans les temps antiques ; d’examiner sur quelles bases il
reposait à cette époque ; quels peuples lui servaient d’intermédiaires, et
si, les mêmes causes ou des causes semblables renaissant aujourd’hui,
on peut raisonnablement espérer les mêmes résultats » (p. x).
En appendice se trouve une
Lettre de Ghadamès
, par James Richardson,
agent de la société anglaise pour l’abolition de l’esclavage.
Très bel exemplaire, lavé, parfaitement relié par Devauchelle. Cachet
effacé sur le titre.
200 / 300
€
121
MENGIN DU VAL D’AILLY (Étienne-Henri).
Discours prononcé par M. le Gouverneur Du Valdailly, à l’ouverture
de la session du Conseil colonial, le 10 décembre 1840.
Port-Royal-Martinique : Thoubeau,
[1840]. — Affiche, 410 x 250.
Document très rare proposant la première allocution de l’amiral
Étienne-Henri Mengin du Val d’Ailly (1778-1865) qui venait de
succéder à Moges au poste de gouverneur de la Martinique.
Il s’agit du discours prononcé le 10 décembre 1840 pour l’ouverture
de la première session de la nouvelle législature. Val d’Ailly propose
le rétablissement des milices et présente le travail de la commission
préparatoire à la réorganisation du régime colonial, présidée par le duc
de Broglie, demandant à l’assemblée de faire des concessions.
On joint une seconde affiche :
-
Adresse Votée par le Conseil colonial de la Martinique, le 7 janvier 1841,
et réponse de M. le Gouverneur Du Valdailly
. Port-Royal-Martinique :
Thoubeau, [1841]. — Affiche in-folio, 530 x 290.
Belle et rare affiche imprimée sur papier vélin. Les conseillers ne sont
pas favorables à la création d’une milice, craignant « qu’elle ne devienne
un élément de discorde plutôt qu’une garantie de sécurité ». Mais c’est
surtout sur les concessions demandées que les conseillers protestent :
« C’est au nom de la justice qu’un gouvernement doit agir, et la justice
n’a pas besoin de concessions ». La réponse du gouverneur est sans
ambigüité : « Le gouvernement saura prendre des mesures efficaces pour
vaincre tous les obstacles que dans sa marche il pourrait rencontrer. »
400 / 500
€
122
MERCIER (Alfred).
L’Habitation Saint-Ybars ou maîtres et esclaves en Louisiane, Récit
Social.
Nouvelle-Orléans : imprimerie Franco-Américaine, 1881. —
In-12, 193
x 115 : 234 pp., couverture illustrée. Cartonnage papier marbré à la
bradel, dos lisse, non rogné, première de couverture conservée (
reliure
moderne
).
Édition originale extrêmement rare du roman le plus important
d’AlfredMercier (1816-1894), un des principaux auteurs francophones
de Louisiane du XIX
e
siècle.
Publié après la guerre de sécession, il s’agit d’un récit social,
antiesclavagiste, où sont présentées toutes les particularités de la
culture créole. Premier roman naturaliste de la littérature américaine,
et bien que peu connu en France, il fait partie des œuvres les plus
importantes de la littérature francophone.
Alfred Mercier était un fervent défenseur de la culture francophone
contre la domination de l’anglais ; il fut d’ailleurs l’un de ceux qui
créèrent
L’Athénée Louisianais
en 1875 pour promouvoir la langue et
la culture françaises.
Bon exemplaire en reliure moderne. Quelques minimes rousseurs.
500 / 600
€
121
122