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[GIDE, André.]
Les Caves du Vatican
, sortie par l’auteur de Paludes.
Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, 1914
.
2 volumes in-8 [228 x 140 mm] de 1 portrait en frontispice, 282 pp., (3) ff. dont deux blancs ;
293 pp., (5) ff. le dernier blanc pour la table et les publicités de l’éditeur : brochés.
Édition originale, dédiée à Jacques Copeau.
Tirage unique à 550 exemplaires sur Arches.
Portrait de l’auteur en frontispice du premier tome, gravé au vernis mou par Paul-Albert Laurens
et tiré sur papier du Japon.
Le nº 1 des 50 premiers exemplaires sur papier à chandelle des papeteries d’Arches,
hors commerce.
Œuvre d’avant-garde,
Les Caves du Vatican
parodient le genre romanesque. Le récit délibérément
décousu laisse au lecteur la part belle. Il offre une démonstration d’immoralisme, plus joyeuse et
plus libre qu’en aucun des ouvrages antérieurs. Paul Claudel ne pardonna pas à l’inconvertible,
qu’il s’efforçait de ramener au giron de l’Église, d’avoir tourné celle-ci en dérision, pas plus que la
peinture insidieusement favorable qui était donnée de la pédérastie. L’intrigue est inspirée d’un fait
divers : en 1893, la rumeur avait couru que le pape Léon XIII, enlevé par des francs-maçons, était
retenu prisonnier dans les caves du Vatican…
Ex-dono autographe signé sur le faux-titre :
Exemplaire de
Madeleine
André Gide.
Cuverville,
14 juin 14
L’ex-dono à l’épouse, fût-il sur le premier des exemplaires de luxe, manifeste crûment combien
les liens entre eux s’étaient distendus. La crise éclatera en novembre 1918 : après un long séjour en
Angleterre avec Marc Allégret, Gide apprend de Madeleine qu’elle vient de brûler toutes les lettres
qu’il lui avait écrites depuis leur adolescence : “Je souffre comme si elle avait tué notre enfant.”
Rousseurs habituelles dues à la nature du papier.
L’exemplaire est conservé dans une boîte en demi-maroquin brique de Pierre-Lucien Martin.
6 000 / 8 000 €