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AUDEBERT, Jean Baptiste & Louis-Pierre VIEILLOT.
Oiseaux dorés ou à reflets métalliques. Histoire naturelle et générale des colibris,
oiseaux-mouches, jacamars et promerops.- Histoire naturelle et générale des
grimpereaux et des oiseaux de Paradis.
Paris, Desray, 1801-1802
.
2 volumes in-folio [502 x 330 mm] de (2) ff., VIII pp., (1) f., 128 pp., 8 pp., 28 pp., 85 planches ;
(2) ff., 128 pp., 40 pp., 105 planches : maroquin rouge à grain long, plats ornés d’un large
encadrement de filets, guirlandes de feuillage et d’oiseaux dorés, dos à nerfs ornés d’oiseaux
de paradis dorés, coupes et bordures décorées, tranches dorées
(Bozerian)
.
Édition originale et premier tirage : un des 200 exemplaires au format in-folio avec les
légendes des planches imprimées en or.
L’illustration comprend 190 planches hors texte dessinées par Audebert, gravées sur cuivre par
Louis Bouquet et imprimées en couleurs par un des meilleurs imprimeurs en taille-douce de
l’époque, Langlois.
“One of the most beautiful books of its era”
(Fine Bird Books)
.
Né dans la seconde moitié du XVIII
e
siècle, l’engouement pour le livre d’ornithologie s’amplifia
au XIX
e
siècle à la faveur de nouvelles connaissances rapportées et grâce aux progrès de l’impression
en couleurs.
“Fleuron de cet âge d’or de l’iconographie ornithologique française, l’ouvrage de Jean-Baptiste
Audebert et Louis-Pierre Vieillot a pour objet les oiseaux au plumage doré ou argenté que Buffon
avait précisément renoncé à faire figurer faute de pouvoir en rendre le lustre” (Bibliothèque
nationale de France,
Des livres rares depuis l’invention de l’imprimerie
, n° 108).
Restituer les effets des plumages semblait impossible. Audebert eut l’idée “d’appliquer, […] après
l’impression de la couleur, un fin réseau de petits traits dorés ou argentés. Ainsi rehaussé, le
plumage de l’oiseau devient étincelant et change de couleur et d’aspect suivant l’angle de vue sous
lequel on l’observe” (Schlup). Le tirage des planches fut exécuté par le meilleur imprimeur en
taille-douce de l’époque, Langlois. Cette prouesse technique, qui rend le plumage des oiseaux si
vivant, n’est pas reproductible par la photographie. Et le rédacteur des
Grands livres d’oiseaux illustrés de
la Renaissance au XIX
e
siècle
de se lamenter : “Les reflets changeants obtenus par Audebert ne peuvent
être rendus par l’impression moderne, en offset : les quatre planches reproduites ici ne donnent
qu’une idée imparfaite de la réalité” (p. 87).
L’œuvre d’Audebert, disparu avant son achèvement, fut poursuivie par Louis-Pierre Vieillot,
secondé par deux peintres anglais, sur les notes et dessins laissés par son prédécesseur.
La prouesse technique de l’illustration ne saurait néanmoins éclipser la valeur scientifique du livre :
soixante-huit nouvelles espèces sont décrites pour la première fois, toujours avec une précision
extrême. Audebert a également sauvé de l’oubli plusieurs espèces disparues depuis.
Publié en 32 livraisons sur 26 mois, le tirage fut limité à 312 exemplaires : 200 exemplaires
in-folio légendés d’or, 100 exemplaires in-quarto légendés en noir et 12 exemplaires avec le texte
entièrement imprimé à l’or. La liste des souscripteurs en tête du premier volume témoigne du
prestige international dont jouissait Audebert de son vivant : y figurent non seulement plusieurs
têtes couronnées, mais des scientifiques de renom, tels que Faujas de Saint-Fond ou Fourcroy.
Le plus
beau livre
français
d’ornithologie
Un des
exemplaires
avec les
légendes
imprimées
en or,
en maroquin
décoré
du temps par
Bozerian