Previous Page  140-141 / 308 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 140-141 / 308 Next Page
Page Background

882

SGRILLI, Bernardo Sansone & Stefano DELLA BELLA.

Descrizione della Regia Villa, fontane, e fabbriche di Pratolino

.

Florence, Stamperia

Granducale, per i Tartini, e Franchi, 1742

.

In-folio [358 x 247 mm] de 27 pp. dont le faux-titre, 12 planches hors texte sur double page,

dont trois dépliantes, montées sur onglet : vélin rigide, pièce de titre en maroquin brun, non rogné

(reliure de l’époque)

.

Première et unique édition.

Le recueil de 12 planches est précédé d’un faux-titre et de la description de Pratolino, sous forme de

guide rédigé par l’architecte florentin Sgrilli. Lettrine historiée, grande figure et cul-de-lampe gravés

sur cuivre dans le texte.

Situés à une douzaine de kilomètres de Florence, les jardins et la Villa furent édifiés par François I

er

de Médicis entre 1569 et 1584. La Villa mais surtout les jardins boisés émerveillèrent les visiteurs

pendant deux siècles, regorgeant de bassins, de machines hydrauliques, de grottes et de sculptures

(inspirées des

Métamorphoses

d’Ovide).

“Puis tombée en disgrâce auprès des princes de la maison de Lorraine, en ruine dès la fin du XVIII

e

siècle, la Villa fut finalement démolie en 1822. De ces bizarreries qui ornaient le parc, il ne reste

aujourd’hui que peu de traces” (Catalogue

Stefano Della Bella

, p. 102).

Les 5 plans sur double page ou repliés sont suivis d’une vue de la Villa, gravés d’après Sgrilli.

Des jardins

italiens

inspirés

par les

Métamorphoses

d’Ovide

Six eaux-fortes originales sur double page de Stefano Della Bella.

Suite fameuse de Stefano Della Bella (1610-1664), dessinateur et graveur florentin. Les six pièces,

exécutées vers 1652, offrent une fidèle illustration de l’atmosphère enchanteresse du parc. Dotées de

numéros, les estampes sont du deuxième ou du troisième état sur trois :

L’arbre habité, L’allée des fontaines,

Le grand perron et la villa, L’allée et la grotte de Cupidon, La fontaine de l’Apennin

.

La liberté de facture et la virtuosité de l’aquafortiste nous aident à pénétrer les mystères du jardin

animé de personnages. De sa pointe, il parvient par des effets picturaux à traduire les nuances infinies

des frondaisons. Ses perspectives variées mettent astucieusement en valeur les motifs choisis, telle

l’

Allée des fontaines

sur laquelle donne la Villa. La

fontaine de l’Apennin

, chef-d’œuvre maniériste de

Giambologna était en cours de construction lors de la visite de Montaigne en 1580. La figure colossale

domine un large bassin alimenté par l’eau jaillissant de la gueule d’un monstre. Le corps du géant

abritait des salles ornées de fresques mais aussi des automates.

Bel exemplaire en vélin italien de l’époque.

Restauration marginale à un feuillet et mouillure claire en marge d’un autre feuillet.

Berlin Katalog I, nº 2699.- Cicognara II, nº 4097.- Reed & Wallace,

Italian Etchers of the Renaissance & Baroque

, Boston, 1989, n° 124:

“A few years after his return to Florence from Paris, Della Bella executed a series of six views of the gardens of the Medici villa at

Pratolino. The presence of the plates in the hands of the Medici in the eighteenth century suggests that the prints were made for them.”

8 000 / 12 000 €