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BUSSY, Roger Rabutin, comte de.

Les Lettres de Messire Roger de Rabutin comte de Bussy

. Nouvelle édition.

Paris, Veuve

Delaulne, 1737

.

Suivi de

:

Nouvelles Lettres de Messire Roger de Rabutin, comte de Bussy, avec les réponses

.

Paris, Veuve Delaulne, 1727

.

7 volumes in-12 [163 x 95 mm] de (2) ff., 374 pp., (1) f. ; (2) ff., 295 pp. ; (3) ff., 550 pp. ; (4) ff.,

491 pp., (3) pp. de privilège ; (1) f., 448 pp., (4) ff. d’avertissement et de table ; (4) ff., 386 pp. ;

(4) ff., 384 pp. mal chiffrées 383 sans manque : veau porphyre, dos lisses ornés avec, en pied,

la mention “C.T.” [Château de Trianon] couronnée et dorée, pièces de titre et de tomaison de veau

vert, triple filet doré encadrant les plats avec armes dorées au centre, coupes filetées or, bordures

intérieures décorées, tranches mouchetées

(reliure de l’époque)

.

Édition collective : outre les lettres de Bussy-Rabutin, elle renferme 119 lettres de Mme de Sévigné,

cousine de l’auteur, et 99 lettres de Mlle de Scudéry, dont la célèbre critique de

La Princesse de Clèves

.

La publication en 1696-1697 des

Mémoires

puis des

Lettres

de Bussy-Rabutin par son fils aîné, Amé-

Nicolas, a joué un rôle clef dans la diffusion des lettres de la marquise de Sévigné, qu’elle a révélées

pour la première fois : “C’est là qu’on découvrit le génie épistolaire de la marquise que certains,

comme Bayle, proclamèrent hautement supérieure à son cousin. […] Par l’édition des

Lettres

, […]

c’est Amé-Nicolas de Bussy-Rabutin qui a donné Mme de Sévigné à la littérature française” (Roger

Duchêne). Bussy avait la plume acérée et possédait, comme sa cousine, l’art du bon mot pour lequel

Mme de Sévigné inventa l'expression de “rabutinage”.

Les

Lettres de Messire Roger de Rabutin

connurent un succès considérable dont témoignent les multiples

éditions parues au long du XVIII

e

siècle. Leur réputation s’étendait au-delà des frontières du royaume.

Dans une des lettres à son fils, Lord Chesterfield conseillait, peu après que cette édition collective

ait paru : “

À propos

of letter-writing ; the best models that you can form yourself upon, are Cicero,

Cardinal d’Ossat, Madame Sévigné, and Comte Bussy Rabutin. […] For gay and amusing letters, for

enjouement and badinage

, there are none that equal Comte Bussy’s and Madame Sévigné’s. They are so

natural, that they seem to be the extempore conversations of two people of wit, rather than letters

[…]. I would advise you to let that book be one in your itinerant library” (Lettre du 20 juillet 1747).

Précieuse et belle collection aux armes de la reine Marie-Antoinette.

Comme tous les livres de la bibliothèque du Trianon, l’exemplaire relié aux armes de la reine porte,

en pied des dos, le chiffre “C.T.” [château de Trianon] couronné et doré.

Ouvrages de lecture et de délassement, les livres du Petit Trianon se distinguent de ceux qui figuraient

dans la bibliothèque d’apparat située au premier étage du château de Versailles.

Provenance :

Marie-Antoinette

, reine de France, à ses armes (Lacroix,

Bibliothèque de la reine Marie-

Antoinette au Petit Trianon

, 1863, nº 461).-

Hippolyte Destailleur

(

Catalogue des livres rares et précieux

, 1891,

nº 1466).-

Lebeuf de Montgermont

(cat. 1914, nº 455 : “Contient les nombreuses lettres de Bussy à M

me

de Sévigné, sa cousine, et les réponses de celle-ci qui se trouvent imprimées pour la première fois.”).

-

Édouard Rahir

, avec ex-libris (cat. I, 1930, nº 48).-

Paul-Louis Weiller

, avec ex-libris (cat. 2011, nº 671).

Rahir,

Bibliothèque de l’amateur

, p. 350 : "Ces volumes contiennent un certain nombre de lettres de Mme de Sévigné en éditions

originales."- Roger Duchêne,

Correspondance de Mme de Sévigné

III, Pléiade, 1972, p. 773.

15 000 / 20 000 €

Marie-

Antoinette

lectrice

de Bussy-

Rabutin