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les collections aristophil

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BOUFFLERS Stanislas, chevalier de

(1738-1815) poète, il

fut gouverneur du Sénégal [AF 1788, 9

e

 f].

L.A., [vers 1795 ?, à Éléonore de SABRAN] ; 4 pages in-4

(portrait joint).

500 / 700 €

Longue et belle lettre d’émigration à celle qui deviendra sa femme

.

Son départ fut retardé par GRIMM, qui lui a causé le plus vif chagrin

en lui apprenant qu’elle avait résolu de mener son fils à Coblentz. Il

l’exhorte à écouter le conseil de « notre excellent Prince […] car en

attachant ton fils a un chargé d’affaire le payera-t-on le mettra-t-on

en etat de faire la figure qui convient je ne dis pas a son nom mais

au moindre gentilhomme français »… Il reconnaît la main qui lui trace

cette mauvaise route, mais « que peuvent les cris d’un malheureux

sur un esprit ebloui par de brillantes chimeres Appollon avait plus

d’esprit que moi et il n’a point retenu Phaeton »… Sans le poids des

dangers de son amie sur le cœur, il se trouverait malheureux de

partir : « je ne retrouverai rien en France qui me dedommage des

soins de l’interet de l’amitié dont le duc et la duchesse ne cessent

de me combler. L’un est aristocrate l’autre est democrate. Cela ne

les empeche point de s’accorder entre eux je suis moins aristocrate

que l’un et moins democrate que l’autre et cela ne les empeche point

de s’accorder avec moi je jouis au moins de ce que sans trahir ma

pensée sans me deranger de la ligne de moderation que je me suis

tracée […] quelque mediocre fortune qui nous soit destinée quelque

modeste quelqu’humble quelque delabré que puisse etre le sort

dans lequel le mariage nous attend le bonheur la paix l’amour seront

avec lui »… Il craint qu’on n’exige d’elle « un renoncement absolu a la

société d’un homme qui abjure toute fureur qui supporte ses maux

sans vouloir y joindre ceux de l’univers qui tremble pour son roi et

pour son pays et qui dans toutes les divinités de ciel et de la terre

n’adore que la raison la justice et la paix »…

On joint

 : un brouillon autographe de poème : « Tranquille nimphe des

deserts »… (1 p. in-8, 27 vers). – 2 L.A.S. :

3 frimaire [X] (24 novembre

1801)

, à Jean-François LE SUEUR, sur sa brochure [

Lettre en réponse

à Guillard, sur l’opéra de

La Mort d’Adam] ;

5 janvier 1813

, à Mon-

seigneur, demandant une place de conseiller à vie à l’Université.

Plus une P.S., 1778

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BOUGAINVILLE Jean-Pierre de

(1722-1763) garde des

Antiques au Louvre, secrétaire perpétuel de l’Académie des

Inscriptions, helléniste et traducteur [AF 1754, 17

e

 f].

L.A.S. « De Bougainville », et P.A., 1753 ; 2 pages in-4 et

2 pages in-fol.

600 / 800 €

Paris 5 septembre 1753

. « Je ne manquerai pas de remettre des demain

à M. DE COTTE la devise que vous avez choisie pour le Jetton des

batimens du Roi. La bonté que vous avez eue de me proposer a Sa

Majesté pour la survivance de la place de garde des Antiques du

Louvre, merite toute ma reconnoissance » ; cela oblige aussi M. de

Foncemagne… – Sept devises, présentées avec une brève description

de l’image emblématique, dont ce n° 3 [effectivement retenu pour

le revers d’un jeton en cuivre à l’effigie de Louis XV, frappé en 1753] :

« Le Soleil dans le Zodiaque. Splendor ab Hospite »…

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