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ACADÉMIE FRANÇAISE
896
CLAUDEL Paul
(1868-1955) [AF 1946,
13
e
f].
MANUSCRIT autographe, et
TAPUSCRIT avec corrections et
additions autographes (fragments)
pour son
Discours de réception à
l’Académie Française
, [décembre
1946] ; 1 page et quart in-fol., et 9
pages in-4 (fentes).
500 / 700 €
Le discours de réception de Claudel à
l’Académie française, écrit en novembre
et décembre 1946, fut prononcé lors de sa
réception le 12 mars 1947, et recueilli dans
Discours et Remerciements
(1947).
Nous avons ici le manuscrit d’un passage
à insérer « entre les pages 1 et 2 » du texte
dactylographié, où Claudel se peint avec
humour en ambassadeur, sensible à l’hon-
neur que lui fait l’Académie : « Mais en face
de lui, sur la banquette opposée, en face du
voyageur que j’essaye de vous dépeindre, il y
a quelqu’un qui ne paraît pas se soucier pour
le moment de cette invitation à disparaître :
quelqu’un qui reproduit l’âge, et, ma foi, à
peu près les traits, et ce n’est pas ce qu’il
pourrait faire de mieux ! de son vis-à-vis »...
Plus la triple dactylographie des pages
numérotées 2, 14 et 25, avec des additions
et corrections autographes.
CLAUDEL Paul
: voir n° 1048.
897
CLEMENCEAU Georges
(1841-1929)
médecin puis homme politique [AF
1918, 3
e
f].
L.A.S. « G. Clemenceau », New York
19 juillet 1867, au Professeur Charles
ROBIN ; 3 pages in-8.
600 / 800 €
Au sujet de la préface de sa thèse de mé-
decine,
De la Génération des éléments
anatomiques
.
[Charles ROBIN (1821-1885), médecin et
physiologiste, grand histologiste, ami des
écrivains, était un partisan de la génération
spontanée.]
Il vient de recevoir la seconde édition de sa
thèse, et remercie Robin de son « excellente
introduction. À vrai dire, j’avais un peu peur
que, pressé par vos nombreux travaux, vous
n’eussiez pas le temps d’entrer dans de bien
grands développements. Mais vous avez
dépassé mes espérances les plus extrava-
gantes, et je ne sais vraiment pas comment
vous remercier. Le sujet ne pouvait être plus
clairement condensé et exposé. C’est une
véritable introduction en ce qu’elle fait com-
prendre le livre. C’est même plus, car elle
le complète en bien des points. J’ai surtout
été très content de vous voir donner une
définition claire et courte du
blastème
. La
chose était un peu obscure dans ma tête et
partant dans mon travail. La
prolifération
est
une autre question qui demande également
une analyse assez délicate, et j’ai été fort
content que vous ayez traité le sujet avec
quelque étendue. Vous sabrez sans merci
les sujets de Bismark, mais il n’y a pas de
mal à cela, au contraire »...
L’Académie française au fil des lettres
,
p. 230-233.