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ACADÉMIE FRANÇAISE
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COPPÉE François
(1842-1908) [AF 1884, 10
e
f].
MANUSCRIT autographe, [fin 1895] ; 4 pages grand in-fol.
sur papier chamois (quelques très habiles restaurations),
avec de nombreuses ratures, corrections et additions.
500 / 600 €
Magnifique plaidoyer pour soutenir la candidature d’Émile ZOLA
à l’Académie française au fauteuil de Dumas fils
.
Coppée rappelle que
DUMAS
, admirant la force et la fécondité,
fut un grand champion de Zola, puis il se fait l’avocat des mérites
du romancier : « Ses livres, répandus dans tout le globe, com-
battent partout pour la diffusion de la langue française [...] tout un
mouvement littéraire est né, en Europe, de celui qu’il a déterminé
en France. Partout il compte des partisans passionnés »... Il fait le
portrait de l’écrivain cloîtré dans un labeur assidu, à qui seul l’auteur
de la
Comédie humaine
puisse être comparé, et fait l’éloge de son
imagination... « Enfin il est un écrivain, un écrivain très correct, maître
de sa syntaxe, s’étant créé un style probe, mâle, absolument original,
et qu’on reconnaîtrait, sur une page non signée, dès les premières
lignes »... Puis il attaque de front l’opposition à cette candidature, qui
prend pour cible « certaines peintures d’une extrême liberté, d’une
nudité complète », et des mots grossiers, et il compare cette critique
à la condamnation d’une cathédrale gothique pour certains détails
sculptés dans les ogives du portail... Le tempérament exubérant du
romancier a suscité bien des inimitiés... « Et puis n’oublions pas que
M. Zola [...] est le chef, le maître, l’inventeur du naturalisme, c’est à
dire un témoin qui prétend faire une déposition complète, dire la
vérité, toute la vérité, sur la vie, et sur les mœurs, sur la société [...]
Il est parfois brutal et cynique ; il n’est jamais immoral ni pervertis-
seur »... Il cite notamment
L’Assommoir
,
La Terre
,
La Fortune des
Rougon
,
Le Rêve
et
Au Bonheur des Dames
, et rappelle les précé-
dents audacieux de
La Pucelle
, de
Pantagruel
et de
Gargantua
, puis
répond à l’accusation d’anti-patriotisme adressée à l’auteur de
La
Débâcle
... Enfin il termine en niant le pessimisme du romancier, qui
« n’a jamais exalté que la santé, la joie, la fécondité, toutes les forces
de la vie »... Il souligne enfin que l’Académie a autrefois commis la
faute de refuser
BALZAC
...
COPPÉE François
: voir n° 1136.
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CUVIER Georges
(1769-1832) paléontologue [AF 1818, 35
e
f].
L.A.S. « BGCuvier », « au Jardin du roi » 29 juin 1830, au
Docteur
KOREFF
; 1 page in-4 (portrait joint).
400 / 500 €
Bien qu’il soit convaincu que Koreff n’ait aucun besoin de sa recom-
mandation, il ne veut pas manquer cette occasion de lui faire plaisir,
« et de vous montrer même dans cette très petite affaire, tout le désir
que j’aurais d’être à même de vous rendre de plus grands services ».
Il lui envoie la lettre pour M. de Boisbertrand…Il ajoute en
P.S.
: « Mais
n’est-ce pas plutôt M. de
BALZAC
que votre affaire regarde ? En ce
cas je vous offre également d’écrire ».