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les collections aristophil
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BECQUE Henry
(1837-1899) auteur
dramatique.
L.A.S. « Henry Becque » à un
académicien ; 3 pages in-8.
300 / 400 €
Becque sollicite un prix de l’Académie
.
Becque a envoyé à l’Académie sa dernière
pièce au concours de la fondation Montyon
« pour les ouvrages utiles aux mœurs. J’es-
pérais que ce concours n’était pas le seul et
que l’Académie pour les œuvres de théâtre
disposait d’une récompense débattue entre
l’art et la morale. […] Il est vrai que ma pièce
renferme des personnages scabreux et des
violences de langage mais on ne saurait
lui refuser un ensemble assez sévère qui
constitue après tout un spectacle fortifiant.
Vous m’avez permis d’espérer […] que l’Aca-
démie, sur votre demande, n’écarterait pas
ma pièce sans s’intéresser à son auteur et
je postule aussi, grâce à vous, pour tous les
prix l’un après l’autre. À défaut de la montre,
je me contenterai de la timbale »…
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BENOIT Pierre
(1886-1962) [AF 1931,
6
e
f].
35 L.A.S. « Pierre Benoit », 1920-1958,
à Christian MELCHIOR-BONNET, et
2
MANUSCRITS
autographes signés ;
45 pages formats divers dont 4 cartes
postales et une carte de visite, qqs
enveloppes.
600 / 800 €
Belle correspondance littéraire et ami-
cale
, écrite de Saint-Céré dans le Lot, de
La Roche-Posay, de Ciboure, du Portugal
ou de Paris.
À l’occasion des fiançailles de Melchi-
or-Bonnet (qui épouse la petite-fille de Taine),
il rappelle que T
AINE
est « l’écrivain que j’ai
le plus lu, qui m’a fait le plus songer ». En
1948, il envoie un préambule pour la publica-
tion dans les Œuvres libres de son scénario
d’après
Vautrin
de BALZAC, « l’un des plus
admirables thèmes d’aventures romanesques
qui soient », scénario écrit en 1943 : « je
m’attelais avec joie à cette tâche, une des
rares auxquelles put se livrer, en ces temps
troublés, un écrivain libre ». Il ne sait pas à
qui sera attribué le grand Prix de littérature
de l’Académie de 1950 mais souligne que
cette récompense a parfois retardé l’entrée
à l’Académie des lauréats, tels Jaloux ou
Tharaud. Plusieurs lettres de 1957 concernent
un projet de recueil regroupant des articles
parus dans
Le Journal
entre 1923 et 1933
sous le titre provisoire de
Français qui veux
voyager
; il précise qu’il n’a aucun amour-
propre d’auteur et s’en remet à son ami. Il
soutient avec Daniel-Rops la candidature
de Paul MORAND
au fauteuil de Claude
Farrère en 1957 et 1958 : il faut absolument
gagner l’affaire Morand, « cette affaire où le
grotesque s’allie à l’odieux » (23 avril 1958).
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BECQUEREL Henri
(1852-1908)
physicien, il découvrit la radioactivité.
L.A.S. « Henri Becquerel », 13 janvier
1908, à son ami Girod de l’Ain ;
2 pages in-8 à son adresse.
300 / 400 €
Il lui envoie deux billets pour la prochaine
séance de l’Académie française pour la
réception du marquis de SÉGUR par Albert
Vandal, le 16 janvier. Ce ne sont que des
billets d’amphithéâtre « et vu l’affluence, pour
être placé, il faut de grand matin, envoyer
faire queue, une personne par billet, avec le
dit billet sur lequel il est bon s’inscrire son
nom, puis venir se substituer soi-même
dans la queue, cinq ou dix minutes avant
l’ouverture des portes ». Malgré le froid il y
aura beaucoup de monde à cette séance…