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les collections aristophil
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BERNARD Claude
(1813-1878)
médecin et physiologiste [AF 1868,
29
e
f].
2 L.A.S. « Claude Bernard », 1876 et
s.d. ; 3 pages et demie in-12, et 1 page
in-8 (portrait joint).
400 / 500 €
Paris 15 février 1876
, à Paul ANDRAL, fils du
grand médecin Gabriel ANDRAL mort le
13 février, disant sa tristesse comme « tous
ceux qui ont pu connaître aimer et admirer
l’esprit si élevé et l’âme si noble de l’homme
qui laisse dans notre science un si grand
vide. Je dois ajouter que M. Andral m’a
donné durant toute ma carrière scientifique
des témoignages si fréquents d’estime et de
sympathie affectueuse que je ressens plus
vivement que tout autre la perte d’un homme
dont les lumières et les conseils nous étaient
si précieux »… – À M. ROTH, demandant
où trouver du « très bon vin de Malaga. […]
Notre dissertation philosophico-physiolo-
gique d’hier soir m’a fait oublier de vous le
demander »…
On joint
le
Discours de M. Claude Bernard
prononcé à sa réception à l’Académie fran-
çaise le 27 mai 1869
[suivi de la réponse
d’Henri PATIN] (Paris Didier et C
ie
, 1869) ; in-8
de 53 p., suivi du catalogue de la Librairie
académique Didier et C
ie
, relié demi-vélin
ivoire, dos orné, couvertures conservées.
Édition originale.
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BONAPARTE Lucien
(1775-1840) frère
de Napoléon, ministre et diplomate ;
il prépara avec Suard et Morellet
la reconstitution de l’Académie
française, dont il fut exclu en 1816 [AF
1803, 32
e
f].
L.A.S. « LBP », Rome 15 juin 1814, à
André CAMPI, à Paris ; 3 pages in-8,
adresse.
1 000 / 1 200 €
Lettre à l’homme de confiance des Bo-
naparte, écrite peu après l’exil de Napo-
léon à Elbe.
« Maman m’avait déjà parlé des 300,000
ff
versés pour moi chez Tortonia : ils sont en
déduction de ma dette avec ce banquier.
Mes affaires s’arrangent fort bien ici : le
Pape me comble de bontés précieuses :
je vais prendre le titre de prince romain et
le nom d’une de mes terres : enfin un plus
heureux jour luit pour moi : la main de fer
est brisée… Boyer part pour Londres avec
ma galerie qui soldera tous mes créanciers :
j’espère que l’année prochaine, quand tous
mes grands établissements seront libérés,
vous reviendrez près de moi »… Il entend
que Campi reprenne de suite la gestion des
affaires qui restent, et qu’il s’entende avec
Chatillon sur les réclamations et la publicité
qu’il doit faire contre les calomnies (« le Sénat
contre toute loi y a acquiescé »)… Suivent
des instructions concernant les papiers du
Plessis, de la maison de Marseille et d’Es-
pagne ; ses actions sur les manufactures de
cristaux du Mont-Cenis ; ses pensions (« je
ne suis plus en état d’en faire »), ses dettes…
« Voila mes desirs : tachez, mon cher Campi,
de les remplir au mieux : quand je n’aurai
plus en France ny dettes, ni biens, je vous
appellerai près de moi ; et vous serez
content
pour moi
de ma position »…