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ACADÉMIE FRANÇAISE
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BOUILHET Louis
(1822-1869) poète, ami de Flaubert.
POÈME autographe signé « L. Bouilhet »,
À M
r
Victor
Hugo
, [Rouen, vers 1840]
; 4 pages in-4 (quelques petites
fentes).
500 / 600 €
Poème de jeunesse en hommage à Victor Hugo, refusé par l’Aca-
démie française
.
Ce long poème, écrit avec tout l’enthousiasme de la jeunesse l’année
de son baccalauréat, alors qu’il est encore « élève de philosophie à
l’Institution Lévy », n’est qu’un vibrant hommage au génie du Maître,
dont il avait lu
Notre Dame de Paris
en 1838, et qui s’était vu refuser
l’entrée à l’Académie (il sera élu en 1841) ; refus dont Bouilhet d’ailleurs
se gausse et s’indigne. Le poème, en deux parties, compte seize sizains.
« Quand de sa main de bronze, un jour, le moyen-âge
Au sein du vieux Paris eut d’étage en étage
Achevé le temple géant […]
De ta naissance un jour, promise d’âge en âge,
Hugo, ce monument parla […]
L’Académie a vu s’avancer à sa porte
Le poëte immortel, que Notre Dame escorte !...
L’Académie a balancé ! »…
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BOURGET Paul
(1852-1935) [AF 1894, 33
e
f].
MANUSCRIT en partie autographe signé « Paul Bourget »,
Sur Jean-Jacques Rousseau
, [juin 1912] ; 5 pages et demie
in-4.
300 / 400 €
Virulent texte contre Jean-Jacques Rousseau, à l’occasion du
bicentenaire de sa naissance
.
[Le texte, de la main d’un secrétaire, présente des ratures et cor-
rections ; la conclusion (une vingtaine de lignes) est entièrement
autographe.]
Après avoir vanté le « ferme et sagace discours de M. BARRÈS » [le 11
juin 1912, refusant de voter les crédits pour la célébration nationale du
bicentenaire de la naissance de Rousseau], Bourget ironise : « C’est
qu’aujourd’hui le portrait mental de Rousseau a été fixé dans ses lignes
profondes […]. Ce
prétendu
prophète de la justice sociale, comme dit
M. Viviani, fut un déséquilibré de la plus classique espèce ». Rous-
seau n’est, à ses yeux, qu’un maniaque paranoïaque, qui relève de la
psychiatrie, victime d’un délire de persécution et d’idées délirantes.
Il cite plusieurs professeurs spécialistes et s’accorde à dire avec eux
que « l’auteur des
Confessions
fut un malade mental et le fut toute
sa vie. C’est un malade mental que les pouvoirs publics proposent
d’honorer comme un des prophètes de la révolution »…
On joint
7 L.A.S., 1888-1922, à Félix
FÉNÉON
, Édouard MONTAGNE,
Robert de FLERS (2), etc. : discussions littéraires avec des confrères
académiciens, remerciements pour des articles, recommandations, etc.
BOURGET Paul
: voir n° 1028.