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ACADÉMIE FRANÇAISE

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ROSTAND Edmond

(1868-1918) [AF 1901, 31

e

f].

L.A.S. « Edmond Rostand », [février 1910], à Robert de

FLERS ; 1 page et quart in-8 à en-tête de l’

Hôtel Majestic

.

300 / 400 €

Sur

Chantecler

[créé le 7 février 1910 à la Porte Saint-Martin].

Il le remercie de son « éblouissant article. […] Merci de tant de sym-

pathie, d’une si chaleureuse compréhension, et de la grâce vibrante

et poétique avec qui vous parlez de

Chantecler

: votre approbation

m’est précieuse et réconfortante. J’espère que l’œuvre, en se fondant,

en se jouant mieux, justifiera l’amitié chevaleresque, un peu semblable

à celle de mon Coq pour la Rose, que vous voulez bien lui porter »…

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RENAN Ernest

(1823-1892) [AF 1878, 29

e

f].

L.A.S. « E. Renan », Paris 12 juin 1878, à un « illustre

confrère » ; 1 page et demie in-8.

250 / 300 €

À la veille de son élection à l’Académie française

. [Il sera élu le 13

juin au fauteuil de Claude Bernard.]

Il a tenté plusieurs fois de lui rendre visite, et est retenu chez lui à

la veille du scrutin par une attaque rhumatismale. « Ai-je besoin de

vous dire, Monsieur et illustre maître, combien je tiendrais à entrer à

l’Académie avec votre voix ? L’admiration que j’ai pour vos beaux vers,

le respect que des amis communs m’ont inspiré pour votre caractère,

l’assurance que, si j’entre dans votre compagnie, nous serons le plus

souvent ensemble pour soutenir la cause des lettres et du talent, tout

cela me fait vivement désirer d’être l’élu de votre choix »...

On joint

2 L.A.S.

30 août 1873

, recommandation d’une ouvrière pour un

atelier de brochage ;

22 octobre 1878

, concernant Frédéric DIETERICI,

« professeur à l’université de Berlin, arabisant très exercé, et l’homme

qui possède le mieux, à l’heure qu’il est, la philosophie arabe »…

RENAN Ernest

: voir n° 859.

1111

ROSTAND Edmond

(1868-1918) [AF 1901, 31

e

f].

L.A.S. « Edmond Rostand », [octobre 1901, à Paul

HERVIEU

] ;

2 pages in4.

700 / 800 €

Belle lettre sur le choix d’un parrain après son élection à l’Aca-

démie française

.

L’adorable

HALÉVY

lui a dit qu’il pouvait prendre qui il voulait. « Dans

ce cas j’aimerais mieux un ami qu’un symbole. Ça m’ennuie un peu

de demander à SULLY-PRUDHOMME qui pourra au dernier moment

ne pas venir, et, dans ce cas, comme me le conseille Halévy, de vous

prier d’être un remplaçant. Il me conseille aussi COPPÉE. N’aurais-je

pas l’air de faire une profession de foi politique en le choisissant ?

Dieu sait si j’aime l’homme qui a été exquis pour moi... Mais... J’ai

beau vouloir vaincre mon penchant pour Hervieu, je n’y parviens pas,

et je sens qu’Halévy m’approuve de vous préférer à tous. [...] Je sens

que vous ne pouvez pas avoir l’air d’approuver tout ce que débite

dans son discours un incorrigible poète. Mais un parrain n’est pas

responsable de ce fait du filleul ! – Ce qui qu’il y a de beau dans notre

amitié n’est-ce pas justement que nous pensons différemment sur

certaines choses et que nous avons des esthétiques si dissemblables

(au fond, vous savez, je ne trouve pas, mais enfin !) »... Il le prie de

n’accepter « que si c’est vraiment un plaisir pour vous de vous mettre

ce jour-là en uniforme ! »... Il ajoute qu’il n’ira pas au dîner de gala

en l’honneur d

’EDOUARD

VII : « Vous me raconterez comme c’était,

et s’il est plus amusant que le Tsar ». Il aime beaucoup le roman de

Mme de NOAILLES, il a commencé à lire le feuilleton de Claude

FERVAL : « je pousse des hurlements quand on me perd le journal. [...]

Je ne veux voir personne à Paris que vous. Je vais vous épouvanter

de sauvagerie. Je ne puis plus parler qu’à des visages d’écorces ».