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1107

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ACADÉMIE FRANÇAISE

les académies nuisent à la régénération nationale. « L’écrivain se sent

seul, presque toujours seul, en France. Sa vie est un combat contre

le public qui, même conquis par lui, se défend de l’aimer comme

d’une faiblesse. Il n’est véritablement reconnu et en sureté que s’il

porte un sceau officiel »... Les académies paraissent donc comme des

lieux de refuge, et l’écrivain qui y est reçu gagne une position qui fait

le mérite de ses œuvres. Cependant, il se forme dans les académies

« ce que les naturalistes appellent des arrêts de développement. Ce

sont des traditions qui ont eu leur moment d’utilité et d’éclat. Mais les

moments sont passés, et les académies cherchent à les perpétuer. Ce

qui a été un esprit de création devient un empêchement à la vie »...

Il s’interroge sur l’avenir de ces institutions dont la devise est le

statu

quo

littéraire et scientifique...

On joint

un manuscrit autographe (incomplet) sur la poésie épique,

avec ébauches de vers au verso (13 p. in-fol.).

1107

RAYNOUARD François

(1761-1836) poète dramatique et

philologue, Secrétaire perpétuel de 1817 à 1826 [AF 1807,

20

e

f].

MANUSCRIT autographe,

M

r

de Chateaubriant

, avril-mai

1811 ; 3 pages in-4.

1 000 / 1 200 €

Notes sur l’affaire du discours de Chateaubriand

.

Raynouard y décrit le déroulement des séances qui ont suivi l’élection

de CHATEAUBRIAND le 20 février 1811.

« Séance du 17 avril 1811.

Le Secrétaire annonce qu’il est chargé par M

r

de Chateaubriand de lui

déclarer qu’il est pret à se présenter pour sa réception et il demande

qu’on nomme les cinq membres qui seront chargés d’examiner son

discours ». Sont nommés François de Neufchâteau, Regnaud de

Saint-Jean d’Angély, Lacretelle, Laujon et Legouvé, avec Andrieux et

Arnault comme suppléants.

Le 24 avril 1811 : « On rend compte à la classe de la délibération des

Commissaires chargés d’examiner le discours de réception de M

r

de

Chateaubriand. La Commission ayant été divisée d’opinions par la

question de savoir si le discours pouvoit être approuvé, s’en réfère au

jugement de la classe. On propose d’entendre le discours et d’inviter

M

r

de Chateaubriand à venir en faire lecture. Après quelques discus-

sions, il est arrêté que M

r

de Chateaubriand, en vertu d’un article du

reglement, ne peut être admis à la séance, mais que son discours

sera lû par un des membres presents. On lit le discours de M

r

de

Chateaubriand ; cette lecture donne lieu à une discussion, d’après

laquelle on propose de déterminer, par scrutin, si le discours sera

admis ou non ; il est décidé à la majorité des suffrages que le Discours

ne peut etre admis. M

r

de Chateaubriand se trouvant encore dans

un des salles de l’institut, M

r

le président va lui annoncer la décision

de la classe.

Il y avait 23 votants. Un membre a cru se souvenir

que dix sept voix rejetterent, une

fut

conditionnelle, et les autres pour

l’acceptation ».

Le 1

er

mai 1811, le président lit la lettre qu’il a reçue de Chateaubriand :

« mes affaires et le mauvais état de ma santé, ne me permettent

pas de me livrer au travail, il m’est impossible dans ce moment de

fixer l’époque à laquelle je désirerais avoir l’honneur d’être reçu à

l’académie »…

L’Académie française au fil des lettres

, p. 164-167.

On joint

une note autographe concernant la fondation de M. de

Valbelle (1 p. in-4), un manuscrit autographe de travail pour sa tra-

gédie

Les Templiers

(2 p. in-fol.) ; et 6 L.A.S. et 1 L.A., [1805 ?]-1827, la

plupart à vignette et en-tête

Institut de France. Académie Française.

Le Secretaire perpétuel

… : réponse à M. Deschamps concernant des

prix de l’Académie (1822), envoi à Laya d’épreuves d’un discours (1822),

remerciement pour l’envoi de l’

Archéologie française

de Pougens

(1825), à l’imprimeur Antoine-Augustin Renouard, etc.

RAYNOUARD François

: voir n

os

902, 967, 1058.