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ACADÉMIE FRANÇAISE
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NODIER Charles
(1780-1844) [AF
1833, 25
e
f].
2 L.A.S. « Charles Nodier », [1815-1817] ;
1 et 2 pages in-4.
500 / 600 €
[
19 mars 1815
], à Monseigneur : à la veille du
retour de Napoléon, il entend rester fidèle
au Roi qui ne doit pas « abandonner sans
secours aux soldats ou aux bourreaux ses
plus fidèles serviteurs. Ma vie d’ailleurs peut
être utile encore et c’est pour la rendre utile
que je demande à la conserver »…
[
1817
], à propos de la
Biographie moderne
publiée par Louis- Gabriel MICHAUD, dont
il aurait aimé recevoir les épreuves ; il donne
sa date de naissance, « ceci est dans la sup-
position où j’aurais un article pour ma part »…
Surtout il demande la modification de l’article
sur son ami Guilbert de PIXERÉCOURT qui
s’alarme et craint qu’on y ait « recueilli les
plaisanteries d’assez mauvais goût dont il est
l’objet dans les journaux, surtout les journaux
révolutionnaires. […] On ne peut certainement
lui contester beaucoup de talent dans un
mauvais genre ». Malgré ses qualités, il s’est
fait « beaucoup d’ennemis dans une classe
où aucun homme d’honneur ne cherchera
jamais des partisans. Il serait malheureux de
répéter contre un homme pareil les injures
de la canaille »…
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NODIER Charles
(1780-1844) [AF
1833, 25
e
f].
L.A.S. « Charles Nodier », 22
novembre 1831, à son « cher Marcus
Tullius » [Adolphe THIERS] ; 1 page
in-4.
400 / 500 €
Il demande un bureau de tabac pour une
femme dans le besoin. Lui aussi a « des
besoins dont je ne vous importunerai
jamais. Le nom de Charles Nodier ne vous
reviendra plus que le jour où vous le rappel-
lerez. Jouissez, mon ami, du seul privilège
que j’aie rêvé dans mes ambitions de jeune
homme, celui d’employer à une action juste
et bonne l’influence et le crédit du talent. Ce
bonheur, je ne l’ai pas éprouvé, mais je crois
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NODIER Charles
(1780-1844) [AF
1833, 25
e
f].
L.A.S. « Charles Nodier », 31 décembre
[1828], à Théophile
DUMERSAN
;
1 page in-4, adresse.
400 / 500 €
Sur son
Examen critique des dictionnaires
de la langue française
.
Il remercie Dumersan de son suffrage, et jus-
tifie l’emploi de
dialecte
au féminin. « Comme
on ne lit pas un dictionnaire de suite, je vous
recommande à la lettre H mes observations
sur la valeur de cette lettre dans le prétendu
monogramme des jésuites, dénouée par M.
Dupin. Cette petite dissertation a été impro-
visée d’hypothèse et je viens de vérifier dans
la Bible d’Alcuin qui appartient à M. Speyer
de Bâsle et qu’il vous a probablement pré-
sentée, que cet H avoit été employé pour le
X (
ch
) grec, dès un temps antérieur à celui où
j’aurois eu besoin d’en faire remonter l’usage
pour justifier mon opinion. Je n’aime pas les
jésuites, et j’aime beaucoup la cause des
libertés, mais il faut savoir ce qu’on dit »...
qu’il en vaut bien d’autres. Ceci dépend de
vous, Thiers ! que refuserait-on à l’homme
qui a tant fait et qui promet tant de choses !
Mon Dieu ! que vous écrivez bien ! Où avez-
vous pris le secret de cette netteté si précise
et si lucide, et cependant si élégante et si
ornée ? »… Il l’assure de sa reconnaissance qui
« n’est pas un prix de valeur, si on ne l’estime
qu’à mes facultés. C’est autre chose si on la
mesure à mon dévouement ! »…