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ACADÉMIE FRANÇAISE

1068

PASTEUR Louis

(1822-1895) [AF 1881,

17

e

f].

L.A.S. « L. Pasteur », Paris 9 juillet

1881, [à Mme Henri SAINTE-CLAIRE

DEVILLE, née Cécile Girod de l’Ain] ; ¾

page in-8.

800 / 1 000 €

À la veuve du chimiste Sainte-Claire

Deville

.

[Henri SAINTE-CLAIRE DEVILLE (1818-1881)

était mort le 1

er

juillet ; six jours plus tard,

Pasteur avait été élevé à la dignité de Grand-

Croix de la Légion d’honneur.]

« Je suis extrêmement sensible aux félici-

tations que vous voulez bien m’adresser.

Comment parler sans émotion et sans vérité

de ce cher ami Deville, aussi grand par le

cœur que par les découvertes. Qui mieux

que vous, Madame, peut comprendre ces

belles natures puisque c’est à une de celles-là

que votre vie a été associée ! »…

On joint

une L.A.S. d’Henri SAINTE-CLAIRE

DEVILLE,

École Normale Supérieure.

Laboratoire de Chimie

11 novembre 1863 :

commande de livres pour son fils à Poly-

technique (1 p. in-8).

1069

PASTEUR Louis

(1822-1895) [AF 1881,

17

e

f].

L.A.S. « L. Pasteur », Paris 7 décembre

1881, [à Henri ESCOFFIER] ; 1 page

in-8.

1 500 / 2 000 €

Sur sa candidature académique

.

[Dans son article « Candidatures acadé-

miques » à la

une

du

Petit Journal

du 6

décembre, Thomas Grimm (pseudonyme

d’Henri Escoffier) avait répliqué à un article de

Cuvillier-Fleury dans le

Journal des Débats

représentant « le parti purement littéraire

– et politique » de l’Académie qui s’oppo-

sait à l’entrée de Pasteur, qui sera élu le 8

décembre au fauteuil de Littré, au premier

tour de scrutin, par 20 voix sur 36.]

« Quoique j’aie le tort et la mauvaise habi-

tude de ne pas remercier les journalistes

qui prennent la peine de s’occuper de moi,

dans la pensée qu’ils se rendent bien compte

des exigences du travail d’un laboratoire

de recherches expérimentales, je croirais

manquer à toute bienséance si je ne vous

exprimais toute ma gratitude pour l’article

que vous avez consacré aux élections aca-

démiques de demain.

Vous m’avez vengé,

vacciné

contre le virus

de M. Cuvillier-Fleury, virus affaibli singu-

lièrement par vous, Monsieur, et qui, j’en

ai la confiance, ne sera pas mortel. Ma

reconnaissance est d’autant plus vive que,

n’ayant pas l’honneur d’être connu de vous

personnellement, votre bonne action a été

toute spontanée et inspirée par une pensée

supérieure de progrès »...

L’Académie française au fil des lettres

,

p. 248-251.