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ACADÉMIE FRANÇAISE
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MORAND Paul
(1888-1976) [AF 1968,
11
e
f].
5 L.A.S., 1921-1957 ; 6 pages in-4 ou
in-8, une enveloppe.
600 / 800 €
Menton 28 juillet 1921
, remerciant un confrère
et ami pour sa critique [sur
Tendres Stocks
] :
« Ce n’est pas parce que vous m’avez été,
depuis mes débuts, si fidèle et encourageant
témoin que je suis moins sensible à votre
éloge »…
Paris 1
er
mars 1922
, à Michel BRÉAL
(alors en Syrie) : « J’ai transmis vos souvenirs
à l’équipe franciscaine, au complet moins
Ed. Jaloux qui a lâché pour diriger chez B.
Grasset une collection qui porte son nom.
MILHAUD est parti et GIRAUDOUX, marié,
dirige le service ». Il le remercie pour tous les
renseignements qu’il lui a renvoyés, exacte-
ment ce qu’il cherchait : il a pu se remettre au
travail. Il demande de nouvelles informations,
pour un personnage de gendarme qui s’ap-
pellera Bichara Bittar, dit Bibi : des chansons
syriennes rigolotes, ce que disent les Euro-
péens officiers ou toubibs pour se moquer
des indigènes, des anecdotes sur la société
syrienne, « et de façon générale n’importe
quel trait drôle, physique ou moral, qui peut
parer […] mon Bel-Ami de chez vous »…
18
juillet 1931
, remerciant Georges ALTMAN de
son « pamphlet généreux » : « J’approuve tout,
mais je lui reproche d’être la vérité totale. Or
cette vérité-là tue ; il faut donner aux gens la
vérité par petites doses, comme un poison.
[…] Il faudrait indiquer que la crise morale que
traverse l’Amérique a déjà sa répercussion au
cinéma. Un dénouement triste commence à
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MORAND Paul
(1888-1976) [AF 1968,
11
e
f].
MANUSCRIT autographe signé « Paul
Morand »,
À prix d’or
, [1942] ; ¾ page
grand in-fol.
500 / 700 €
Sur l’automobile.
Cette chronique a paru dans le journal
Voix
françaises
, dans la rubrique
L’Heure qui
sonne
, le 3 juillet 1942.
Morand disait dans une précédente chro-
nique « que l’ère des grosses et coûteuses
autos était close et que nous ne les reverrions
plus. Certains de mes confrères se sont
énervés et m’ont écrit mille choses censées
sur l’utilité et l’avenir de l’auto. […] Je n’avais
pas prédit que l’auto était défunte, mais bien
que l’auto de grand luxe ne revivrait pas ».
Il faudra trouver un remède au « gaspillage
thermique », et ne plus rouler comme avant
« à prix d’or »… Il a confiance dans l’industrie
française : « personne ne saura, mieux que
nos ingénieurs, s’adapter au nouveau régime
de contrainte auquel seront soumis demain
matériaux et machines, aux procédés nou-
veaux, à la construction soudée, aux carrosse-
ries moulées en matières plastiques tirées du
lait, aux déformations élastiques ou perma-
nentes, au remplacement des pièces d’acier
par du béton, bref à cette lutte nouvelle et
éternelle contre la prodigalité et l’usure où
notre génie, toujours excella ».
devenir possible même à Hollywood […]. Le
cinéma ne développe pas le luxe : il le tue,
au profit du demi-luxe. Le vrai luxe, celui des
vieilles sociétés (Orient, province française,
etc.) ne se voit pas »…
À Robert KEMP, 1957, sur
sa candidature
au fauteuil de Claude FARRÈRE.
Seteais 10
octobre
: du Portugal, il confirme sa candida-
ture : la lettre a été remise par un ami.
Paris
15 décembre
: « Au cas où vous accepteriez
les charges de votre illustre et nouvel emploi
avant d’en avoir recueilli tous les honneurs,
et où il vous plairait de me recevoir, je viens
vous dire que je suis rentré du Portugal »…