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MISTRAL Frédéric
(1830-1914) poète
provençal.
L.A.S. « F. Mistral », Maillane 25 août
1861, à un « illustre maître » [Abel
VILLEMAIN, Secrétaire perpétuel de
l’Académie Française] ; 3 pages in-8.
400 / 500 €
Sur le couronnement de
Mireille
par l’Aca-
démie française
.
[L’Académie française décernait à
Mireille
, le
25 août 1861, sur les fonds du prix Montyon,
une médaille et une récompense de 2.000
francs, malgré les réticences de Villemain à
couronner une œuvre qui ne soit pas stric-
tement de langue française. Mais Mistral
avait publié son poème en provençal, avec
la traduction française en regard. Mistral ne
se présenta jamais à l’Académie.]
Il exprime sa reconnaissance à l’Académie
qui va « décerner à mon poème provençal
[
Mireille
] la même médaille qui fut donnée
au poète Jasmin ». Il évoque la visite qu’il
avait rendue à Villemain deux ans aupara-
vant, et remercie pour « cette haute et glo-
rieuse récompense ! Merci pour ma bonne
mère que vous rendez la plus heureuse des
femmes ! Merci pour notre peuple provençal,
que vous honorez, que vous glorifiez, en
honorant et en glorifiant sa langue ; merci
pour moi, que vous encouragez dans la sainte
passion poétique et dans l’amour profond du
sol natal. Permettez-moi de personnifier en
vous l’assemblée souveraine dont la sanction
vient d’immortaliser mes chants rustiques »...
L’Académie française au fil des lettres
,
p. 218-221.
On joint
une carte postale a.s., Maillane 8
avril 1908, à Ernest Roussel.
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MONDOR Henri
(1885-1962) médecin
et écrivain [AF 1946, 38
e
f].
Discours prononcés dans la séance
publique tenue par l’Académie
Française pour la réception de M
Henri Mondor
, 30 octobre 1947
(Paris, typographie de Firmin-Didot
et C
ie
, 1947), avec ENVOI autographe
signé ; et 6 L.A.S. d’Henri MONDOR à
Abel BONNARD ; in-4, reliure demi-
percaline verte (
D. Montecot
), et 8
pages in-8 à son en-tête montées
sur onglets sur des feuillets de papier
vergé.
400 / 500 €
Édition originale
: éloge de Paul VALÉRY par
son successeur Henri MONDOR, suivi de la
Réponse de Georges DUHAMEL. Mondor a
inscrit cet ENVOI autographe : « Pour Mon-
sieur Julien Monod — le meilleur ami de
Paul Valéry et le seul qui ne le dira jamais.
Ce très affectueux souvenir et un peu de la
gratitude que tant d’admirateurs du grand
Poète lui doivent et lui devront. HMondor ».
Dans ses
lettres à Abel BONNARD
, Mondor
le remercie pour son « papier », et corrige
sa citation de Montesquieu... Il conseille de
ne lire, dans son livre, « au bas de la page
173, qu’un salut »... Il répond avec émotion à
l’académicien, dédicataire d’un livre de Paul
Valéry : « Vous embellissez une époque par
tant de côtés si sévère »... Il recommande
au ministre, pour la Faculté de Médecine,
M. Sénèque, appelé en consultation auprès
de M. Laval blessé... Il le remercie de son
« beau livre déjà célèbre » [
Les Modérés
], et
il corrige une citation de Gide, qui nomme
Bourget, et non Barrès...
On a relié à la fin du volume des coupures
de presse et divers documents.
On joint
le MANUSCRIT autographe signé
de sa
Préface
à
L’Inspiré des Nymphes
d’Algernon Charles SWINBURNE traduit
par André FONTAINAS (Somogy, 1946 ; 5
pages petit in-4 avec ratures et corrections),
évoquant notamment l’admiration mutuelle
entre MALLARMÉ et Swinburne ; plus 6
L.A.S. et 2 textes dactyl. annotés.