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les collections aristophil
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MÉRIMÉE Prosper
(1803-1870) [AF
1844, 25
e
f].
L.A.S. « P
r
Mérimée », Lundi [11
mars 1844, à son ami Léonce de
LAVERGNE] ; 1 page et demie in-8,
en-tête
Ministère des Travaux
publics. Conseil général des
Bâtimens civils
.
400 / 500 €
Sur sa candidature à l’Académie française
.
[Mérimée se présentait au fauteuil de Charles
Nodier et sera élu le 14 mars 1844 par 19
voix contre 4 pour Vigny ; le même jour,
Sainte-Beuve était élu au fauteuil de Casimir
Delavigne.]
« M
r
GUIZOT m’a promis sa voix pour la
seconde élection & je dors sur les deux
oreilles en attendant Jeudi ». Cependant
Auguste Le Prévost lui a fait concevoir des
doutes... « Pourriez-vous vous informer avec
la diplomatie qui vous caractérise [...] et de
plus ajouter quelques coups de pinceau au
portrait flatté que mes amis ont déjà fait de
moi au Ministre »...
On joint
:
Discours prononcés dans la
séance publique tenue par l’Académie fran-
çaise pour la réception de M. Mérimée, le
6 février 1845
(Paris Typographie de Firmin
Didot frères, 1845) ; in-4, rel. demi-maro-
quin rouge à coins (
V. Champs
). Édition
originale rare du discours de réception de
Mérimée, consacré à Charles NODIER, suivi
de la Réponse de M. ÉTIENNE.
Ex-libris
de
Charles Jolly-Bavoillot.
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MÉRIMÉE Prosper
(1803-1870) [AF
1844, 25
e
f].
2 L.A.S. « P
r
Mérimée », mars-juin
1844, à la comtesse MERLIN ; 5 pages
in-8.
500 / 700 €
Sur sa candidature à l’Académie française
[il sera élu le 14 mars].
Mercredi soir [13 mars]
. « Si un candidat
pouvait mourir de honte Madame je serais
mort pour avoir été si longtemps sans vous
voir. L’horrible métier que je fais depuis six
semaines est une très mauvaise excuse, mais
hélas je n’en ai pas d’autre, et j’aime mieux
convenir franchement de mes crimes que
de chercher à les pallier ». Il voulait aller la
voir à Bondy, mais il est passé avant aux
Batignolles visiter le dernier Académicien
qu’il lui restait à voir. Il redeviendra enfin
« demain un homme ordinaire, car je n’es-
père pas être Académicien » : être candidat
c’est déjà beaucoup et il a hâte de pouvoir
aller lui demander pardon de sa longue
absence. Il aimerait pouvoir lui donner des
détails secrets à propos du mariage de Mlle
de MONTIJO et du duc d’Albe qui a eu lieu
le 15 février, mais n’a que des documents
officiels. Il raconte une étrange aventure
d’un « jeune nègre de La Havane » qu’on lui
a amené et qui réclamait justice après s’être
fait dépouiller de ses biens à son arrivée au
Havre, etc.
12 juin
. Une tuile lui tombe sur
la tête : le gouvernement exige qu’il assiste
dimanche à Lisieux à une « réunion d’anti-
quaires et d’architectes fort peu amusants
je suppose ». Il s’excuse et lui fera porter
des cigarettes : « vous me calomniez fort
en me parlant de bonnet de nuit. Il est vrai
que cette sorte de coiffure est fort usitée à
l’Académie, mais je suis encore trop novice
dans cette illustre compagnie pour avoir
adopté le costume complet »…
On joint
1 L.A.S., Cannes samedi, au mar-
quis de Caulincourt (1 p. in-8, enveloppe),
acceptant une invitation à dîner.