les collections aristophil
48
21
CASSATT MARY
(1844-1926).
L.A.S. « Mary Cassatt », Villa Angeletto,
Grasse 6 avril [1913], au critique d’art
Achille
SEGARD
; 4 pages in-8 format
(petit deuil); en français.
2 000 / 2 500 €
Belle lettre sur sa mère et sa famille,
à l’auteur de
Mary Cassatt, un peintre des
enfants et des mères
(Ollendorff, 1913).
Elle lui renvoie le livre corrigé : « je suis
honteuse de ne pouvoir mieux m’exprimer,
mais je ne sais pas écrire. Vous n’avez pas
compris, vous ne pouviez pas savoir quel
était l’éducation en Amérique à l’époque de
mes parents. Je suis bien obligée de dire que
l’instruction de mes nièces est très inférieure
à celle de leur grand-mère. Que direz-vous
quand vous saurez que ma mère a été en
partie élevée par une dame, une Américaine
qui était en pension chez M
me
CAMPAN
avec la belle-fille de Napoléon la mère de
Napoléon 3 – et aussi avec la Maréchale
Ney, et d’autres, elle a échoué à Pittsburg et
a pris quelques élèves […]. Benjamin Constant
l’appellait la Minerve de sa Minerve ». Mais
il ne faut pas parler de tout cela dans le livre.
« Quand à mon père il était de descendance
Hugenot notre nom est une corruption de
Cossart – famille très nombreuse d’Hugenot.
Il y a deux cent documents à Leyden sur les
Cossarts, de l’Eglise Wallone »... Elle voit
RENOIR à Grasse : « il ne lit jamais de peur
d’abimer ses yeux qu’il a encore très bon.
[…] Dernièrement les DURAND-RUEL m’ont
envoyé un portrait pour vérifier si c’était de
moi, c’est peint à Rome en 1874, je crois qu’ils
l’ont acheté ». Elle a vu les nièces de
DEGAS
:
« elles m’ont chargé de vous remercier de
votre article sur lui dans
l’Écho de Paris
la
seule elles ont dit qui donnait une idée de leur
oncle. – Je vais mieux et je prends modèle
mais ne peux pas encore faire beaucoup ».
Elle doit attendre le beau temps pour rentrer
chez elle…
CASSATT MARY
(1844-1926).
Signed autograph letter, signed
« Mary Cassatt », Villa Angeletto,
Grasse 6 April [1913], to the art critic
Achille SEGARD; 4 pages in-8 format.
2 000 / 2 500 €
Lovely letter relative to her mother and
family, addressed to the author of
Mary
Cassatt, un peintre des enfants et des mères
(Ollendorff, 1913).
She discusses the book and sends
corrections. This is the occasion to evoke
her upbringing, her Huguenot origins. She
has seen RENOIR in Grasse who is worried
about his eyes. She was in contact with the
DURAND-RUEL who purchased a painting
by her and wanted it authenticated. She saw
the nieces of Degas and thanks SEGARD for
his article on their uncle…