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les collections aristophil

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STEINBECK JOHN

(1902-1968).

L.A.S. « John »,

Stockholm

25 juillet [1947], à Oliver BURGESS

MEREDITH ; 1 page in-4 à en-tête

Hotel Plaza Stockholm 

;

en anglais.

1 000 / 1 500 €

Séjour à Stockholm avant son voyage en URSS avec le photographe

Robert Capa.

[Oliver BURGESS MEREDITH (1907-1997), acteur, ami de Steinbeck,

sera une des victimes du maccarthysme, placé sur la liste noire du

cinéma.]

Il a reçu les lettres de Burgess avant de quitter Paris. Les Français

sont un peuple immoral. Mais « Honest Jake Pfaff » a fait une très

belle robe pour Gwyn [la seconde femme de Steinbeck]. Stockholm

est une belle ville. On dit que Burgess va venir y jouer

Winterset

… Il

part lundi pour la case de l’Oncle Joe [Joseph STALINE]. Il n’a aucune

idée de ce qu’ils trouveront là-bas, mais espère que ce sera bien.

CAPA est en bonne forme. Il est pour l’instant dans la campagne pour

photographier des fermiers, et probablement des filles de fermiers.

Il espère que la première de Burgess [

Winterset

à Dublin] sera un

triomphe ; il aurait aimé que ce soit sa propre pièce [

The Last Joan,

que Steinbeck va abandonner]. Il a passé deux jours à faire du bateau

dans l’archipel, et a trouvé ça très bon. Les bateaux sont de belles

choses. S’il a besoin de lui écrire, qu’il adresse à Joe Newman, au

bureau du

Herald Tribune

à Moscou ; on verra si ça passe…

STEINBECK JOHN

(1902-1968).

Signed autograph letter, signed « John »,

Stockholm

25 July

[1947], to Oliver BURGESS MEREDITH; 1 page in-4 format,

letterhead

“Hotel Plaza Stockholm”

; in English.

1 000 / 1 500 €

Unpublished letter from Steinbeck who writes from Stockholm before

his trip to USSR with the photographer Robert Capa.

Oliver BURGESS MEREDITH (1907-1997) was an actor and friend of

Steinbeck’s, victim of McCarthyism and placed on the blacklist of

the cinema industry.

“Dear Burgess: Your letters were received just before I left Paris. The

French are a very immoral people. But Honest Jake Pfaff made Gwyn

a very beautiful dress - walk upstairs and save $5. Stockholm is a

fine town. There is a report here that you are going to play Winterset

here. Is this true? We leave Monday for Uncle Joe’s cabin. I have no

idea what we will find there but I hope it is all right. Capa is in good

shape. Now he is in the country photographing farmers and farmers

daughters I guess. I hope your opening [WINTERSET at the Gaiety

in Dublin, Ireland] is triumphant and it is bound to be. I wish it were

my play [Steinbeck’s abandoned play

The Last Joan

]. For two days

I have been out amongst the archipelago sporting about in a boat

and I feel very good. Boats are fine things. If you need to get word

to me it can be c/o Joe Newman, Herald Tribune bureau, Moscow.

Try it! It will be interesting to see whether it gets through. Good luck

and love to Paulette [Goddard].”

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STEINBECK JOHN

(1902-1968).

L.A.S. « John », [Salerno] « Good Friday » [Vendredi Saint 20

avril 1962], à Robert WALLSTON à New York ; 5 pages in-fol à

l’encre sur papier jonquille réglé, enveloppe ; en anglais.

4 500 / 5 000 €

Longue lettre pendant son voyage en Italie.

[La lettre est adressée à son ami Robert WALLSTON et « Little Muddy ».

Wallston aidera la veuve de Steinbeck, Elaine Steinbeck, à publier

Steinbeck : A Life in Letters

(1984). Steinbeck recevra à la fin de cette

année 1962 le Prix Nobel de Littérature.]

Il est arrivé à Salerne par bateau depuis Capri. Ce soir, ils vont bénir

les bateaux et les touristes… Il ne faut jamais montrer un manuscrit

inachevé à un amateur ; chacun se veut écrivain et veut aider. Moins

ils en savent, mieux ça vaut… Il donne l’exemple d’un avocat disant qu’il

n’aurait jamais commencé

La Mer de Cortez [The Log from the Sea of

Cortez]

de la façon dont Steinbeck l’a fait, et rapporte sa réponse peu

aimable. Quant à « Queen of the May » ou G. M. [sa seconde femme

Gwyndolyn ?], si elle voulait de la fiction elle aurait dû employer le nègre

de Dick Nixon… Il évoque des bandes magnétiques qu’il a déposées à

la Libray of Congress, et qui sont maintenant propriété de la nation. Et

Dame G. M. n’a aucune idée de ce qu’il y a sur ces bandes. Ce pourrait

être une première bombe. La seconde serait une sorte de guerre

mutuelle des germes. Il suffirait que Little Muddy appuie sur le bouton…

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