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10

« S

i

je ne

vous

trouve

pas

chez

vous

V

ous ne me

verrez

plus

... »

 11. BAUDELAIRE

(Charles). Lettre autographe signée «

B. D.

» à sa mère. S.l., [fin de 1845]. 1 p. in-16, adresse

au dos.

800 / 1 000

Violente lettre de chantage

. Criblé de dettes, désespéré au point d'avoir fait une tentative de suicide en juin

1845

,

Charles Baudelaire ne cessait de tourmenter sa mère pour lui soutirer de l'argent.

«

I

l parait que vous ne voulez pas me voir

. V

ous ne m

'

aimez même pas assez pour cela

, mais moi qui ai besoin de vous voir,

je vais m'habiller ; si je ne vous trouve pas chez vous entre midi et deux heures – vous ne me verrez plus.

E

st

-

ce

clair

?...

»

Charles Baudelaire,

Correspondance

, Paris, Gallimard (Nrf, Pléiade), t. I,

1973

, p.

132

.

« M

a

chère mère

...

J'

ai un

besoin

perpétuel de

te

lire

... »

 12. BAUDELAIRE

(Charles). Lettre autographe signée «

Charles

» à sa mère. Bruxelles, «

mardi 8 novembre

»

[1864]. 1/2 p. in-8.

800 / 1 000

«

... Ma chère mère, je t'en prie, fais-moi savoir de tes nouvelles. Je suis inquiet de toi. As-tu reçu une lettre de moi le

4

novembre au soir ? Quand même tu n'aurais rien à me dire, écris-moi ; j'ai un besoin perpétuel de te lire.

R

éellement

,

je

suis

inquiet

. S

i

tu

étais malade

,

il

faudrait me

le dire

tout de

suite

.

»

Le poète exile en détresse.

Persécuté par ses créanciers, le poète avait quitté Paris le

24

avril

1864

pour s'exiler en

Belgique, comme Auguste Poulet-Malassis. Il comptait gagner de l'argent avec une série de conférences, négocier la

vente de ses œuvres aux libraires associés Lacroix et Verboeckhoven (qui avaient publié avec succès

Les Misérables

de

Victor Hugo) et courir les musées. Il alla de déceptions en déceptions, nourrissant son aigreur sarcastique naturelle et

plongeant dans sa maladie nerveuse. Il demeura cependant encore actif, publiant régulièrement de ses poèmes en prose

dans des périodiques.

« J'

ai désiré qu

'

une

fille

charmante qui

est

la mienne

R

eçut

les grâces d

'

un

beau maintien

... »

 13. BEAUMARCHAIS

(Pierre-Augustin Caron de). Lettre autographe signée au maître de ballet de l'Opéra Pierre-

Gabriel Gardel. S.l., 26 décembre 1791. 1 p. in-12, adresse au dos, déchirure aux deux feuillets due à l'ouverture

sans atteinte au texte.

400 / 500

«

J'ai grand besoin, Monsieur, que vous vous rappelliés combien j'ai désiré qu'une fille charmante qui est la mienne

reçût les grâces d'un beau maintien, d'un aussi bon maître que vous. Depuis, j'ai réfléchi que c'était peut-être exiger

trop, et qu'il suffirait peut-être que vous lui donnassiés un homme de votre choix, pour débourer la

1

ère gaucherie ; sauf

après à lui consacrer quelques-unes de vos bonnes leçons. Voulez-vous y songer ? Choisir un homme sage et habile ?

Je le prendrai les yeux fermés. Recevez les remerciemens d'un homme qui vous estime et vous aime...

»

Beaumarchais prit un soin tout particulier à l'éducation de sa fille, Eugénie, qu'il eut en

1777

de son épouse Marie-Thérèse

de Willer-Mawlaz. En

1796

, elle épouserait André-Toussaint Delarue, aide-de-camp de Lafayette, qui serait administrateur

sous l'Empire et par la suite colonel puis général de la Garde nationale.