5
1. [ALLARD
(Roger)]. Manuscrit autographe intitulé «
Conseils à la femme nue
». Paris, 26 octobre-10 novembre
1929. 61 ff. in-folio à l'encre, avec titre au crayon.
400 / 500
Méditation sur la nudité féminine entremêlée d'émouvants souvenirs intimes
et de remarques générales sur
ses manifestations publiques (art, cabarets, cinéma). Sous certains aspects, ce texte constitue un intéressant témoignage
à valeur sociologique sur la période des années
1890
-
1920
. Il fut publié en
1930
aux éditions Hazan, illustré de dessins
par Yvonne Préveraud de Sonneville.
Dédicace autographe à l'écrivain Fernand Fleuret (au crayon).
2. ARTOIS.
– LA VALLÉE (François Dominique Joseph de). Manuscrit intitulé «
Diverses particularités curieuses
touchant les ville et cité d'Arras tirés des registres mémoriaux de la ditte ville
». 76 ff. in-folio dont le dernier
blanc, paginés 1 à 75 et 78 à 154, broché sans couverture, quelques déchirures au premier feuillet.
150 / 200
Suite d'anecdotes concernant l'histoire de la ville d'Arras
depuis l'Antiquité tardive jusqu'à la fin du XVI
e
siècle,
recueillies sans ordre et réparties en deux livres.
À la suite : [payen
(Pontus)]. «
Discours et histoires des troubles et séditions advenues en la ville d'Arras
[en
1577
-
1578
] »,
extrait des mémoires qu'il a rédigés à la fin du XVI
e
siècle, conservés sous le titre
De la guerre civile des Pays-Bas
, édités
partiellement en
1850
puis intégralement en
1861
.
3. [ARTAUD
(Antonin)]. Environ 100 lettres adressées à Paule Thévenin.
4 000 / 5 000
Belle correspondance concernant principalement l’édition des œuvres complètes d'Antonin Artaud.
Amie proche de celui-ci dans ses dernières années, c'est Paule Thévenin (
1918
-
1993
) qui se chargea de la première
édition de ses
Œuvres complètes
, vaste entreprise demeurée cependant inachevée (
1956
-
1991
,
26
volumes).
– Althusser
(Louis). Lettre autographe signée.
26
novembre
1974
. «
... Je... veux vous dire, avec ma gratitude, mon
admiration pour le travail d'édition que vous menez à bien – malgré toutes les difficultés possibles....
»
– Athanasiou
(Genica).
25
lettres et cartes autographes signées.
1
er
mai
1948
-
28
mai
1966
et s.d. «
Je suis profondément
émue de trouver dès mon passage à paris les photos d'Antonin Artaud... Je suis très touchée d'avoir les dernières images
de ce visage émouvant que j'ai tant aimé...
» (Arras,
1
er
mai
1948
). Etc. Comédienne d'origine roumaine, Eugenia T
ă
nase
dite Genica Athanasiou fut, de
1920
à
1927
, la première et la seule femme à partager véritablement la vie d'Antonin
Artaud, qu'elle avait rencontré dans la troupe de Charles Dullin.
Joint
, de la même, une carte autographe signée à son
«
cher Roger
», probablement l'acteur et metteur en scène Roger Blin.
– Deleuze
(Gilles).
5
lettres autographes signées.
1981
-
1992
. «
... Vous ne pouvez pas douter que vous avez mené une des
entreprises les plus importantes de ce siècle pour la littérature. Je vous dis mon respect, mon amitié...
» (Paris,
23
juin
1986
). Etc.
– Leiris
(Michel).
9
lettres autographes signées.
23
avril
1958
-
6
décembre
1987
et s.d. «
J'ai lu avec émotion votre
"autobiographie", qui est aussi un beau portrait d'Artaud (une image sensible et heureusement différente de celle
exagérément sombre qu'on se fait trop souvent de lui...
» (Paris,
30
mai
1986
). L'écrivain et ethnographe Michel Leiris
fut président de l'association des Amis d'Antonin Artaud.
– Nin
(Anaïs).
37
lettres et cartes (soit
35
autographes signées, une autographe, et une signée), en anglais (
24
d'entre
elles) et en français (
13
d'entre elles).
3
avril
1964
-
20
mars
1975
. Une lettre avec enveloppe partiellement collée sur le
texte. Passionnante correspondance concernant Antonin Artaud, mais aussi son œuvre littéraire à elle et la vie intellectuelle
française et américaine. «
My publisher in France suggested I write to you... à propos of Antonin Artaud. I know you have
been editing his work, and I read the first volume with enormous interest. I knew Artaud well in
1933
. I have letters from
him. He was going to ded[i]cate
Heliogabalus
to me. I have made a portrait of him in my long diary which I am now
editing for the future... My prose poem to which Artaud referred as bearing a resemblance to his
[L']Art et la mort [paru
en
1929
]
has been translated by Jean Le Gall and will be published together with english text soon. I have done a great
deal to make Artaud known in America, and they have caught up with him twenty years later...
» NewYork,
3
avril
1964
).
Etc.
Joint
,
5
lettres, soit : une lettre à Anaïs Nin du poète Charles-Henri
Ford
, rédacteur en chef de la revue surréaliste
View
, une lettre à Paule Thévenin de l'éditeur Gunther
Stuhlmann
, ancien agent littéraire d'Anaïs Nin,
2
lettres à Paule
Thévenin de Marie-Claire
Van Der Elst
, traductrice française du
Journal
d'Anaïs Nin, et une lettre signée à Anaïs Nin de
Philippe
Sollers
au nom de la revue
Tel Quel
. Avec plusieurs coupures ou photocopies de presse de l'époque.
– Paulhan
(Jean).
28
lettres, soit
26
autographes signées et
2
signées.
15
mars
1948
-
12
mai
1966
. «
Merci de me l'avoir
porté (et comme j'ai regretté d'avoir été absent hier soir). Peut-être Antonin Artaud a-t-il fait de meilleurs dessins – il n'en a
sûrement pas fait de plus grave, de plus atroce, ni qui lui ressemblât mieux. Je ne l'ai pas vu, ces derniers temps, autant que je
l'aurais voulu. Je craignais de l'importuner, ces questions d'argent sont horribles. Et nous avions eu tant de mal à l'arracher
à Rodez, que je gardais la hantise que Rodez le reprît un jour...
» (
15
mars
1948
). Etc.
Joint
, une lettre autographe signée de
René
Étiemble
, une lettre autographe signée de la mécène Marguerite Chapin, princesse de
Cassiano
.
– Paz
(Octavio).
2
lettres signées, en français.
20
août et
4
décembre
1963
. «
... Au Mexique Artaud a été très ami d'une peintre
mexicaine : María Izquierdo (la première femme de Tamayo). Je crois qu'il a logé chez elle pendant quelques mois. Artaud a
écrit un petit texte sur la peinture de María que, beaucoup d'années plus tard, j'ai lu chez Guy Lévis-Mano. La seule fois que j'ai
parlé avec Artaud, un peu avant sa mort, (une rencontre d'hasard dans le Bar Vert) en sachant que j'étais mexicain, il m'a parlé
avec exaltation de María Izquierdo et il m'a raconté qu'à Rhodez on lui avait volé quatre tableaux d'elle...
» (
20
août
1963
). Etc.