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« J

e

crois ma musique

excellente

,

et

je ne me

trompe

jamais

! »

 14. BIZET

(Georges). Lettre autographe signée [à l'éditeur musical Antoine de Choudens]. S.l., [probablement 1863].

1 p. in-8.

1 200 / 1 500

Sur

L

es

P

êcheurs de

perles

.

Composé d'avril à août

1863

sur un livret d'Eugène Cormon et Michel Carré, cet opéra fut

créé le

30

septembre

1863

au Théâtre-Lyrique à Paris. La partition pour chant avec accompagnement en réduction pour

piano fut publiée par Antoine de Choudens au début de

1864

.

«

U

n

petit

reproche

,

cher

ami

,

trouvez ma musique mauvaise

,

détestable

,

soit

,

c

'

est

votre

droit

,

et

je

ne

vous

en

veux

pas

,

je

le

jure

,

mais du

silence

!

Votre rôle d'

ami

serait de m'avertir en secret de vos impressions, et non de les exprimer

publiquement.

Sans rancune

, je n'ai pas l'amour-propre vindicatif ; dans

8

ou

10

jours, je serai débarrassé et nous

pourrons nous occuper de vos affaires, et à vous de bonne amitié...

P.S. Je ne suis pas de votre avis.

J

e

crois ma musique

excellente

,

et

je ne me

trompe

jamais

!

Du reste, nous verrons bien.

S

urtout

,

ne me

faites

pas

siffler

!!!

2

d

P.S.

Quand vos enfants ne seront pas sages, vous les enverrez voir Leïla [héroïne des Pêcheurs de perles], comme pour

Faust, avant l'édition.

» Georges Bizet fait ici allusion au fait qu'Antoine de Choudens fit une très bonne affaire en osant

publier le

Faust

de Gounod alors qu'elle ne rencontrait pas immédiatement le succès – elle avait ensuite rapidement été

considérée comme un chef-d'œuvre.

 15. BIZET

(Georges). Lettre autographe signée à l'éditeur musical Antoine de Choudens. S.l., [probablement 1867].

1 p. in-8.

600 / 800

Sur

R

oméo

et

J

uliette

de Charles Gounod

, dont Georges Bizet aida à publier la partition en

1867

et supervisa la

reprise à l'Opéra-Comique en janvier

1873

.

«

Mais, mon vieux Choudens, nous avons fait tous deux une fière boullette ! Nous avons oublié la transcription de

la phrase reproduite du trio du mariage au

5

e acte !!!! Il aurait fallu que Baudon gravât d'après la partition la pièce

que vous m'avez donnée pour raccorder l'orchestre ; si cette partition est bien de trois portées, envoyez-moi les parties

séparées, mais cela ne peut rester ainsi, c'est un gâchis inexprimable.

J'attends mon cher Antony

[un des fils d'Antoine de Choudens, à qui Bizet donnait des leçons]

demain de très bonne

heure. Je suis forcé de sortir à

1

h. et déjeunerai à

11

h. Mais qu'il vienne à

10

h. Votre ami..

. »

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