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268.
Jacques OFFENBACH
. Manuscrit musical autographe ; 3 pages oblong in-fol. (légers défauts aux coins).
1 000/1 200
Deux chansons ou airs pour voix et piano, des débuts de la carrière d’Offenbach [vers 1850-1855] ; ils sont notés, avec
paroles, sur un bifolium oblong à 12 lignes.
« Pour boire dessus l’herbe tendre »…, 19 mesures, en la majeur à 6/8.
« Tout ça ben sûr, c’est un tour de l’amour »…, marqué « N° 7 » avec un titre « Moi c’est le contraire » ; 36 mesures, en sol à 2/4.
269.
Max d’OLLONE
(1875-1959). Manuscrit musical autographe signé,
Deux Poësies de Rabindranath Tagore
,
[1935] ; titre et 5 pages in-fol.
200/300
Deux mélodies pour chant et piano sur deux poèmes de Tagore extraits du
Jardinier d’amour
. I. «
Jeune homme, dis-nous
pourquoi
»…
Moderato
, en sol bémol à 6/8, 45 mesures, dédiée à Raymond Burnier. II. «
Ce que tu m’offres volontiers
»…
Andantino tranquillo
, en fa à 6/8, 38 mesures, dédiée à Alain Daniélou (le nom a été mal noté phonétiquement).
Le manuscrit, à l’encre noire sur papier à 26 lignes, a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1935.
270.
OPÉRA-COMIQUE, salle FEYDEAU
. 5 P.S., 18 fructidor X et 12 vendémiaire X (5 septembre et 4 octobre 1801)
et s.d. ; liasse de 19 pages in-fol. ou in-4, timbres fiscaux.
800/1 000
Intéressant dossier sur la fusion de l’Opéra-Comique et du Théâtre Feydeau.
«
Conventions faittes entre les auteurs dramatiques et les acteurs des cy-devant Théâtres de l’Opéra-comique national et
de Feydeau, aujourd’huy réunis
», comportant 30 articles consacrés à la lecture et la réception des pièces, les droits d’entrée
et les billets d’auteur, la rétribution des auteurs, etc., portant environ 90 signatures : Beffroy de Reigny, Henri Berton, Adrien
Boieldieu, Camerani, Luigi Cherubini, Nicolas Dalayrac, Charles-Nicolas Favart, François-Benoît Hoffman, Jean-François
Lesueur, Benoît-Joseph Marsollier, Étienne-Nicolas Méhul, Jean-Paul Martini, Louis-Sébastien Mercier, Pigault-Lebrun,
Guilbert de Pixerécourt, Daniel Steibelt, etc.
Approbation donnée par les auteurs, après lecture des conventions, portant plus de 70 signatures : Henri Berton, Adrien
Boieldieu, Luigi Cherubini, Nicolas Dalayrac, François Devienne, André-Modeste Grétry, Nicolo Isouard, Étienne-Nicolas
Méhul, Jean-Paul Martini, Charles Plantade, Pigault-Lebrun, Guilbert de Pixerécourt, Daniel Steibelt, etc.
Engagement signé par 11 auteurs, de modifier deux articles de la Convention sous la condition que les acteurs signent le
traité : sigatures de Berton, Boieldieu, Cherubini, Dalayrac, Méhul, Plantade, etc.
Article supplémentaire relatif au droit des auteurs à retirer ou à donner en concurrence leurs pièces, signé par plus de
20 auteurs : Boieldieu, Cherubini, Dalayrac, Étienne, La Chabeaussière, Méhul, Persuis, etc.
Article 11
e
relatif au retrait des pièces, signé par plus de 20 artistes : Camerani, Dugazon, Gavaudan, Saint-Aubin, etc.
271.
OPÉRA-COMIQUE
. Registre manuscrit,
Registre créé par Colleuille Régisseur
; sous la direction de
Mr Crosnier, Septembre 1836
, 1836-1851 ; fort volume in-fol. de 312 pages dérelié, en feuilles ou en cahiers
(déchirures, brûlures et fortes mouillures), dans un emboîtage demi-basane fauve à coins.
1 500/2 000
Précieux registre sur la vie de l’Opéra-Comique, miraculeusement sauvé du gigantesque incendie de la salle Favart le
25 mai 1887 qui détruisit entièrement le théâtre. Les pages du début et de la fin gardent d’importantes traces du feu et de l’eau ;
certaines feuilles sont mutilées. Manquent les mois de septembre à novembre 1837, juillet 1842 à janvier 1843, juin à novembre
1843 et novembre 1845 à janvier 1846.
Manuscrit de plusieurs mains relatant la vie de l’Opéra-Comique du 1
er
novembre 1836 au 14 mai 1851, depuis la reprise par
Crosnier et Cerfberr de la salle Favart, détruite par un incendie en 1838, jusqu’à la fin de la direction d’Émile Perrin, nommé
après les journées de 1848.
On y trouve la liste des chanteurs, MM. Richard, Rollet, Roger, Bellecour, Fleury, Chollet, Thénard, Deslandes, Couderc,
Ricquier, Mmes Ugalde, Jenny Colon, Eugénie Garcia, Cinti-Damoreau, etc. Y sont notés les débuts, les rentrées, les congés,
les maladies et indispositions, les remplacements, les changements de programme, les relâches, les premières, les dernières,
les représentations à bénéfice (notamment pour les artistes du Vaudeville incendié, les victimes des journées de février 1848),
les déplacements pour jouer à Compiègne, à Saint-Cloud, aux Tuileries, à Trianon, ou à Fontainebleau pour le mariage du duc
d’Orléans. On suit au jour le jour la diversité des pièces représentées :
Le Domino Noir, La Fille du Régiment, Les Diamants de
la Couronne, La Dame Blanche, Richard Cœur de Lion, Le Postillon de Longjumeau, Fra Diavolo, Embrassons-nous Folleville,
Le Déserteur, Polichinelle, Joconde, Jean de Paris, Jeannot et Colin, Cagliostro, Le Duc d’Olonne, Zanetta
,
Haydée,
etc.
Y sont relatés des événements internes au Théâtre, comme l’incendie du 14 janvier 1838 : « Tout a été réduit en cendre. Le
Dimanche 14, on avait joué
Don Juan
, comme il faisait très froid, on avait fortement chauffé les calorifères, le feu a pris dans
une poudre du foyer des musiciens. Le régisseur Sévérini s’est tué en voulant se sauver par une croisée. » ; la mort de Nourrit
(mars 1839), l’enterrement de Paër (mai 1839) le mariage de Jenny Colon (11 avril 1838) et sa mort à 34 ans (3 juin 1842),
celle du ténor Elleviou (mai 1842), celle de Mlle Mars (20 mars 1847), mais aussi celles d’un souffleur et d’un machiniste ; les
discussions à l’Assemblée Nationale pour le projet de loi autorisant la reconstruction de la salle Favart qui sera inaugurée le
16 mai 1840 avec
Le Pré aux Clercs
; la nomination à la direction d’Alexandre Basset le 1
er
mai 1845, et celle d’Émile Perrin le
1
er
mai 1848. Les événements extérieurs sont également relatés : transfert des cendres de Napoléon aux Invalides (15 décembre
1840), mort du duc d’Orléans (janvier 1843), mort de Mme Adélaïde sœur du Roi (décembre 1847), ainsi que les journées de
février 1848 : « Le 23, les troubles ont continué dans la journée et à 4 heures l’ordre est arrivé de ne pas jouer. Le 24, de grand
matin, le peuple s’est mis à faire des barricades dans tout Paris. A deux heures le peuple se rendait maître des Tuileries. Le Roi et
sa famille se sont sauvés » ; la République est proclamée et tous les théâtres peuvent rouvrir ; l’insurrection de juin-juillet 1848
et Paris en état de siège, les théâtres fermés, l’Opéra-Comique ne pourra rouvrir que le 21 juillet…
On joint une feuille de musique manuscrite en partie brûlée et sauvée de l’incendie, fragment de la partition de
Maître
Ambros
de Charles-Marie Widor, avec une page autographe.