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57

28 mars

1887

, à Jules Lemaître, en réponse à sa critique, dans les

Débats

, de deux chapitres sur Napoléon

: « Je me suis servi

de Bourrienne et de M

me

de Rémusat, mais après critique et discussion, et avec quantité d’autres »…

22 septembre

. Il est inutile

de répondre [à

Napoléon et ses détracteurs

, du Prince Napoléon] : « Je ne suis qu’un historien ; un politique ne peut pas l’être,

il est engagé d’avance, comme un dévot »…

22 octobre

, à propos du tome II [du

Journal

] de Goncourt : « Pouvez-vous savoir

si MM. Renan, Berthelot, Schérer (dont les paroles seront probablement rapportées et travesties) sont, comme moi, disposés à

réclamer et publiquement ? »…

25 octobre

, il ne réclamera pas contre le

Journal

: « l’auteur, faute de culture suffisante, n’a pas

compris ce qu’on disait devant lui. Je vous prie de croire que, si le dîner Magny, avait été tel qu’on le représente, je n’y serais

pas allé trois fois »…

8 août 1888

, il veut reconnaître sa dette ancienne, « dire l’effet et le bienfait d’un accueil comme celui de

M

r

Édouard Bertin, indiquer le profit que les jeunes gens de ma génération ont trouvé dans la fréquentation du petit cercle des

Débats

tous les jours à 5

h

du soir. Cela me reste très présent »… Etc.

198.

Claude TERRASSE

(1870-1924) compositeur. 12 L.A.S., 1907-1920, à Louis Artus ; 18 pages in-8 ou in-12,

4 enveloppes.

300/400

Intéressante correspondance sur leur collaboration pour

L’I

ngénu

L

ibertin

,

ou

L

a

M

arquise

et

le

M

armiton

,

conte

galant en 3 actes, livret de Louis Artus (Bouffes-Parisiens 11 décembre 1907). –

19 juin 1907

, il fait envoyer à Artus ses

partitions et leurs livrets, et lui indique qu’Yvette Guilbert a chanté des airs du XVIII

e

siècle : « elle se fera un plaisir de vous

être agréable en vous passant son répertoire ». Il n’a pas de réponse des Variétés ; « si nous ouvrons la saison des Bouffes en

octobre ou même en novembre, nous pourrons avoir G. Gallois, ce dont nous serions ravis tous les deux »…

30 juin

. Il attend

son retour avec impatience, ravi de savoir qu’il a bien travaillé, car il veut écrire la plus grande partie de la partition en juillet…

20 juillet

. « J’ai enfin le manuscrit. Le temps m’a semblé long. Je m’y mets ». Il espère avoir terminé 2 actes à la mi-août, et

aller à Cabourg lui faire entendre sa partition…

2 août

. « Le premier acte et les principaux morceaux du second sont terminés.

Je vous avais dit que je possédais à fond mes auteurs classiques du XVIII

e

et que j’espérais bien mener rapidement mon travail

– mais je dois vous dire que la tâche m’a été singulièrement simplifiée par vos vers charmants et d’une coupe classique »…

16 août

. Il a fini, n’a plus qu’à recopier, et attend toujours le 3

e

acte. Il sera à Deauville le 2 septembre, où ils pourront travailler

ensemble pour compléter plusieurs airs et mettre en musique quelques situations…

27 septembre

. Énervé par les hésitations

de Dorval et Richemond, il est tombé malade et en a profité pour terminer

La Marquise et le Marmiton

: « Je suis très content

du trio du 3

e

acte – mais il nous faudra de vrais artistes avec de vraies voix. Defreyn serait exquis ; il nous le faut absolument ».

Lamy a accepté de mettre en scène la pièce…

3 janvier 1908

. Trois semaines après la première de leur pièce, il est accablé par

le triste bilan de leur pièce : « Notre cher

Ingénu libertin

ne réalise pas les espérances sur lesquelles nous étions en droit de

compter – les recettes sont faibles très faibles ». Il blâme la direction, qui n’a pas fait la publicité nécessaire. Il reconnaît aussi

que l’interprétation de certains rôles est plutôt faible, mais malgré tout la pièce plaît beaucoup, et il espère un redressement…

Etc. D’autres lettres, de 1910 à 1920, évoquent d’autres projets de collaboration…

199.

Jérôme et Jean THARAUD

(1874-1953, 1877-1952). 4 L.A.S., 1926-1947, [à Marcel Thiébaut] ; 5 pages et demie

in-8 ou in-4.

70/80

Sur leur collaboration à la

Revue de Paris

. « Nous sommes en ce moment au milieu des chroniques marocaines : impossible

de nous en distraire un moment. Mais si, dans les dites chroniques, nous voyons un morceau à détacher de l’ensemble, nous

vous donnerons un avertissement ! »…

28 février 1947

, envoi d’une étude inédite sur

Obermann

de Senancour, et de leur

dernier livre :

Vieille Perse et jeune Iran

… On joint 2 lettres dictées par Jean Tharaud (dont une L.S.) en 1950 : « vous ne

pouvez pas vous imaginer en quelle suspicion — et le mot est beaucoup trop faible — les Juifs nous tiennent, mon frère et

moi »…

200.

Jacques THIBAUD

(1880-1953) violoniste. L.A.S. et photographie avec dédicace autographe signée ; 2 pages

petit in-4 à en-tête de l’

Hôtel de Chantaco

à saint-Jean-de-Luz, et 21,5 x 16 cm.

150/200

Saint-Jean-de-Luz 5 mai [1953]

, au violoniste Joseph Calvet. Amusante lettre moins de quatre mois avant sa disparition

en accident d’avion, donnant rendez-vous à sa villa Zortzico à Saint-Jean-de-Luz : « Voici le programme que je vous impose

sans que vous puissiez rouspéter […] bridges, engueulades et (ça c’est pour Odile) poésies ». Ils iront samedi à Bordeaux voir

Chaban-Delmas ; « arrivez à Zortzico pour dîner, le menu : Potage pot de chambre ; œufs de belle-mère ; filets de fesses de

puces ; crème de vomissure. Boissons : pipis modernes. Jus de transpiration de négresse grasse ». Il signe : «

Jacques Verlaine

Thibaud

fumeur ». – Photographie dédicacée à Odile Calvet-Richer (fille de Joseph Calvet) : « À l’adorable Odile ma vraie

affection tendre. Oncle Jacques St Jean-de-Luz.Août 1951 ». On joint une photographie dédicacée à Jospeh Calvet (très abîmée),

et une L.A.S. à une dame.

201.

Ambroise THOMAS

(1811-1896) compositeur. 3 L.A.S., Paris 1846-1875 ; 7 pages et demie in-8, la dernière à

en-tête du

Conservatoire National de Musique

.

120/150

À Louise Bertin.

16 mai 1846

. Il la prévient que sa litanie sera chantée mardi 19 à Saint-Germain-l’Auxerrois. Des répétions

de lecture sont en cours. « Le maitre de chapelle m’écrit que les enfants savent leur partie et que la Confrérie connait déjà la

sienne […]. Nous serons à peu près 30 au chœur sans compter la Confrérie, j’espère que cela ira bien ». Louis Dietsch va aussi

faire chanter le morceau à l’Assomption au mois d’août, ce qui laisse le temps de se préparer : « Nous n’aurons plus à nous

occuper de S

t

Germain, et nous répéterons mieux le morceau qui sera dit à S

t

Eustache par un chœur tout à fait complet »…

… /…