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186.
Édouard-Marcel SANDOZ
(1881-1971) sculpteur animalier suisse. 6 L.A.S. et 10 L.S., Paris et Lausanne
1956-1970, au sculpteur Pierre Thiébaud, à La Barre-Deuil (Seine-et-Oise) ; 27 pages formats divers, en-têtes,
nombreuses enveloppes.
200/300
Correspondance de la fin de la vie de Sandoz. Évocations des vertiges et d’une mauvaise circulation qui l’obligent à
travailler assis… « Du reste je me considère comme un animal étrange et je note souvent les curieux états d’âme où je passe
à cette époque fatiguante » (lundi [1
er
avril 1957])… Encouragements concernant un envoi au Salon, des croquis de cavaliers,
une série de soldats de plomb. « Il ne faut jamais se gêner d’emprunter aux devanciers les choses justes qu’ils ont fabriquées
(créées). Detaille, Alphonse de Neuville, sont des artistes qui doivent vous intéresser » (8 octobre 1957)… Il a beaucoup en
tête : « entre la couleur et les bêtes je ne sais plus me partager. Actuellement j’étudie les ânes, puis je veux essayer de faire un
monument au mulet » (23 janvier 1963)… Il conseille de se présenter à la Fondation Taylor, d’accepter n’importe quel poste,
et de s’y cramponner… Excursions à Saint-Malo et à Bâle… Il n’a été qu’une fois au Salon cette année, étant « affreusement
détaché de tout depuis que l’art est devenu une chose qui ne s’explique plus que par le laid » (8 janvier 1966)… Un « gros
travail intellectuel » l’attend en Suisse (20 juin 1966)… « Actuellement c’est la Cité Internationale des Arts qui prend toute
mon énergie ; nous y avons déjà 53 nations inscrites et sa situation à côté de l’Hôtel de Ville est une vraie merveille pour les
étrangers » (16 janvier 1968)… Année détestable : « j’ai eu sous mes fenêtres tous les défilés, les coups de feu, la barricade
et les ordures brûlantes. J’ai admiré le calme des forces de l’ordre, car moi je suis cent pour cent avec Monsieur de Gaulle et
Monsieur Pompidou. Je ne crois pas que nous assistions encore à de grands troubles, car le public est las et cette fois l’Armée
serait soutenue rapidement par le public » (12 août 1968)… Il a fait exposer « un Saint-Joseph qui d’une face était Saint-Joseph
lui-même et qui regardant de l’autre côté était une vierge fort jolie. Le tout a été fondu depuis que je suis malade, il vaut mieux
ne pas en parler » (7 juillet 1970)…
On joint une P.A.S. (coordonnées de la fondation Taylor) et 2 lettres écrites en son nom, plus un reçu de la Société des
Artistes français.
187.
Jean-Paul SARTRE
(1905-1980). 2 P.S. avec apostille autographe « Lu et approuvé JP Sartre »,
Buenos Aires
11 avril 1957 ; 2 pages in-4 chaque en partie impr. ; en espagnol.
500/600
Contrat original, et copie carbone, entre G. Giacompol, mandataire de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques
de Paris, représentant Sartre, et les traducteurs Ricardo A. Risetti et Gabriella Grosso, pour la cession des droits de traduction et
de représentation en espagnol, pendant 5 ans, en Argentine, de
L’Engrenage
, œuvre en 3 actes... Signatures des 4 parties, celles
de Sartre étant précédées des mots « lu et approuvé ». On joint un 3
e
exemplaire, signé de tous sauf Sartre.
188. [
Jean-Paul SARTRE
]. 36 lettres, cartes ou pièces à lui adressées ou le concernant, 1951-1973.
200/250
Lettres d’un lycéen et poète marseillais, d’un ouvrier qui proteste contre les déclarations de Sartre sur la drogue, d’un malade
en service psychiatrique, d’un homme qui se croit persécuté par un ennemi, etc. Préface tapuscrite de Sartre à
SPK : faire de la
maladie une arme
. Lettres de correspondants à Moscou… Télégrammes. Cartes postales publicitaires de l’affiche du
Diable et
le Bon Dieu
. Affiche de conférence sur Sartre. Etc.
189.
Henri SAUGUET
(1901-1989) compositeur. 12 L.A.S., 1950-1979, à Armand Lanoux ; 15 pages formats divers
(2 cartes postales).
200/250
Belle correspondance amicale.
Paris 5/12/1950
, au sujet du partage de leurs droits d’auteurs pour la comédie-ballet
L’Oiseleur et la Fleuriste
d’Armand Lanoux, dont Sauguet a composé la musique et l’adaptation radiophonique, proposant trois
douzièmes : « j’ai été ravi de cette occasion de vous connaître et de travailler pour vous »...
18-11-1952
, remerciant pour l’envoi
de son recueil
Le Colporteur
, dont les poèmes « m’ont infiniment plu et touché. Votre imagination poétique, votre monde,
votre univers, sont si personnels, et si passionnants aussi ». Il le remercie aussi pour un argument de ballet, séduisant mais qui
ne correspond pas à ce qu’il recherche ; « par contre je trouve que le bal dans le garage de
Cet âge trop tendre
est à lui seul un
très beau et très étonnant ballet. […] Il y règne une atmosphère d’une singularité, d’une forme poétique très troublante »...
Coutras 10-9-1957
. Il est enthousiasmé par son projet de reprendre
L’Auberge de la bonne étoile
: « ça serait épatant pour
les téléspectateurs. Je ferai de mon côté les modifications nécessaires à cette réadaptation. [...] Je rentre à Paris vers le 20 pour
repartir pour Berlin où l’on crée mon nouveau ballet,
La Dame aux camélias
le 29 »...
7-8-1963
, évoquant le souvenir de leur
cher ami Paul Gilson… Etc.
190.
Friedrich von SCHLEGEL
(1772-1829) philosophe, critique et écrivain allemand. L.A.S., Vienne 1
er
octobre
1828, à un ami ; 3 pages et demie in-8 ; en allemand (papier légèrement bruni).
1 000/1 200
Belle et longue lettre au sujet de ses livres sur la philosophie de la vie et de l’histoire, et leur présentation au Roi
de Bavière.
Il lui a envoyé il y a quelques semaines, grâce à l’obligeance de la Légation royale de Bavière, un petit paquet d’exemplaires
de poèmes ou chants spirituels imprimés seulement pour les amis : pour lui, pour le chanoine Schwäbl et quelques autres amis ;
il laisse son ami juger s’il convient de le présenter à Sa Majesté [Louis I
er
de Bavière], et si cela pourrait lui faire une bonne
impression. Il évoque les nouvelles persécutions exercées sur leur pauvre amie Mme von Str., dans une situation de plus en
plus oppressante ; Schlegel place toute sa confiance en son ami, dont la présence à Munich peut être décisive, dans l’intercession
qu’il souhaite faire en sa faveur auprès du Roi, à l’occasion de la remise de cette feuille ; il pense que son écrit peut être une