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les collections aristophil

germanica

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ANNE D’AUTRICHE

(1602-1666).

Reine de France, femme de Louis XIII, mère de Louis XIV.

L.A.S. « Anne », Paris 16 mai 1650, au marquis de

LA FORCE

;

2 pages et quart in-4, adresse (portrait gravé joint).

3 000 / 4 000 €

Belle lettre de la Fronde sur la prise de Sainte-Foy et de Bergerac

par le duc d’Épernon.

« Le roy monsieur mon fils, depeschant ce gentilhomme a mon cousin

le Mareschal vostre pere et a vous j’embrasse cette occasion avec

plaisir pour vous donner une nouvelle asseurance et tres cordiale de

mon affection, et particulierement pour vous tesmoigner le deplaisir

que jay de lincidant qui est arrivé de lenvoy de quelques troupes dans

S

te

Foy et dans Bergerac, que mon beaufrere le duc d’E

SPERNON

a

esté obligé dy faire entrer promptement, pour empescher que le duc

de

BOUILLON

ne s’en emparast comme il en avoit le dessein. Je suis

si bien persuadée de vostre fidelité et de vostre zele au service du roy

que je ne doute point que si vous leussiez sceu comme luy le scavoit

par dautres advis […], vous luy eussiez conseillé vous mesme de faire

ce quil a faict pour la conservation de ces deux places dautant plus

mesme que la conduite dudit duc a bien faict paroistre depuis quil ne

falloit pas negliger laffaire dun seul moment ; apres tout je suis tres

certaine que mond. beaufrere vous considerera tousjours comme

une personne pour qui il scait que jay une estime toute particuliere,

et quil ne voudroit pour rien du monde vous avoir donné suject de

mescontentement, outre que je luy ay tousjours recommandé de

vivre bien avec vous et de vous obliger et tous ceux de la maison en

tout ce quil pourroit. Jay encore donné charge au gentilhomme qui

vous rendra cette lettre de laller voir de ma part pour luy tesmoigner

combien je desire quil en use de cette sorte »…

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BAYER KONRAD

(1932-1964).

Écrivain autrichien, membre du

Wiener Gruppe.

DESSIN original, avec notes autographes et croquis

au verso ; 21 x 29,5 cm. ; en allemand.

300 / 400 €

Dessin au stylo bille bleu, représentant huit silhouettes féminines,

diversement habillées (robes de ville ou de soirée, lingerie) ou

déshabillées, et une tête de femme de profil. Au verso, sur une

moitié de la feuille, figure une esquisse plus sommaire de silhouettes

féminines, dont une nue, avec quelques rehauts à l’aquarelle rose

et jaune. Notes diverses (rendez-vous, prix en DM d’une Pieta, etc.).

On joint

un TAPUSCRIT avec additions et corrections autographes,

et 3 croquis originaux,

Schwarze Diphtinhose

(1 page et quart oblong

in-8 et 2 pages oblong in-12, légers défauts). Notes détaillées au sujet

d’un pantalon (pour un costume de théâtre ?), de bonne qualité et

très résistant, avec mensurations et détails de coupe... Croquis sur

un petit feuillet joint.

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BEETHOVEN LUDWIG VAN

(1770-1827).

NOTE autographe, [Vienne vers 1817] ; 9 lignes sur 1 page

oblong in-4 (22,5 x 24,5 cm) au filigrane

Iglau Altenberg ;

au-dessous, essais de plume d’une autre main ;

en allemand ; sous chemise de cuir suédé rouge brun.

35 000 / 40 000 €

Liste, en six points, de courses à faire à Vienne.

Il s’agit soit d’un pense-bête pour lui-même, soit d’une liste remise

à un domestique.

« + Bejm Met Uhrmacher ihr Metronom[m].

+ MäuseFall

+ ZündMaschine.

+ BalbierMeßer 3

+ WaschSeife an der Bognergaße –

+ Bücher Maschin in der Wohng. des Hr. Bruders ».

Soit : « *Chez l’horloger, son métronome *Souricière *Allume-gaz

*3 couteaux de barbier *Savon du Bognergasse *Machine à relier

dans l’appartement du frère Hr. ».

Le dernier élément de la liste donne peut-être un indice pour la datation

de l’autographe. Après la mort de son frère Kaspar à Vienne en 1815,

Beethoven avait pris sous sa tutelle son neveu Karl, alors âgé de neuf

ans. En 1816, il confia Karl à l’école privée de Cajetan Giannattasio del

Rio à Vienne. Au sujet de ce qui est désigné comme « la machine à

livres dans l’appartement du frère de Monsieur », il pourrait s’agir

d’une « machine de lecture », une boîte de réglage en bois avec des

tableaux de lettres et une planche de lecture, utilisé pour l’enseignement

de la lecture. Cela concorderait avec les efforts de Beethoven pour

bien éduquer son jeune neveu, autour de l’année 1817. La commande

d’un métronome correspondrait bien à cette datation : Beethoven prit

très tôt part aux travaux de MÄLZEL sur son projet de métronome,

qui venait juste d’aboutir, et il fut le premier compositeur à présenter

une œuvre avec des précisions métronomiques.

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