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SAND George (1804-1876)
Autoportrait
, dessin original
Aquarelle et encre de Chine, médaillon ovale de 4,9 x 4,2 cm,
*sous encadrement.
Le visage pâle et volontaire de George Sand semble émergé de la
pénombre sous un halo de lumière.
Les portraits sont rares dans la production de George Sand, principa-
lement ceux à l’aquarelle. Elle se vit enseigner le dessin dès l’enfance
comme un des arts d’agréments de la bonne société. Elle continua de
pratiquer ce divertissement dans le couvent des Augustines anglaises
où elle fut placée, également après son mariage avec Casimir Dudevant
en 1822, et en tira même une grande part de ses revenus après leur
séparation en 1830 : elle vendait notamment des petits bibelots ornés
par ses soins, tabatières ou boîtes à gants dits « boîtes de Spa » fort
en vogue à cette époque. Elle reprit des cours auprès du peintre Jules
Decaudin en 1831 pour affermir sa technique du dessin, mais aussi
pour s’initier à l’aquarelle et probablement à la peinture à l’huile. Avec
le succès en 1832 d’Indiana, elle continua de dessiner pour elle-même
mais ne vendit plus ses œuvres.
Provenance : Artcurial, 14/02/2012»
2 500 - 3 000 €
TB
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[SAVOIE].
Marie-Jeanne-Baptiste de SAVOIE, dite Mademoiselle
de Nemours (1644-1724), épouse de Charles-Emmanuel II
duc de Savoie, mère de Victor-Amédée de Savoie.
L.S. adressée au « Patrimonial Divoley » à Chambéry (Savoie).
Italie, Turin, 22 janvier 1683
Bi-feuillet, (1 page écrite) à l’encre brune sur papier, en français.
Adresse et cachet aux armes de la maison de Savoie au verso (pliures).
Dimensions de la lettre dépliée :
207 x 305 mm.
Elle s’adresse à Jean Devoley ou Divoley (comme le nomme la duchesse),
procureur patrimonial de la Chambre des comptes de Savoie et conseiller
d’État à Chambéry, au sujet du marquis de Conflans, sans nul doute
Jean Charles de WATTEVILLE (1628-1699), lieutenant-général des
armées du Roi de France et de la commune savoyarde de Montmélian,
lieu de conflit stratégique entre la France et le duché. La commune
sera finalement assiégée par Louis XIV huit ans après la rédaction de
cette lettre, en 1691.
«
A notre tres cher bien aimé et feal Conser d’Etat et Procureur [Patri-
mon]ial en la Chambre [des comptes] de Savoye Divoley. A Chambery ».
« La Duchesse de Savoye. Reyne de Chypre.
Tres cher bien amé et feal Cons.er d’Etat. Nous vous sçavons bon
gré des soins que vous prenez pour l’exécution de nos ordres & pour
toutes les choses qui regardent le service de S. A. R. Nous sommes
persuadée que vous finirez heureusement l’affaire qui regarde le Mar-
quis de Conflans et que par vos soins le bled qu’on doit mettre dans
Montmeillan sera bientôt remplacé. Surquoy nous prions Dieu qu’il
vous ait en sa sainte & digne garde. De Turin le 22 Janvier 1683. [Deux
signatures dont M. Baptiste]. Au Patrimonial Divoley ».
Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie (Paris, 1644 - Turin, 1724), appelée
Mademoiselle de Nemours puis Madame Royale, est faite duchesse
de Savoie, de Genève, d’Aumale, et reine de Chypre par son mariage
en 1665 à Turin avec Charles-Emmanuel II de Savoie, duc de Savoie,
roi de Chypre et prince de Piémont. Veuve en 1675, elle prend la
régence du duché pour son fils unique Victor-Amédée II né en 1666.
Elle est démise de ses fonctions par ce même fils au début de l’année
1684 lorsque ce dernier épouse Anne-Marie d’Orléans, ce qui scelle
l’alliance avec la France.
500 - 600 €
AA
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