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RENOIR Auguste (1841-1919).
L.A.S. L.A.S. « Renoir » avec 4 DESSINS, Samedi, à SA FEMME;
3 pages et demie in-8.
Instructions pour la construction d’un lit, avec 4 croquis explicatifs.
Il a acheté une pendule. Il faut demander au père Charles de « me
faire faire par un menuisier, ceci, très bas, de la grandeur de notre lit
[dessin d’un sommier sur pieds courts]. 20 centimètres de pieds pas
plus, des sangles dans le milieu, et deux matelas en varek ou quelque
chose d’analogue, pour que ça ne se mange pas aux vers, le tout
recouvert en toile comme celle que tu as achetée pour tes rideaux,
et une garniture rouge ». Il dessine aussi « le profil du matelas », puis
« l’ensemble », en haut à gauche dans la marge. Il s’inquiète de la
chaleur à Paris, lui dit de prendre la pendule qui est dans son atelier
rue Saint-Georges, et refait un dessin du cadre du sommier en bois,
précisant qu’il faut « rajouter deux coussins »… Au dos, il ajoute, en
recevant la lettre d’Alice : « Voilà ce que c’est de mettre des corsets
ridicules et de mal se tenir. J’espère qu’après cette leçon je te trouverai
18 ans à mon retour ».»
3 500 - 4 000 €
TB
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ROUAULT Georges (1871-1958).
L.A.S. à son cher Lebasque. S.l.n.d. 2 pp. in-8.
A propos d’un rendez-vous. (…) J’ai été obligé de passer à la mairie
où j’ai été retenu, ce ne sera pas même chose jeudi. C’est un enfant
prodigue repentant. Je vous avais apporté des croquis qui vous amu-
seront, peut-être. Vais-je finir par faire votre portrait en une ou deux
séances sur une toile neuve, mais le début « constipé » était peut-être
nécessaire (…).
300 - 500 €
TB
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SACHS Maurice (1906-1945)
Les Jeunes Visiteurs
, manuscrit en partie autographe et signé
S.d., 142 pages in-8 à l’encre, sous chemise demi-maroquin rouge,
étui (J.-P. Miguet).
Manuscrit de travail de cette traduction française de
The Young
Visitors
de Daisy ASHFORD.
Écrit par une fillette de neuf ans,
The Young Visitors
est un récit situé
au sein de la haute société britannique de la fin du XIX
e
siècle : « Mr
Salteena était un homme mûr de 42 ans et il aimait à demander aux gens
de vivre avec lui. Il y avait une très jeune fille de 17 ans qui demeurait
avec lui, appelée Ethel Monticue ».
Publiée à Londres en 1919, avec une préface de J.M. Barrie, l’auteur
de
Peter Pan
, cette composition juvénile connut aussitôt un vif succès.
Sachs affirme : « Rarement vit-on œuvre plus délicate ».
La présente traduction parut dans
Le Roseau d’or
(n° 10, 15 août 1926,
chez Plon), et, également en 1926, à Lausanne, chez Mermod. Selon
la préface de Jean Cocteau, Sachs eut recours à une traduction faite
par Jean Hugo et François de Gouy d’Arsy en 1922 pour faire connaître
le livre à Radiguet et Cocteau. Sachs a travaillé directement sur le
manuscrit des deux amis, écrit sur de petits feuillets qu’il a montés sur
de plus grandes feuilles, et qu’il a fortement remanié et développé;il a
rédigé lui-même l’Introduction et la fin du livre (p. 105-138);le manuscrit
présente d’abondantes et importantes ratures et corrections.
On joint
une épreuve mise en pages de la préface de Jean Cocteau
(timbre à date de juin 1926) : « À cette œuvre pure, il fallait un traduc-
teur spécial;Maurice Sachs, séminariste, nous offre ce travail et donne
l’exemple de la liberté où nous laisse un véritable esprit religieux ».
Les manuscrits de Maurice Sachs sont rares.
2 000 - 2 500 €
TB
141
Livres & Manuscrits
20 février 2020