dans le coin supérieur droit : « Manuscripto
de edu[…] liber[orum] », en parti lacunaire
car manque de papier au fol. 1, coin droit
supérieur.
Ce copiste n’est pas un inconnu, et on le
retrouve dans le manuscrit du Vatican, BAV,
Vat. Lat. 11567 (Q. Curtius Rufus,
Historiarum
Alexandri Magni libri
III-X), copié en 1441
pour Gottardo Stella, et dans le manuscrit de
Gênes, Coll. Durazzo 50 [A IV 16] (Q. Curtius
Rufus, Historia
Alexandri Magni)
, copié en
la république de Florence et humaniste, avait
fait venir en 1397 le savant byzantin, Manuel
Chrysoloras (né en 1350) pour enseigner le
grec à Florence : Léonard Bruni, Pierre-Paul
Vergère et Palla Strozzi comptent parmi ses
élèves. Bruni choisit ce traité de Xénophon
qui défend le gouvernement juste contre la
tyrannie : l’ouvrage devenait symbole de
hauteur morale et contredisait les critiques
pour qui les auteurs païens pervertiraient la
jeunesse. D’autre part, Bruni semble aussi
choisir le
Hiero
pour soutenir la promotion
de l’enseignement du latin et du grec aux
enfants face aux critiques qui prétendent
que la lecture des auteurs païens ne peut
que pervertir la jeunesse. Les trois autres
textes choisis reflètent bien le profit que le
chrétien pouvait tirer des lectures helléniques
païennes et l’importance de ces textes dans
le cursus éducatif.
Le
De liberalibus studiis
de Basilius, le
De
liberis educandis
du Pseudo-Plutarque et le
Hiero
de Xénophon se trouvent déjà associés
dans l’édition de Padoue (1474/1475) et dans
un recueil un peu plus tardif (s.l.n.d., ni nom
d’imprimeur, probablement à Florence, par
Lorenzo de Alopa, en 1496).
PROVENANCE :
1. Manuscrit copié en Italie par
Johannes
de Logia
, notaire de Gênes, le 31 mars 1439
(main A, ff. 1-51v) et terminé par une seconde
main (main B, ff. 51v-61). L’attribution au
scribe est suggérée par une note au verso
du feuillet de garde de parchemin. On y lit :
« MCCCCXXXVIIII
o
die XXXI Marcii. Nove-
rint universi et singula hoc volumen in quo
conscripte sunt vite Baxilii cuiusdam viri
religiosissimi ac honestissmi et Marci Antonii
illustrissimi et duo opusculi que sequuntur
v[idelicet] de liberorum educatione ac de
tiranniea et privata vita transumptum fuit
per me Johannem de Logia notarium licet
alterius manu completum fuerit aliis agendis
occupatus ». La note est suivie de parafes et
d’une cote « no. 29 », répétée dans la marge
supérieure du fol. 1. Inscription à l’encre
1445 à Gênes pour Antonietto Grillo (cf. J.
Ruysschaert, Codices Vaticani latini, Rome,
1959, p. 318 ; D Puncuh,
I manoscritti della
Raccolta Durazzo
, Gênes, 1979, p. 120).
Les filigranes du papier utilisé pour ce manus-
crit confirment que le codex fut copié dans
le nord de l’Italie.
TEXTE :
ff. 1-8, S. Basilius,
De liberalibus studiis
(Leo-
nardo Bruni trad.) (f. 1) : [Leonardus Bruni Aretinus
les collections aristophil
38




