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les collections aristophil
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SARTRE JEAN-PAUL (1905-1980)
Le Diable et le Bon Dieu,
manuscrit autographe
complété de son édition originale.
S.d., 29 pages sur autant de feuillets in-4, non paginés par
l’auteur, à l’encre sur papier quadrillé, chemise à rabats en
toile belge dans un emboitage chagrin brun.
4 000 / 5 000 €
Manuscrit autographe du premier tableau de la pièce et édition
originale.
Le manuscrit de travail très peu corrigé, seulement 2 lignes biffées,
correspond au premier tableau de la pièce (ou aux 40 premières
pages de la version éditée). Le premier essai débute directement par
un long dialogue entre l’archevêque et le banquier, ici encore nommé
Fugger, dialogue qui sera réduit dans la version définitive et qui ne
prendra place qu’après le premier échange avec l’archevêque, son
serviteur et le colonel Linehart. De nombreux passages sont inédits,
non retenus par l’auteur, et l’on relève d’importantes variantes. Sartre
remania à de multiples reprises son texte, et ce pendant les répétitions
même. Ce premier acte fut sans doute celui qu’il retravailla le plus,
comme en témoigne l’important dossier de brouillons que possède
déjà la Bnf. Définitivement agencé en trois actes et onze tableaux,
Le Diable et le bon Dieu
, septième pièce de théâtre de Sartre et
dernière mise en scène de Louis Jouvet, fut créé à Paris au Théâtre
Antoine le 7 juin 1951, avec notamment Pierre Brasseur, Jean Vilar
et Maria Casarès dans les premiers rôles. Malgré de vives réactions
du monde catholique, cette pièce connut un grand succès public,
restant à l’affiche jusqu’en mars 1952.
Le Diable et le bon Dieu. Paris, Gallimard, 1951. In-12. Maroquin
janséniste violet, dos lisse légèrement décoloré, doublure et gardes
de serpent gris et blanc, tranches dorées sur témoins, étui bordé
(Tchékéroul).
Édition originale.
Un des 80 exemplaires de tête, sur
vergé de Hollande, n° 71.
provenance
Sotheby’s France, 18/12/2013