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144

477.

Paul WACHS

(1851-1915).

15

manuscrits musicaux

autographes signés pour piano, 1895-1904 ; 3 ou 4 pages oblong in-

fol. chaque, la plupart à l’encre violette.

150/200

B

el

ensemble de

pièces

pour

piano

. Paul

W

achs

, élève de César Franck et de Victor Massé, a étudié le piano avec Antoine Marmontel ;

il a été maître de chapelle et organiste de Saint-Merri (1874-1896) ; il a composé pour le piano des pièces de genre et de la musique de

salon, charmantes et pittoresques ; il habitait Saint-Mandé, et la plupart des pièces portent son adresse : « 85, Grande-Rue » à Saint-

Mandé.

Bras d’sus, Bras d’sous ! (Promenade musicale)

, 1895 ;

Conte joyeux !

, 1896 ;

Femmes et Fleurs (Valse de salon)

, 1896 ;

Capriccio

alla Diavolo

, 1897 ;

La Ronde des Pâtres (Paysannerie)

, 1897 ;

La Fête des Vignerons (Scène champêtre)

, 1901 ;

Hyménée (Valse de salon)

,

1902 ;

Au Parloir du Couvent (Babillage)

, rebaptisé

Babillage au couvent

, 1902 ;

Le Pas des Vierges

, 1902 ;

Joyeuses Mandolines (caprice)

,

1903 ;

Les Baladins

, « mazurka de salon », 1903 ;

Écoutons Grand’Mère ! (Vieille Chanson)

, 1903 ;

Plaisante Histoire (Morceau de genre)

,

1903 ;

Les Midinettes (Valse vive)

, 1904 ;

Le Rouet de Marguerite (Fileuse)

, 1904. Ces manuscrits ont servi pour la gravure, et ont été

publiés chez Heugel.

478.

Cosima WAGNER

(1837-1930). L.A.S., Venise 12 décembre 1882, [à Mme Marie

L

ynen

] ; 2 pages et demie in-8, en

français.

400/500

Elle lui envoie « la photographie signée de mon mari » [Richard

W

agner

]... « Mon père [Franz

L

iszt

] me prie de vous dire qu’il est bien

sensible à votre bonne invitation, et qu’il ne manquera pas de s’y rendre au printemps après l’exécution de

S

te

Elisabeth

 »... [Un an plus

tard, Wagner mourait, le 13 décembre 1883.]

O

n

joint

un document concernant

W

agner

(P.S. par

D

annecker

, à l’en-tête Die Königl. Direction der Kunstschule, Stuttgart 30 juin

1837).

479.

Charles-Marie WIDOR

.

M

anuscrit musical

autographe signé,

Les Pêcheurs de Saint-Jean

, [1903] ; 72-69-34-50 pages

in-fol. (les premières pages un peu salies).

3 000/3 500

M

anuscrit

de

travail

du

deuxième

opéra

de

W

idor

dans

sa

version

pour

chant

et

piano

.

Après

Maître Ambros

(1886), Widor a composé un drame lyrique sur un livret en prose d’Henri Cain,

Les Pêcheurs de Saint-Jean

,

sous-titré « scènes de la vie maritime », en 4 actes, qui attendra assez longtemps avant d’être créé à l’Opéra-Comique le 26 décembre

1905, dans une mise en scène d’Albert Carré, des décors de Jambon, et sous la direction musicale de François Ruhlmann, avec, dans les

principaux rôles, le ténor Thomas Salignac (Jacques), la basse Félix Vieuille (Jean-Pierre) et la soprano Claire Friché (sa fille Marie-Anne).

L’action se passe à Saint-Jean-de-Luz ; elle est bien résumée par Camille Bellaigue : « Jean-Pierre, un pêcheur de Saint-Jean-de-Luz, est le

patron d’une belle barque et le père d’une belle enfant. Jacques est le meilleur matelot de la première et l’amoureux de la seconde. Mais

parce qu’il ne possède rien et qu’elle est riche, le père, ayant eu vent de leur accord, le brise, et congédie le marin. Jacques, pour oublier, se

débauche et s’enivre, et, s’étant pris de querelle avec son ancien maître, il le tuerait, si les camarades ne retenaient son bras. Mais un jour,

ou plus exactement une nuit que la tempête soulève la mer de Biscaye, à deux cents brasses de la côte, Jean-Pierre, avec son équipage, se

trouve en péril de mort. Jacques, le rude et fin pilote, est seul capable de le secourir, de le sauver peut-être. Il hésite un instant, un seul,

puis s’élance et ramène le vieux loup de mer, qui se résigne, en maugréant toujours, à faire son gendre de son sauveteur ».

Selon Arthur Pougin, Widor a « construit une partition solide, aux attaches vigoureuses et qui met en relief son remarquable talent.

Elle est d’un bout à l’autre écrite avec la conscience d’un véritable artiste, […] l’œuvre est forte et vigoureuse en son ensemble, pleine

de chaleur et de mouvement, toujours vivante et bien en scène, avec, lorsque la situation s’y prête, des pages de tendresse émue et de

profonde mélancolie ». Gabriel Fauré, dans son compte rendu paru dans

Le Figaro

du 27 décembre, très critique à l’égard du livret, relève

les diverses beautés de la partition et « la belle et noble tenue de l’œuvre ». Une bonne partie de la critique se montra beaucoup plus

sévère, voire assez férocement railleuse ; l’œuvre fut retirée de l’affiche après douze représentations, ce qui n’empêcha pas un journal

satirique de constater : « Le Widor est toujours debout ! »

Le manuscrit, sans l’ouverture, est complet (à l’exception de la fin de l’acte III) ; nous signalons les principaux airs ou morceaux de

l’opéra, qui s’enchaînent sans coupure. * Acte I [

L

e

B

aptême du

bateau

]. Jean-Pierre : « Allons, flâneurs, à nous ! »…, puis : « Voilà bientôt

cinq ans que l’on navigue ensemble »… Grand-Jacques et chœur [Chant des Pêcheurs Basques] : « Sachant que, dans l’orage, au milieu

des embruns »… Jean-Pierre : « Et toi, mon vieux bateau »… Marie-Anne : « Père, que c’est méchant de gronder »… Jacques : « D’puis

longtemps la barque est partie »… [cet air sera édité à part sous le titre

Chanson de matelot

]. Duo Marie-Anne et Jacques : « On a quitté

sa bonne ami »… Jacques : « Il suffit de me voir plus ému qu’un enfant »… Marie-Anne : « Quand la nuit l’orage sombre gronde »…

Procession et bénédiction du bateau. * Acte II.

S

ur

le

port

,

un

cabaret

. [Prélude : le calme de la mer :]

Andante tranquillo

. Jacques :

« Hohého ! »… Duo Jacques et Marie-Anne : « C’est toi ? C’est bien toi ? »… Jacques : « Quand pour t’amuser, les soirs de dimanche »…

Marie-Anne : « N’est-ce donc point assez de nos peines réelles »…, puis : « Et nous nous verrons tous les deux »… Jean-Pierre : « On me

l’avait bien dit »… Chœur des matelots : « C’est dans la ville de Bordeaux »…, puis [Vieille chanson] : « De bon matin notre frégate »…

[Danse des sardinières :] « Ramplanplan »… Jacques [Scène de l’ivresse] : « Mais j’entends rire ici, mes amis »… Daté en fin : « 6 oct. 1902

Venezia ». * Acte III. [

N

oël

]. [Entracte :]

Marche de Noël

. Marie-Anne : « Tout est en fête ici »…, puis [Prière :] « Vierge Marie, dame

des flots »… Madeleine : « C’est vrai, Jean-Pierre, dans sa colère »… Jacques : « Je t’avais vue entrer »… Marie-Anne : « Pour m’accabler

ainsi »… Jacques : « Eh bien, si j’ai ta foi »… Chœur d’enfants [Scènes de Noël] : « Jésus dans une crèche »… [La fin de l’acte manque,

soit les p. 261-274 de la partition chant-piano]. * Acte IV.

S

ur

la

jetée

,

pendant

l

orage

. [Prélude : la tempête :]

Allegro ma non troppo

.

Marie-Anne : « Rien, on ne voit rien »… Trio Marie-Anne, Jeanne, Madeleine [Au calvaire] : « Que tous nos vœux, montant de la terre »…

Marie-Anne [la Malédiction] : « O mer, mer sans pitié »… Jacques : « La cloche ! Il en est donc par là-bas qui chavirent »… Jacques : « Le

canot à la mer ! »… Chœur : « Courage ! les braves ! »… Chœur : « Oui, les plus forts ! »… [ce chœur n’a pas été repris dans la partition

chant-piano, où il est remplacé par une reprise du chant des pêcheurs basques de l’acte I : « Sachant que dans l’orage »…].

Ce manuscrit de travail, à l’encre noire sur papier à 24 lignes, présente de nombreuses et importantes ratures et corrections, des

mesures biffées, des découpes et collettes, des pages refaites, des bis, des esquisses rayées, etc. Il a servi pour la gravure de l’édition de

la partition chant-piano chez Heugel en 1904.