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Musique et spectacle
la mineur à 2/4 ; IV
Andantino rubato, quasi Allegretto piacevole
en sol à 2/4 ; V
Moderato scherzando
en si bémol à 3/8 ; VI
Andantino
en fa à 4/4 ; VII
Allegro risoluto leggiere
en la mineur à 5/8 ; VIII
Molto moderato, quasi Andantino
en ut à 2/4 ; IX
Allegro risoluto
en
ut à 2/2 ; X
Andantino pesante
en ré majeur à 2/4 ; XI
Andante
en la à 7/8 ; XII
Presto
en la à 2/4.
Le manuscrit est noté d’une très fine écriture à la mine de plomb sur papier à 12 lignes (en 6 systèmes de 2), chaque pièce sur un
bifolium différent. Il est signé en fin et daté : « Avril 1926 ». La page de titre servant de couverture porte la dédicace au pianiste Isidor
P
hilipp
: « Au Maître I. Philipp ». Ce manuscrit a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1926.
Reproduction page 137
472.
THÉÂTRE
. 27 lettres ou documents, la plupart L.A.S. à Léon
T
reich
à
L’Aurore
.
150/200
Marcel Achard, André Birabeau (5), Édouard Bourdet, Jacques Castelot, Jacques Chabannes, Muse Dalbray, Marie Dubas, Henri
Duvernois, Roger Ferdinand, Henri Lavedan, Jacques Natanson (7), Steve Passeur, Claude-André Puget, Émile Ripert, André Roussin
(poème tapuscrit corrigé), Jean Sarment (et Marguerite Valmond), Mme Simone (5), Miguel Zamacoïs (2)…
473.
Jacques THIBAUD
(1880-1953) violoniste.
M
anuscrit
autographe, Bordeaux mai 1953 ; 14 pages d’un cahier d’écolier
in-4 (
Les Goélands
) à papier quadrillé, écrites à l’encre verte ou au stylo bleu.
500/600
É
mouvant
cahier
tenu
quatre
mois
avant
sa
mort
,
au
sujet
d
’
un
projet
d
’
académie
de
musique
dans
sa
ville natale de
B
ordeaux
(il meurt le 1
er
septembre en
vol vers Saigon, dans la catastrophe aérienne du Mont
Cimet).
Le cahier s’ouvre par un projet de discours à
Bordeaux, remerciant le maire Jacques
C
haban
-
D
elmas
, et les officiels de sa ville natale, de lui avoir
confié la présidence et l’organisation d’une Académie
Internationale de Musique à Bordeaux. Thibaud évoque
des souvenirs musicaux de son enfance, et notamment
une soirée réunissant Adelina Patti, Faure, Antoine
Rubinstein et Henri Wieniawski. Déjà, il s’est attaché
pour la future Académie le concours de très grands
artistes : Marguerite Long, Henri Szeryng, Bernard
Michelin, Joseph Calvet ; tant que ses forces le lui
permettront, il jouera du violon, « étant persuadé que la
musique conserve. [...] Je ne m’arrêterai que le jour où
mes vrais amis me diront franchement de ne plus faire
vibrer mon Stradivarius au service des génies créateurs
que j’ai essayé de traduire. Je fermerai cette boîte de
violon que j’ai eu la joie d’ouvrir dans le monde entier,
dans ce monde universel qui m’a comblé de son amitié
fidèle »... Suivent quelques pages de calculs, le coût
de voyages Paris-Tokyo et Paris-Saigon pour « Flipse
et moi », et des éléments d’un budget prévisionnel de
l’Académie : bourses d’études, prix, cachets et frais des
maîtres, cachets des professeurs bordelais, publicité,
installation, plus des cours « peut-être » par Yves Nat,
Jules Boucherit… Notes sur les locaux, les récompenses
et son propre contrat ; il ne croit pas qu’à moins de 20
millions de francs par an, on puisse faire « une très
belle chose »... Les deux dernières pages sont un projet
de plaidoyer aux autorités bordelaises en faveur d’un
investissement majeur : « Faire valoir que les Conservatoires européens sont maintenant faibles [...], qu’il est temps de créer une
magnifique chose qui aura une portée mondiale [...]. Le Conservatoire national garde de grandes qualités, mais il est un vieux centre
ancré dans l’État et souvent est victime de faveurs politiques dans la nomination de certains maîtres qui arrivent à l’enseignement
officiel sans en avoir la valeur suffisante »... Il faut faire « des artistes complets, armés pour leurs réussites et pour servir leur Art. [...]
je vous demande de m’autoriser à exclure toute idée politique et toutes tendances religieuses. Je voudrais que les jeunes futurs artistes
qui viendront puiser leurs études techniques et d’interprétation chez nous, ne se sentent pas séparés par des idées raciales ou politiques
différentes. L’A.I.M.B. publiera un règlement sévère à ce sujet, dans sa maison officielle, toute discussion politique, religieuse ou raciale
sera punie sous forme de renvoi de ceux qui s’y seront prêtés »...
O
n
joint
le programme de son avant-dernier concert au Casino de Biarritz (24 août 1953), et une photographie de l’hommage à Jacques
Thibaud à Biarritz par Jean Darnel.