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141

Musique et spectacle

la mineur à 2/4 ; IV

Andantino rubato, quasi Allegretto piacevole

en sol à 2/4 ; V

Moderato scherzando

en si bémol à 3/8 ; VI

Andantino

en fa à 4/4 ; VII

Allegro risoluto leggiere

en la mineur à 5/8 ; VIII

Molto moderato, quasi Andantino

en ut à 2/4 ; IX

Allegro risoluto

en

ut à 2/2 ; X

Andantino pesante

en ré majeur à 2/4 ; XI

Andante

en la à 7/8 ; XII

Presto

en la à 2/4.

Le manuscrit est noté d’une très fine écriture à la mine de plomb sur papier à 12 lignes (en 6 systèmes de 2), chaque pièce sur un

bifolium différent. Il est signé en fin et daté : « Avril 1926 ». La page de titre servant de couverture porte la dédicace au pianiste Isidor

P

hilipp

 : « Au Maître I. Philipp ». Ce manuscrit a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1926.

Reproduction page 137

472.

THÉÂTRE

. 27 lettres ou documents, la plupart L.A.S. à Léon

T

reich

à

L’Aurore

.

150/200

Marcel Achard, André Birabeau (5), Édouard Bourdet, Jacques Castelot, Jacques Chabannes, Muse Dalbray, Marie Dubas, Henri

Duvernois, Roger Ferdinand, Henri Lavedan, Jacques Natanson (7), Steve Passeur, Claude-André Puget, Émile Ripert, André Roussin

(poème tapuscrit corrigé), Jean Sarment (et Marguerite Valmond), Mme Simone (5), Miguel Zamacoïs (2)…

473.

Jacques THIBAUD

(1880-1953) violoniste.

M

anuscrit

autographe, Bordeaux mai 1953 ; 14 pages d’un cahier d’écolier

in-4 (

Les Goélands

) à papier quadrillé, écrites à l’encre verte ou au stylo bleu.

500/600

É

mouvant

cahier

tenu

quatre

mois

avant

sa

mort

,

au

sujet

d

un

projet

d

académie

de

musique

dans

sa

ville natale de

B

ordeaux

(il meurt le 1

er

septembre en

vol vers Saigon, dans la catastrophe aérienne du Mont

Cimet).

Le cahier s’ouvre par un projet de discours à

Bordeaux, remerciant le maire Jacques

C

haban

-

D

elmas

, et les officiels de sa ville natale, de lui avoir

confié la présidence et l’organisation d’une Académie

Internationale de Musique à Bordeaux. Thibaud évoque

des souvenirs musicaux de son enfance, et notamment

une soirée réunissant Adelina Patti, Faure, Antoine

Rubinstein et Henri Wieniawski. Déjà, il s’est attaché

pour la future Académie le concours de très grands

artistes : Marguerite Long, Henri Szeryng, Bernard

Michelin, Joseph Calvet ; tant que ses forces le lui

permettront, il jouera du violon, « étant persuadé que la

musique conserve. [...] Je ne m’arrêterai que le jour où

mes vrais amis me diront franchement de ne plus faire

vibrer mon Stradivarius au service des génies créateurs

que j’ai essayé de traduire. Je fermerai cette boîte de

violon que j’ai eu la joie d’ouvrir dans le monde entier,

dans ce monde universel qui m’a comblé de son amitié

fidèle »... Suivent quelques pages de calculs, le coût

de voyages Paris-Tokyo et Paris-Saigon pour « Flipse

et moi », et des éléments d’un budget prévisionnel de

l’Académie : bourses d’études, prix, cachets et frais des

maîtres, cachets des professeurs bordelais, publicité,

installation, plus des cours « peut-être » par Yves Nat,

Jules Boucherit… Notes sur les locaux, les récompenses

et son propre contrat ; il ne croit pas qu’à moins de 20

millions de francs par an, on puisse faire « une très

belle chose »... Les deux dernières pages sont un projet

de plaidoyer aux autorités bordelaises en faveur d’un

investissement majeur : « Faire valoir que les Conservatoires européens sont maintenant faibles [...], qu’il est temps de créer une

magnifique chose qui aura une portée mondiale [...]. Le Conservatoire national garde de grandes qualités, mais il est un vieux centre

ancré dans l’État et souvent est victime de faveurs politiques dans la nomination de certains maîtres qui arrivent à l’enseignement

officiel sans en avoir la valeur suffisante »... Il faut faire « des artistes complets, armés pour leurs réussites et pour servir leur Art. [...]

je vous demande de m’autoriser à exclure toute idée politique et toutes tendances religieuses. Je voudrais que les jeunes futurs artistes

qui viendront puiser leurs études techniques et d’interprétation chez nous, ne se sentent pas séparés par des idées raciales ou politiques

différentes. L’A.I.M.B. publiera un règlement sévère à ce sujet, dans sa maison officielle, toute discussion politique, religieuse ou raciale

sera punie sous forme de renvoi de ceux qui s’y seront prêtés »...

O

n

joint

le programme de son avant-dernier concert au Casino de Biarritz (24 août 1953), et une photographie de l’hommage à Jacques

Thibaud à Biarritz par Jean Darnel.