Previous Page  140 / 204 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 140 / 204 Next Page
Page Background

138

462.

Albert ROUSSEL

(1869-1937).

M

anuscrit musical

autographe signé,

Sarabande

, [1927] ; titre et 7 pages in-fol.

2 500/3 000

P

artition

d

orchestre

de

cette

S

arabande

pour

le

ballet

collectif

L’É

ventail

de

J

eanne

.

Le ballet

L’Éventail de Jeanne

a été composé pour la mécène Jeanne

DUBOST

par dix de ses amis compositeurs : Maurice Ravel, Pierre-

Octave Ferroud, Jacques Ibert, Roland-Manuel, Marcel Delannoy, Albert Roussel, Darius Milhaud, Francis Poulenc, Georges Auric et

Florent Schmitt. Darius Milhaud raconte, dans

Ma vie heureuse

 : « Afin de remercier Jeanne Dubost des bons moments qu’elle nous fit

passer, nous décidâmes avec Auric, Delannoy, Ferroud, Ibert, Roland-Manuel, Poulenc, Ravel, Roussel et Florent Schmitt, de lui faire

une surprise ; nous écrivîmes chacun une petite danse que nous fîmes exécuter dans son salon par les petits rats de l’Opéra ; […] Marie

Laurencin, amie personnelle de Jeanne Dubost, se chargea du décor ainsi que des costumes en organdi et des coiffures de plumes. Ce

fut un si ravissant spectacle que M. Rouché décida de le monter à l’Opéra ».

Le ballet

L’Éventail de Jeanne

fut créé chez René et Jeanne Dubost, dans leur hôtel de l’avenue d’Iéna, le 16 juin 1927, par six enfants

et une ballerine, Alice Bourgat, qui avait réglé la chorégraphie avec Yvonne Franck, dans des costumes et décors de Marie Laurencin. Le

petit ensemble orchestral était placé sous la direction de Roger Désormière. Pour la reprise à l’Opéra, le 4 mars 1929, dans les costumes

de Marie Laurencin, des décors furent commandés à Pierre Legrain et René Moulaert ; dans la chorégraphie d’Yvonne Franck et Alice

Bourgat, les élèves de l’école de Danse entouraient de toutes jeunes ballerines : Tamara Toumanova, Marcelle Bourgat, Odette Joyeux,

Yvette Chauviré, etc. L’orchestre était dirigé par J.-E. Szyfer, et certains morceaux avaient été réorchestrés.

L’Éventail de Jeanne

comprend dix courts morceaux : 1

Fanfare

(Maurice Ravel) ; 2

Marche

(Pierre-Octave Ferroud) ; 3

Valse

(Jacques

Ibert) ; 4

Canarie

(Roland-Manuel) ; 5

Bourrée

(Marcel Delannoy) ; 6

Sarabande

(Albert Roussel) ; 7

Polka

(Darius Milhaud) ; 8

Pastourelle

(Francis Poulenc) ; 9

Rondeau

(Georges Auric) ; 10

Finale: Kermesse-Valse

(Florent Schmitt).

La

Sarabande

d’Albert Roussel, sixième des dix morceaux, fait office, dans le ballet, de mouvement lent central ; sur un rythme

ternaire, c’est une lente danse ancienne, de tonalité sombre, qui évolue avec noblesse et majesté. Elle est marquée

Assez Lent

, à 3/4.

L’orchestre comprend 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, timbales, cymbales et grosse caisse, et les cordes.

Le manuscrit, soigneusement noté à l’encre noire sur papier à 32 lignes, avec deux systèmes de 15 portées par page, présente une

collette modifiant trois mesures des bois et des cuivres.

O

n

joint

la reproduction photographique par la Néocopie musicale de la partition d’orchestre de huit morceaux du ballet (1 à 5 et 7 à

9), la plupart par un copiste (sauf Ibert, Roland-Manuel, Delannoy et Poulenc, d’après le manuscrit de l’auteur).

Discographie : Orchestre des Pays de la Loire, John Axelrod (Naxos, 2016).

463.

Henri SAUGUET

(1901-1989).

M

anuscrit

musical

autographe signé,

Concerto d’Orphée

pour violon et orchestre

.

Réduction pour violon et piano par l’auteur, 1953 ; titre et 35 pages in-fol.

2 000/2 500

L

e

C

oncerto

d

’O

rphée

, commande de la Südwestfunk de Baden-Baden, fut composé par Sauguet dans le premier semestre de 1953,

et créé le 26 juillet 1953 au Festival d’Aix-en- Provence, par Adolf Bus au violon, avec l’Orchestre de la Südwestfunk de Baden-Baden

dirigé par Hans Rosbaud ; la création parisienne eut lieu le 21 novembre 1961 au Théâtre des Champs-Élysées, par Devy Erlih, avec

l’Orchestre Nationale dirigé par Manuel Rosenthal. D’une durée de 25 minutes, il fut publié par Heugel en 1954 et dédié « Au Docteur

Heinrich Strobel et à Hans Rosbaud ».

« Le

Concerto pour violon et orchestre

est dit “d’Orphée”. Une fois de plus, il fait remarquer la nécessité dans laquelle se trouve Sauguet

de posséder, au départ de chaque œuvre nouvelle, une idée poétique qui en, donne le point de départ, qui n’a rien d’un argument et

aide simplement le compositeur à se trouver en état de grâce. Le

Concerto d’Orphée

fut créé en 1953 au cours du Festival d’Aix-en-

Provence. Aucune intention descriptive dans ces pages qui ne se réfèrent au mythe essentiel de la musique que pour y trouver leur

élan. Le rôle du soliste peut, en effet, être rapproché de celui du héros légendaire, organisant peu à peu les sons. D’un chaos orchestral

(chaos très élaboré, est-il besoin de le préciser ?) le violon se détache peu à peu et prend sa propre importance. C’est alors une mélodie

offerte au soliste qui, tour à tour tendre, véhémente ou énergique, prend possession de l’ouvrage et le domine, accompagnée par

l’ensemble orchestral, jusqu’à la grande cadence terminale. Les mouvements de ce

Concerto

sont enchaînés comme s’il s’agissait d’une

vaste improvisation au cours de laquelle le violon se voit chargé de sa mission fondamentale, qui est de chanter » (France-Yvonne Bril).

Le manuscrit est à l’encre noire sur papier à 18 lignes ; il présente des ratures et corrections, notamment dans la cadence finale, et une

collette ; il est signé et daté en fin « Paris, janvier- juin 1953 ». Il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel. Sur la page de titre,

Sauguet a dessiné une lyre au stylo rouge. Les mouvements s’enchaînent :

Allegro giusto

,

Andantino dolce

,

Andantino gracioso e delicate

,

Poco meno (espressivo)

,

Lento, quasi adagio

,

Allegro vivo (alla breve)

, puis

Allegro scherzando

On joint une note autographe au stylo rouge sur la création de l’œuvre et sa dédicace.

Discographie : Louis Kaufman, Orchestre de l’ORTF, dir. Jean-Michel Leconte 1955 (Music & Arts 1989).

Reproduction page 137

464.

SPECTACLE

. 29 lettres ou documents, la plupart L.A.S. adressées à Léon

T

reich

au journal

L’Aurore

.

250/300

B

étove

(2), Annie

F

ratellini

(photo dédic.), Andrée

G

abriel

, Esther

L

ekain

, Gilles

M

argaritis

(3), Luis

M

ariano

(photo signée), Mick

M

icheyl

, M

istinguett

(photo dédic.), André

M

ouëzy

-

É

on

, Jean

N

ohain

(5), Marianne

O

swald

(2, et carte), Charles

P

ons

(ms musical

a.s., fragment de

La Fin d’Attila,

1938), Marie

P

owers

, Albert

R

aisner

, Line

R

enaud

(4), R

ip

, Robert

R

occa

,

S

aint

-G

ranier

, Théo

S

arapo

(photo dédic.),

S

erge

, Pierre

T

chernia

(L.A.S., plus interview ms), Georges

T

hill

(photo dédic.), etc.