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… / …
480.
Louis de BROGLIE
(1892-1987) mathématicien et physicien. L.A.S., Neuilly 27 février 1946, au physicien Marc
J
ouguet
;
2 pages oblong in-12 à en-tête
Institut de France Académie des Sciences
, enveloppe.
150/200
« Votre nouvelle note me paraît préciser d’une façon très intéressante les résultats que vous aviez précédemment obtenus et bien
montrer l’origine et la nature de l’instabilité de l’onde Ho. Je la communiquerai lundi à l’Académie. Vous serez aimable d’aller la corriger
mercredi ou jeudi chez Gauthier Villars, car nos comptes rendus ont retrouvé leur rythme d’autrefois ». Il lui propose de venir exposer
ses résultats à un prochain séminaire à l’Institut Henri Poincaré…
O
n
joint
2 photographies de presse (par Henri Manuel).
481.
François-Joseph BROUSSAIS
(1772-1838) médecin. P.A. (brouillon), 10 décembre 1826 ; 1 page in-fol. au dos d’un état
de mouvement de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce.
100/150
C
onsultation
pour M. Richard, de Châteauneuf (Charente), en réponse à une consultation manuscrite d’un confrère (jointe). Il
reconnaît une gastrite chronique, suite de plusieurs aigues ; la surface interne de l’estomac est « trop irritable à raison d’un état habituel
de phlogose »… Il recommande un traitement de cataplasmes de soufre sur l’épigastre, un régime de « bouchées de poisson », quelques
végétaux tendres, « avec pain si peu », de petites tasses de lait, et des infusions des fleurs de gomme ou guimauve « entre les repas, peu
à la fois », et peut-être de la limonade, de l’orangeade, de la groseille avec les mêmes précautions, etc. Il donne des instructions pour des
bains au son, et plus tard « à la gélatine, dans la décoction de pieds de veau », ou de rivière ou de mer, et pour de l’exercice très modéré,
au grand air. Etc.
O
n
joint
une l.a. à son confrère Pasquier au sujet de son chien, et un amusant poème autographe (1825), paroles d’une
chanson une « dame libraire » rencontrant un voleur.
482.
Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON
(1707-1788) le grand naturaliste et écrivain. L.A.S., 10 mars, à Étienne-
François
D
utour
, receveur des tailles à Riom ; 3 pages in-4, adresse.
3 000/4 000
L
ongue
lettre
scientifique
sur
l
’
optique
et
sur
les
É
léments
de
la
philosophie
de
N
ewton
de
V
oltaire
.
Il répond tardivement à sa lettre : « j’espere que vous pardonnerez à la paresse philosophique surtout quand j’en sortirai pour vous dire
que je suis charmé de vous voir Newtonien, et Newtonien par raison et non par authorité, refusant de croire ce qui ne vous paroit pas
possible ; en effet
V
oltaire
en habillant le pauvre
N
ewton
à la françoise luy a mis un masque qui souvent le fait meconnoitre ; il ne
faut pas croire que ce philosophe ait jamais pensé que le vuide fait rejaillir la lumiere et que ce n’est que des pores des corps dont les
parties lumineuses puissent être reflechies ; des experiences mal entendues ont donné lieu à ce galimathias ; un raion de lumiere solaire
tombant sur un prisme produit comme vous le saves par la differente refrangibilité les couleurs du Spectre, si l’on tourne le prisme
jusqu’à ce que ce raion ou faisceau de lumiere se trouve fort incliné à la surface du prisme par laqu’elle il sort le raion violet qui est le
plus refrangible et par consequent le plus près de cette surface inferieure est le premier saisi par la sphere d’attraction de cette surface et
il est contraint de rentrer dans le verre et par consequent obligé par sa vitesse de projection de se reflechir au lieu de se rompre comme
les autres ; ensuitte le raion indigo se porte comme le violet au plafond tandis que les autres restent peints sur la muraille » ; Buffon
décrit le comportement des autres couleurs, et montre que « c’est cela mal entendu qui a fait croire à Voltaire que le vuide reflechit la
lumiere tandis qu’il ne fait que rendre la refraction plus parfaitte et la liberté de l’attraction plus entiere. La lumiere se reflechit donc
comme tous les autres corps à ressort par la reaction de son ressort contre les parties solides et les raisons qu’il donne contre ce sentiment
ne me paroissent pas avoir meme l’air de la vraisemblance. À l’égard de l’analogie des sons et des couleurs […] Newton a mesuré et fait
mesurer par d’autres sur les cotes rectilignes du spectre solaire où les couleurs sont pures et sans melange la largeur des sept couleurs
sensibles. Il s’est trouvé que la proportion de ces intervalles s’est trouvée la meme que celle des intervalles d’une corde d’un instrument
de musique ; c’est-à-dire la meme à peu près autant que l’œil en peut juger »… Il poursuit et termine avec un développement sur la
réfrangibilité des couleurs…
483.
Jean-Antoine CHAPTAL
(1756-1832) chimiste et homme d’État. L.A.S., 17 juin 1787, [à son ami [Jean-Pierre Marcassus
de
P
uymaurin
(1757-1841)] ; 4 pages in-4.
800/1 000
L
ongue
lettre
scientifique
,
alors qu
’
il
travaille
à
ses
É
léments
de
C
himie
(1790).
Il acquiesce avec plaisir aux arrangements proposés ; il sera à Toulouse un mois avant les États, « l’établissement sera bien avancé et
nous verrons d’en approprier l’intérieur d’une manière convenable. Je vous porterai un état très circonstancié de ce quil nous faut tant
en instruments qu’en morceaux d’histoire naturelle, nous pourrions même donner à cette époque les principes chimiques c’est laffaire
de 15 à 20 leçons et […] presque toutes les expériences qui y sont relatives se font sans feu ce qui arrange n’ayant encore aucun local
approprié pour en faire, la salle de physique sera suffisante »… Il prendra
R
eboul
en passant à Pézenas, et augure bien de la suite ; il
lui fera lire le cours de chimie qu’il rédige en ce moment. « Je poursuis toujours les objets de ma fabrique et vais avoir terminé mon
établissement d’alun, je partirai dans 15 jours pour aller former l’établissement en verre à Vitré de M
r
Rey »… Il parle des deux nouvelles
verreries en Champagne et en Bourgogne, dont les matières premières sont le feldspath et la lave ; à Vitré, on a composé avec du sable
blanc, du feldspath et de la craie… « Dites à Reboul que le concours de la lumière et de l’air fait végéter les sels comme les plantes surtout
les métalliques et les autres qui sont avec excès d’acide. Il suffit pour faire les experiences de saturer l’eau d’un sel à la température de
l’atmosphère, de couvrir bien exactement la moitié du vase en dessus et en dessous avec du taffetas noir et d’exposer à une lumière
reflechie la partie de la liqueur qui est à nud, les experiences sont delicates mais le succès est constant et je suis vers la fin après les
avoir repetées variées et repondu à toutes les objections. Dites au même que
K
irwan
en m’annonçant que la Societé royale de Londres
SCIENCES