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148

alloit me nommer associé étranger m’a promis

un ouvrage contre la doctrine de

L

avoisier

,

les p

pales

raisons qu’il me donne en faveur de

ses opinions me paroissent indignes d’un

aussi grand homme et je viens de lui envoyer

une longue épitre en réfutation. J’ignore

de quelle manière il le prendra, il m’a écrit

que M

r

de

M

orveau

etoit chancelant et quil

craignoit que son voyage à Paris n’en fît un

apôtre de Lavoisier »… Chaptal approuve le

raisonnement de son ami sur le gaz hépatique,

et cite d’autres travaux sur l’acide fluorique,

puis termine en évoquant le cardinal

L

oménie

de

B

rienne

, récemment promu

principal ministre d’État : « Les opérations

de l’archevêque de Toulouse sont toutes très

gouttées par nos compatriotes politiques.

Pour moi, je désire qu’il vive et que le roy

conserve sa bonne volonté, nous en serons

tous plus heureux »…

484.

Georges DEMENŸ

(1850-1917) photographe et inventeur, pionnier du cinématographe et de l’éducation physique. 3 L.A.

(minutes, une signée de ses initiales), 1 P.A. et 1 L.S., et 5 lettres à lui adressées (la plupart L.A.S.), 1893-1905 ; 15 pages

formats divers, qqs en-têtes dont

Cercle de Gymnastique rationnelle

, une enveloppe.

1 000/1 500

I

mportant

ensemble

inédit

sur

la

rupture

de

sa

collaboration

avec

É

tienne

-J

ules

M

arey

,

inventeur

de

la

chronophotographie

,

au

moment

D

emenÿ

était

sur

le

point

de

lever

la

dernière

difficulté

technique

pour

l

invention

du

cinéma

,

que

M

arey

et

D

emenÿ

ratèrent

de

peu

.

Levallois-Perret 10 octobre

1893

. Lettre de Demenÿ à Louis

L

iard

(directeur de l’enseignement supérieur à l’Instruction publique). La

collaboration aux travaux de Marey étant devenue difficile, il demande l’appui de Liard pour « réaliser le programme que j’avais tracé

lorsque j’avais fondé avec M

r

Marey la Station Physiologique », et précise les travaux d’éducation physique qu’il souhaite continuer…

17

octobre

. Réponse de Louis

L

iard

: « vos désirs ne sont pas au fond, bien éloignés des intentions de M. Marey. Le mieux sera que vous

alliez le voir »…

Paris 31 octobre

. Octave

B

londel

, vice-président du Conseil municipal de Paris, a bon espoir que, « Levraud aidant »,

la demande de Demenÿ sera accueillie, « car M. Marey a dû avoir avec le président de la 4

e

comm

on

un entretien analogue à celui qu’il

a eu avec moi. Or, son intention de faire dévier la station physiologique de son but primitif, est manifeste »…

23 mars

1894

. Étienne-

Jules

M

arey

fait valoir à Demenÿ que « je vous ai fait porter à six mille francs la subvention municipale, je voudrais que vous fissiez

passer votre traitement du Collège de France à mon nouveau préparateur. Pour cela il faut, soit adresser votre démission à M

r

Liard,

soit lui demander un congé illimité »…

27 mars

. Demenÿ explique à Marey son refus de démissionner, et réclame les documents et les

instruments dont regorge leur laboratoire…

[Octobre 1898]

. Note de Demenÿ concernant son envoi à Marey d’un exemplaire dédicacé de son

Plan d’un enseignement supérieur

de l’éducation physique

, disant le regret « de n’avoir pas été compris du maître dans l’œuvre qu’il tente d’édifier ». – Carte de visite de

réponse de

M

arey

 : « Merci pour le programme, mais je ne connais point de malentendu »…

28 octobre

. Réponse de Demenÿ à Marey :

« Je suis toujours resté convaincu de l’utilité de l’intervention de la science de l’éducation et heureux de pouvoir travailler à ce vaste

programme dans la mesure de mes moyens. Mes regrets sont de n’avoir pu continuer avec vous mes recherches en la matière. Le

malentendu est là »… Après 14 ans de travaux, il n’a plus trouvé ni appui ni encouragement, et l’intention de Marey de faire porter ses

appointements à la Ville de Paris à 6000 francs n’a jamais reçu d’exécution…