128
L’orchestre comprend (la nomenclature, corrigée, montre que Migot l’a un peu réduit) : 1 flûte (petite flûte), 1 hautbois, 1 cor anglais,
1 clarinette, 1 clarinette basse, 1 basson, 2 cors, 1 trompette, 1 trombone, 1 tuba, timbales, batterie (triangle, cymbales, grosse caisse),
1 harpe (« ou mieux 2 harpes qui se partageront le travail), et les cordes. Une feuille de « Remarques », collée au dos du titre, prévoir
quelques simplifications et coupures « pour les cas d’impossibilité seulement ».
Le manuscrit est noté à l’encre noire sur papier à 32 lignes, au-dessus et, pour les cordes, au-dessous de la partie de piano de Chopin,
découpée et collée. Le manuscrit a servi de conducteur, et présente des annotations aux crayons rouge et bleu, ainsi que des corrections
à l’encre ou au crayon ; 23 mesures ont été biffées crayon rouge (p. 55-57) ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc
en 1932, et porte les cachets d’enregistrement à la SACEM datés du 2 décembre 1931, en tête et en fin.
436.
Marcel MIHALOVICI
(1898-1985).
M
anuscrit
musical
autographe signé,
Ricercari
, Variations libres pour piano
,
op. 46, 1941 ; 1 f. et 27 pages in-fol.
800/1 000
L
e
chef
-
d
’
œuvre
pour
piano
de
M
ihalovici
, composé à Cannes où le compositeur s’était réfugié pendant l’Occupation. L’œuvre est
dédiée à sa femme la pianiste Monique
H
aas
(1909-1987).
En tête du manuscrit, Mihalovici a précisé : « Ces variations se jouent sans interruption. Un arrêt de 2 à 3 secondes suffira après chacune
d’elles. On attendra 5 à 6 secondes avant d’attaquer la dernière variation ». Ces
Ricercari
comptent onze parties ou variations : 1
Poco
lento (tempo di Passacaglia)
, énonçant le thème puis le variant en forme de passacaille ; 2
Un poco più mosso
; 3
Andante, non troppo
;
4
Allegro ben ritmato
; 5
Allegro giusto
; 6
Lento sostenuto
; 7
Leggiero, con moto
; 8
Andantino (molto armonioso)
; 9
Allegretto capriccioso
e molto ritmato
; 10
Molto vivace
; 11
Grave, più tosto moderato
, véritable ricercare « solennel et funèbre » (Guy Sacre). Le manuscrit, à
l’encre noire sur papier à 16 lignes, présente des corrections, des grattages, et d’importantes collettes dans le dernier mouvement, des
doigtés notés ; il est signé et daté en fin : « Cannes, août-octobre 1941 » ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1949.
Reproduction page 127
437.
Darius MILHAUD
(1892-1974).
M
anuscrit musical
autographe signé,
Le Mariage de la Feuille et du Cliché
, 1956 ;
39 pages in-fol.
5 000/6 000
M
anuscrit
complet
de
cette
cantate
fantaisiste
sur
l
’
imprimerie
.
Darius Milhaud a raconté, dans
Ma vie heureuse
, l’histoire de cette œuvre curieuse : « Le grand imprimeur
D
raeger
, pour le cinquième
centenaire de Gutenberg, désira donner en étrennes à sa clientèle un album de disques un peu spécial. Sur un charmant livret de Max
G
érard
, j’écrivis une petite fantaisie, de style léger :
Le Mariage de la feuille et du cliché
. L’exécution, sous la direction de Pierre-Michel
Le Conte, nécessitait la collaboration de chanteurs d’opéra, de music-hall, d’une actrice, d’un orchestre et de musique concrète. Je choisis
très soigneusement les bruits très caractéristiques de certaines machines de l’imprimerie Draeger (certains me donnèrent même parfois
un rythme défini pour le début d’une chanson), j’en déterminai le minutage exact et je chargeai Pierre Henry de leur donner, au Studio
de Musique concrète, la sonorité voulue ». L’enregistrement eut lieu en avril 1957 sous la direction de Pierre-Michel Le Conte, avec les
interventions de musique concrète de Pierre Henry (voir discographie). Cette commande de Charles
D
raeger
(1899-1977) est l’opus 357
de Milhaud, publié chez Heugel en 1957.
Apparaissent successivement la Feuille, la Plume (air,
Valse
: « Je suis la plume »…), le Crayon, les Appareils de photo (
Chanson des
Appareils de Photo
: « Mon gros œil vous guette »…), la Sirène (air,
Mvt de Blues
: « Petite photo de métal »…), le Cliché, les Lettres de
l’Alphabet, la Chanteuse (air : « Amour sur la feuille »…), la Machine Rapide (« montage du bruit de la Machine Rapide »), la Machine
Lente (
Barcarolle
: « cent fois sur le métier »…), la Reliure (air : « D’abord la sobre élégance »…), le Fer à dorer…, avant le Chœur final.
Le manuscrit, pour solistes, chœurs et piano, à l’encre noire sur papier calque Maestro à 20 lignes, compte 720 mesures ; il est signé
en fin et daté : « Mills 9 nov / Sion 11 Dec 1956 (environ 29 minutes) ».
Discographie : Simone Renant, Léo Marjane, Janine Collard, Claudine Collart, Raymond Amade, Jean Giraudeau, Xavier Depraz,
Chorale Yvonne Gouverné, Orchestre des Concerts Colonne, dir. Pierre-Michel Le Conte (Vega 1958, Forlane 2014).
438.
Darius MILHAUD
. 4 reproductions de manuscrits, 1951-1957, ayant servi pour la gravure des éditions chez Heugel.
100/150
Troisième Symphonie
(1946), reproduction du manuscrit de la partition d’orchestre ayant servi pour l’édition (Heugel, 1951 ; 132 pages
grand in-fol.). –
3
e
Quintette
(1953 ; 30 pages in-fol.). –
Deuxième Concerto pour alto et orchestre
, réduction pour alto et piano (1955 ;
cahier de 32 pages in-fol. plus titre). –
Concerto pour hautbois et orchestre
(réduction de l’orchestre) (1957 ; cahier de 19 pages in-fol.).
O
n
joint
un manuscrit de copiste de la
Liturgie comtadine
(1933) ayant servi pour la gravure (7 pages in-fol.).
439.
Edmond MISSA
(1861-1910).
M
anuscrit musical
,
Juge et Partie
, opéra-comique en 2 actes
, [1886] ; fort volume in-fol.
de [1]-251 et [1]-137 pages, relié demi-chagrin brun, dos orné.
100/120
P
artition
d
’
orchestre
en
belle
copie
, soigneusement établie sur papier à 24 lignes, et très bien reliée ; elle porte le cachet encre de
l’éditeur Alphonse Leduc.
Juge et Partie
, sur un livret de Jules Adenis d’après
La Femme juge et partie
de Montfleury, fut créé à ‘Opéra-
Comisue le 17 novembre 1886.