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les gueux »…,
Très modéré
à 6/8 en sol mineur (Heugel, 1933). –
Berceuse pour Maman
: « Dors, ma maman »…,
Modéré
à 4/4 en mi, datée
en fin « Mars 1936 » (Heugel, 1937). –
Sérénade à la Belle au Bois Dormant
: « Ne te réveille pas, Princesse »…,
Vif et léger
à 3/8 en fa,
daté en fin « Janvier 1937 » (Heugel, 1937).
425.
Désiré-Émile INGHELBRECHT
(1880-1965).
M
anuscrit musical
autographe signé,
La Nursery
. 3
ème
Recueil. 6 pièces
enfantines pour piano à 4 mains
; cahier de [1]-17 pages in-4 (qqs lég. mouill.).
500/600
R
ecueil
de
6
pièces
pour
piano
à
4
mains
d
’
après
des
chansons
enfantines
.
Sous le titre
La Nursery
, Inghelbrecht a harmonisé six recueils de chansons enfantines, pour piano à quatre mains, pour piano à deux
mains, et pour orchestre avec piano conducteur. C’est ici le 3
e
recueil, pour piano à 4 mains (celui à 2 mains a été composé en 1911). Il
comprend six pièces. 1
Nous n’irons plus au bois
, en fa à 2/4,
Allegretto simplice
. 2
La Tour prends garde !
, en mi mineur à 6/8,
Moderato
.
3
Bon voyage Monsieur Dumollet
, en ré majeur à 6/8,
Allegretto risoluto
. 4
Sur le Pont d’Avignon
, en si bémol majeur à 2/4,
Allegretto
assai
. 5
Où est la Marguerite ?
..., en la bémol majeur à 3/2,
Pomposo
(dans le style d’une sarabande). 6
Arlequin marie sa fille
, en ut à
3/4,
Allegretto
.
Le manuscrit est soigneusement noté au crayon sur papier à 20 lignes ; sur la page de titre, une longue note à l’encre rouge en 5 points
est destinée au graveur. Le manuscrit a servi à la gravure de l’édition chez Alphonse Leduc en 1920.
Discographie : Lise Boucher (Atma 2002).
426.
Louis JOUVET
(1887-1951) acteur et metteur en scène. L.A.S. « Louis », Paris Quartier Latin 14 février 1907, à sa cousine
Aline
B
ordas
; 7 pages et demie in-8 (qqs petites fentes), enveloppe.
500/700
Belle lettre de jeunesse sur le théâtre.
Il lui écrit « au milieu de cette atmosphère scientifique [le jeune Jouvet étudie alors la pharmacie] et artistique qu’est le Quartier Latin.
Je viens d’aller voir jouer ce soir
Les Bouffons
chez Sarah
B
ernhardt
. C’est assez peu intéressant d’autant plus que Sarah avec sa voix
de vieille femme s’y obstine à jouer des rôles de prince charmant. Bref passons ; je n’ai pu aller à l’Odéon revoir jouer
Chatterton
, que
j’avais déjà vu jouer jeudi dernier […]. Vous avez pu voir sur le journal que Mlle
B
ellanger
qui remplissait un des principaux rôles
celui de Kitty Bell a tenté de se suicider… Je sens de mieux en mieux que le métier d’acteur n’est qu’un métier et que dans toutes les
situations où peut se trouver l’humaine nature ici-bas, dans toutes dis-je elle est malheureuse parce qu’il y a toujours une soif d’idéal
qui n’est pas apaisée, un besoin infini et un désir profond d’amour qui ne sont pas assouvissables ici-bas »… Il lui suggère fortement
la lecture de
Chatterton
, dans lequel elle trouvera « des pensées profondes et justes du superbe
V
igny
[qui] dépasse en psychologie et
en
vraie biologie
tout ce que nos philosophes modernes ont pu entasser dans leurs fastidieux bouquins.
Il faut vivre mon fils, se taire
et prier Dieu
, tel est le cri du Quaker à Chatterton, désespéré. Quelle sublime parole digne du plus grand philosophe »… C’est depuis
qu’il a lu
La Maison du Berger
, qu’il sent ce qu’est la vie : «
La vie est une épreuve
. Ceci n’est plus un mot pour moi. Je le sens, j’en suis
pénétré.
Mais ce n’est pas un piège que Dieu nous a tendu. Il faut vivre, le suicide est lâche. Se taire, être stoïque et prier Dieu, les hommes
sont si méchants !!!
[…] Je comprends maintenant qu’il faut vivre. Qu’il faut faire effort. Il faut être positif et faire dominer la volonté sur
l’imagination. Dieu nous a créés pour
faire effort
et non pour nous laisser aller au gré d’une imagination folle. Nous devons agir nous ne
devons pas rêver. C’est un vol que nous faisons à l’humanité et à Dieu. Les paroles me manquent pour exprimer toutes ces choses »… La
pièce vaut « en vérité en profondeur et en moralité le plus beau poème chez Hugo et la plus belle chanson de Roland. […] L’imagination
est bien la plus belle des facultés humaines et la plus pernicieuse en ce sens que si on la laisse dominer, elle conduit à la déchéance
morale la plus profonde »… Il délaisse à regret cette bouffée de métaphysique pour endosser à la hâte la robe d’ignorance d’Hippocrate
et lui donner un remède pour guérir les crevasses. Puis, revenant à la philosophie, il promet à Aline de lui parler de quelques-unes de
ses grandes idées « qui s’objectivent de plus en plus et qui germent depuis longtemps déjà chez moi. Vous en avez déjà quelque aperçu
avec ma dualité de Don Quichotte et Don Sancho ». Il conclue amèrement : « Vigny était un grand poète et un grand philosophe et je
ne suis qu’un pharmacien »…
O
n
joint
une autre enveloppe à la même (mars 1907), et une carte postale a.s. à Louis Mazzi (1
er
avril 1911).
427.
Paul LADMIRAULT
(1877-1944).
M
anuscrit musical
autographe signé,
Sonate en sol majeur pour piano et violon
,
1932 ; titre et 42 pages in-fol., plus 14 pages petit in-fol.
800/1 000
M
anuscrit
complet
de
cette
belle
S
onate
pour
violon
écrite
pour
G
eorges
E
nesco
. Elle « chante et émeut par la qualité même de
ses idées musicales et de leur mise en œuvre, sans concession à aucune mode » (Sylvain Pons).C’est Georges
E
nesco
qui la créera le 22
février 1936 à la Société Nationale, avec Marie-Antoinette Pradier au piano.
Elle est en quatre mouvements : I
Allegro moderato
, à 4/4 (p. 1-12) ; II
Scherzo
, à 6/8, marqué
Allegro vivace
(p. 13-20) ; III
Andante
, à
4/4 (p. 21-28) ; IV
Rondo
, à 2/4, marqué
Allegro molto
(p. 29-42).
Le manuscrit, signé et daté en fin « juillet-octobre 1931-juillet-oct. 1932 », très soigneusement noté à l’encre noire sur papier à 20 lignes,
avec généralement 4 systèmes de 3 portées par page, présente des corrections par grattages, ou par collettes, ainsi que des annotations au
crayon ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel en 1934. Il est accompagné du manuscrit autographe de la partie de violon.
Discographie : Roland Daugareil (violon), Robert Plantard (piano) (Skarbo, 1995).
428.
Raoul LAPARRA
(1876-1943).
M
anuscrit
musical
autographe signé « RL »,
Le vaisseau dans la baignoire
, 1924 ;
2 pages in-4.
100/120
Arrangement pour piano du n° 10 de sa suite pour flûte et piano Le Livre de l’Aurore. La pièce, à 6/8, est marquée
Allegretto moderato
.
Le manuscrit, à l’encre noire sur un premier jet au crayon, sur papier à 16 lignes, est daté en fin « Paris 16 Févr. 1924 ».